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Premier cas d’Ebola confirmé au Mali: Le Premier ministre préside une réunion interministérielle
Publié le vendredi 24 octobre 2014  |  CCINT
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© Autre presse par DR
Premier cas d`Ebola confirmé au Mali: Réunion ministérielle d`urgence
Primature, le 24 octobre 2014. Le Premier ministre a présidé une réunion interministérielle à la suite de la confirmation du premier cas d`Ebola au Mali.




Notre pays a enregistré son premier cas confirmé d’Ebola le jeudi 23 octobre 2014 à Kayes. Le sujet, une fillette de deux ans, est arrivé à Bamako en provenance de la Guinée le lundi 20 octobre 2014 après les funérailles de son père, en compagnie de sa grande mère. Après une escale de quatre heures dans une famille, elles sont reparties à bord d’un bus à Kayes où elles sont arrivées le lendemain 21 octobre à 10H00. Dès que les symptômes de la fièvre se sont manifestés, le mardi sa famille l’a admise d’abord dans une clinique puis à l’hôpital régional Fousseyni Daou comme cas suspect.

Les équipes dépêchées à partir de Bamako pour renforcer les services régionaux ont effectué les prélèvements nécessaires puis aux analyses d’échantillons qui se sont avérés positifs. Une prise en charge immédiate a été effectuée à ce jour l’état du sujet s’améliore considérablement.
Par ailleurs dès le jeudi, les dispositions immédiates ont été prises pour identifier la famille hôte à Bamako, les compagnons de voyage de la fillette et de sa grand-mère, le personnel médical de premier contact, le voisinage du domicile à Kayes. Toutes ces personnes ont été prises en charge et placées sous surveillance stricte. Le véhicule de transport a été également retrouvé à Kéniéba et désinfecté. Les autorités régionales, sous l’autorité du Gouverneur, s’activent à collecter des informations complémentaires pour faire face à toute éventualité.

La réunion interministérielle de ce vendredi qui a réuni une douzaine de membres du Gouvernement (Intérieur, Défense, Education, Commerce, Santé, Affaires Etrangères, Equipements, Jeunesse, Habitat) et les représentants d’autres ministères dont la communication a permis de faire une nouvelle évaluation du dispositif et a pris plusieurs recommandations. A ce titre, les transporteurs seront astreints à renseigner les listes et les adresses des passagers et disposer des produits désinfectants. Des équipes supplémentaires et du matériel ont été dépêchés à Kayes pour appuyer celles sur place et installer un centre de prise en charge isolé. Les dispositifs matériels seront renforcés dans toutes les régions dans le cadre du pré-positionnement et une cellule opérationnelle de coordination a été recommandée par l’OMS.

Il faut signaler que les partenaires techniques et financiers comme l’OMS, CDC et la Chine sont très engagés auprès des autorités afin de renforcer la prévention et la lutte. D’où les appels au calme et à la sérénité aux populations qui sont invitées à ne pas céder à la panique. Le Chef du Gouvernement pourrait par ailleurs se rendre ce weekend dans certaines zones de la région de Koulikoro et de Kayes pour évaluer à nouveau le dispositif sur terrain.

Depuis quelques mois et à titre préventif, le Ministère de la santé et de l’hygiène publique dispose d’un plan de contingence ventilé auprès des partenaires techniques et financiers. Parmi les dispositions prises :
§ le renforcement du contrôle sanitaire aux frontières terrestres et aéroportuaires par l’instauration de cordons sanitaires ;
§ l’ouverture de deux lignes vertes (80 00 88 88 et 80 00 89 89), destinées aux questions-réponses du grand public, l’activation des comités permanents de gestion des épidémies à tous les niveaux ;
§ la création d’un comité de coordination des activités de prévention et de prise en charge de la fièvre Ebola ;
§ la mise en place d’une équipe d’intervention rapide ;
§ le renforcement de la surveillance épidémiologique dans tout le pays et surtout dans les régions frontalières avec la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et même la Mauritanie ;
§ la mise en place de dispositifs de sensibilisation et d’information qui conseille d’éviter les déplacements non essentiels vers les zones d’épidémie, et de respecter les mesures d’hygiène et de sécurité édictées en la matière.
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