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Le Républicain N° 4473 du 18/9/2012

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Gouvernance du Premier ministre Cheick Modibo Diarra : La prise en otage de la transition
Publié le mardi 18 septembre 2012  |  Le Républicain


Rencontre
© aBamako.com par as
Rencontre de prise de contact du premier ministre avec les membres du nouveau gouvernement
21 aout 2012. Bamako. Primature.


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Au lieu de se concentrer sur des actions prioritaires et vitales pour la nation, en cette période transitoire, le Premier ministre et son Chef de Cabinet s’adonnent au positionnement politique, pour faire main basse sur les institutions de la République. De grands chanboulements en cours font la place à des novices dans la gestion au depens de cadres expérimentés, une manière de prendre la transition en otage.

Le ministre Tienan Coulibaly a clairement fait savoir qu’il n’amène pas des nouveaux en cette phase de transition, mais il misera plutôt sur des gens expérimentés et rompus à la tâche. C’est ainsi, dans le souci de produire des résultats par une grande mobilisation des ressources qu’il fit remplacer à la tête des Douanes, Modibo Maïga par Moumouni Dembélé, qui a été Directeur général adjoint pendant au moins une décennie. Le retour de Dionké Diarra à la Direction général des impôts s’inscrit dans ce même souci. Comme les douanes et les impôts pour les Finances, l’Office du Niger est une entreprise stratégique pour notre agriculture et la sécurité alimentaire de notre pays.

On se rappelle cependant que c’est le même vent qui a fait relever les Directeurs généraux des impôts, Dionké Diarra, des douanes Amadou Togola, et le Président Directeur général l’Office du Niger, Kassoum Denon, au moment où ce dernier avait engrangé des résultats tangibles. En 18 mois de gestion, il avait fait sortir l’Office du Niger du trou, l’avait fait redresser par des grandes réformes au niveau de la Direction et assaini complètement la gestion à travers la relecture des principaux documents de gestion, notamment le contrat plan, le manuel de procédure et par la mise en œuvre des recommandations du vérificateur général. Selon nos informations, l’ancien PDG de l’ON, Kassoum Dénon, avait même laissé à sa passation un montant financier extrêmement important, qu’aucun PDG n’avait jamais pu faire. C’est lui qui a fait passer la production de riz de 480 000 tonnes à 630 000 tonnes de paddy. Il a pu créer les conditions pour fédérer l’ensemble des producteurs de l’ON. A la date d’aujourd’hui, toutes les réalisations ont été complètement saccagées, et l’office du Niger est pratiquement en cessation de paiement.

Si le ministre Tienan Coulibaly, dont il faut saluer le courage, a été animé de l’esprit de produire des résultats pour la transition, en ramenant les anciens directeurs des douanes et des impôts, dont il s’est rappelé les résultats probants, il va falloir qu’au ministère de l’Agriculture, on soit aussi capable d’entreprendre de reformes visant à garantir la sécurité alimentaire. Car sans doute, la sécurité alimentaire est-elle le troisième front de bataille après celui du nord et des élections.

A l’office du Niger aujourd’hui, la production de la pomme de terre, pour laquelle il est fait beaucoup d’échos, a été un échec lamentable. Car tenez-vous bien, dans le programme des secours d’urgence de sécurité alimentaire 2011- 2012, l’Office du Niger a bénéficié d’environ 400 millions de FCFA, pour lequel il a été fait un montage financier pour endetter les pauvres paysans, bien que les fonds soient subventionnés par le pays. Aujourd’hui, le monde paysan est agité et refuse de rembourser les crédits intrants et autres octroyés dans ce cadre.

Ces subventions ont été accordées au ministère de l’Agriculture pour payer les semences pour les zones sinistrées, qui a gracieusement offert aux paysans à travers la direction nationale de l’Agriculture des semences riz et mil, à tous les villages qui ont connu le déficit pluviométrique et cela de façon gratuite. Le Commissariat à la sécurité alimentaire, de son côté, qui aurait bénéficié de subventions aurait acheté des vivres pour soutenir les mêmes villages sinistrés. Et comment comprendre que s’agissant de ces mêmes subventions, l’Office du Niger choisisse d’endetter les paysans et de les mettre dans un cycle infernal de système de crédit, entrainant cette année un très faible taux de paiement des redevances ?

Les autorités du ministère de l’Agriculture doivent être suffisamment courageuses pour aller dans le sens d’un redressement de la gestion de l’ON qui reste aujourd’hui à désirer.

Cependant, à l’Office du Niger aujourd’hui, on est en train de tout mettre sur le dos de la crise, tandis que le grand PDG du jour subventionne des actions nébuleuses du ministère de l’Agriculture (en payant les frais de confections des badges pour le personnel du ministère). Selon nos informations, c’est également lui qui a acheté du sucre pour les travailleurs de son ex département de tutelle – ministère Délégué auprès du Premier ministre Chargé du Développement Intégré de la Zone Office du Niger (MDDIZON)- travaillant au ministère de l’Agriculture.

Positionnement, la mise en otage

Les défis que l’actuel ministre de l’agriculture doit relever sont nombreux, surtout en matière de gestion des cadres du ministère. Il nous est parvenu que c’est le positionnement des cadres de son parti le RpDM, le parti du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, et celui d’une frange du MPR (la dissidence au président du MPR Choguel Maïga) à la solde du Directeur de Cabinet du Premier ministre qui a libre cours. Le ministre doit faire attention au fait que la transition n’est pas une période de positionnement, mais plutôt celle de mettre à la tâche les cadres qu’il faut, donc expérimentés. Surtout quand on sait que le ministre n’est pas du domaine et n’a jamais eu aucune expérience dans le domaine de l’Agriculture. Aujourd’hui, tour le monde a le regard tourné vers ce ministère qui constitue un autre front pour la transition.

B. Daou

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