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Développement durable : Un climat propice au changement
Publié le mercredi 22 octobre 2014  |  L’Essor




Il faut créer des capacités d’adaptation pour les populations et définir des mesures techniques appropriées d’adaptation.

Le développement durable est possible, mais il comporte des risques. Notre planète connaît des crises sous forme de changements climatiques rapides, dégradation des écosystèmes, pénurie de nourriture, d’eau et d’énergie. Elles dureront plus longtemps que le grave ralentissement économique qui retient l’attention des dirigeant du monde entier et affecte les populations de la planète. Certaines crises peuvent être enrayées. Mais les dommages causés au climat et aux écosystèmes qui renferment et rendent possible toute vie sur terre, seront irréparables et compromettront la prospérité économique. Il est impératif que la communauté mondiale s’adapte à cette réalité, car, tous les pays sont impliqués.

La Commission des Nations- Unies sur les changements climatiques et le développement estime que la façon dont les nations répondront à la récession mondiale peut aider à ouvrir une nouvelle voie au développement qui apporterait un début de réponse à l’urgence des problèmes de la terre. La communauté internationale semble être moins préoccupée par les défaillances du système climatique que par celles des institutions financières. Elle hésite à faire appel aux millions de francs qui seraient nécessaires pour s’adapter au changement climatique, alors qu’elle mobilise des milliards de francs pour parer à la crise financière. Confrontées à une crise mondiale, les nations risquent de se replier sur elles-mêmes, de se cantonner dans leurs préoccupations immédiates.

Ce serait une erreur historique. Pourtant, le climat, base de notre civilisation, s’est transformé plus vite qu’on ne l’avait imaginé ces vingt dernières année. Ces transformations v s’accélèrent. Elles affecteront la croissance économique future et accentueront les disparités économiques. une économie à faible intensité de carbone. Nous devons répondre à ce problème par des mesures correctives de diminution des émissions de gaz à effet de serre, l’adoption par chaque nation de stratégies de développement à faible intensité de carbone.

Toutefois, les émissions passées causent déjà de rapides changements. Nous devons nous adapter au changement climatique pour le bien de la génération actuelle et de celles à venir. Des mesures d’adaptation peuvent stimuler le développement et la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. La crise touche tout le monde. Elle affecte plus durement les plus pauvres et les plus vulnérables. La crise climatique a fait déjà des victimes. Le changement climatique offre aussi à l’humanité une occasion historique de rendre le développement plus durable, comportant une économie à faible intensité de carbone et remédiant au changement climatique.

Cette occasion permettra de créer la confiance et d’instaurer la coopération nécessaire pour mieux faire face aux crises. Elle aidera à mettre en place un marché fondé sur des principes écologiques et sur des données économiques et de redéfinir les critères de la croissance et de la prospérité. Cette situation nous donne l’occasion de développer des énergies renouvelables aux fins de la croissance, de fournir aux personnes vulnérables des ressources facilitant leur adaptation, en aidant à réduire les risques de catastrophes. Ces réponses au changement climatique nous donne l’occasion de faire face aux inégalités liées au processus climatique et de favoriser l’égalité dans les pays et entre eux, ainsi qu’entre les générations.

Il y a plus de 20 ans, la communauté internationale s’était mise d’accord sur la nécessité pour les riches d’aider les pauvres à s’adapter. Elle en avait fait une obligation découlant de la convention-cadre des nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Les faits sont maintenant plus probants, le problème moral évident et l’importance politique décisive. Il ne peut y avoir d’accord mondial sans aide à l’adaptation. Par ailleurs, du fait de la nature des impacts climatiques, sans adaptation, la sécurité mondiale sera encore affectée. Le monde se dégradera pour tous, si nous ne savons pas faire droit à cette obligation contractuelle. L’adaptation concerne des formes de développement dans lesquelles la capacité de gérer les risques est déterminante pour le progrès. Cette adaptation représente beaucoup plus que des efforts de développement à l’épreuve des changements climatiques et plus qu’une aide publique au développement (APD).

Fossé de méfiance.Elle exige de l’action, des fonds supplémentaires et une étroite coopération entre les riches et les pauvres des différentes nations. Elle fait appel à un développement durable qui consiste à satisfaire les besoins actuels sans pour autant compromettre la capacité des générations futures de satisfaire leurs propres besoins.Pendant ce temps, un fossé de méfiance s’est creusé entre les pays industriels et les pays en développement, empêchant toute action commune d’importance.

Cette méfiance trouve son origine dans la reconnaissance incomplète du principe « pollueur-payeur » dans les négociations sur le climat et dans le dialogue politique. Elle résulte de décennies d’engagements non respectés en matière de développement et de commerce international et de la crainte de voir les pays en développement accroître rapidement leurs émissions sans agir suffisamment pour les maîtriser. Ce fossé de méfiance ne pourra être surmonté que lorsque les engagements pris par les pays industriels auront été honorés. De leur côté, les pays en développement ont besoin de garantir une gestion transparente des fonds affectés et un renforcement des capacités d’intervention de leurs collectivités. Les causes et les effets des changements climatiques sont à des milliers de kilomètres et à des siècles de distance. La science a parlé.

Ce qui est aujourd’hui nécessaire, c’est la volonté d’agir. En particulier, un leadership dynamique et compétent s’impose pour combler l’actuel fossé de méfiance et nous aidera à nous montrer dignes de nos responsabilités vis- à- vis de la génération présente et des générations futures. Ce leadership exigera une prise de conscience de l’urgence du problème, une perspective à long terme et des actions collectives. En définitive, nous avons besoin d’un développement durable, notamment, un passage rapide vers une économie mondiale peu productrice de carbone.

De nouvelles possibilités d’investissements en faveur d’une croissance écologique sont nécessaires pour répondre aux besoins urgents et grandissants en matière d’adaptation au changement climatique. Pour réussir un développement durable dans un monde transformé par le climat, il faut créer des capacités d’adaptation pour les populations et définir des mesures techniques appropriées d’adaptation. La capacité d’adaptation est le résultat d’une réduction de la pauvreté et d’un développement humain. Les mesures d’adaptation impliquent l’existence d’infrastructures institutionnelles qu’apporte le développement. Notre action doit être résolue, à l’échelle voulue, ciblée et trans – sectorielle.
Synthèse
C. A.DIA
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