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Débat africain sur la crise malienne sur RFI : De Gaulle, Pétain, ATT, Sanogo et le Mali
Publié le mardi 18 septembre 2012  |  Le Katois


Le
© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.


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«Amadou Toumani Touré a été pour le Mali ce que le Maréchal Pétain a été pour la France en 1940 et je n’ai été pour le Mali que ce que De Gaulle a été pour la France». Ainsi parlait Amadou Haya Sanogo le dimanche dernier sur les ondes de RFI à l’occasion d’un numéro du débat africain dirigé par Alain Foka. Il répondait à la question de savoir s’il ne se reprochait rien sur la situation de partition que le Mali connaît.

Dans cette émission, le Capitaine qui n’a pas débattu au même titre que les trois autres invités, a juste fait une contribution au débat en répondant à quelques questions de l’animateur.

Sur un ton assez mature et avec un sens de la responsabilité, le Capitaine Amadou Haya Sanogo a montré une fois de plus qu’il parle le même langage avec les autres composantes de la Nation.

La comparaison entre la France de 1940 et le Mali de 2012 est fort intéressante. En 1940, en moins de 3 semaines de combat, l’armée française qui était en retard d’une guerre, s’effondre face aux Panzers (divisions des nazies). Cette débâcle de ce qui était alors sur le papier la grande armée du monde, s’explique par l’absence de vision des chefs de l’armée qui n’ont pas su préparer l’armée à la guerre et des hommes politiques qui pensaient plus à la prochaine élection qu’à la menace nazie. Alors que les soldats nazis paradent à Paris, le Maréchal Pétain accepte la défaite, signe la capitulation de l’armée française alors que De Gaulle s’envole à Londres pour appeler à la résistance et à la reconquête en disant dans son célèbre discours du 18 juin : «Cette défaite n’est pas la défaite de l’armée, encore moins de la France, mais celle des chefs qui n’ont pas su nous préparer à la guerre».

Amadou Haya pense reconquête

Capitaine Amadou Haya Sanogo

La débâcle au Nord du Mali n’est pas aussi une défaite de l’armée malienne, mais du chef de l’armée Amadou Toumani Touré que, pour des raisons de survie politique personnelle, n’a pas voulu ni préparer, ni donner les moyens à l’armée pour défendre le territoire. Le chef de l’Armée, Amadou Toumani Touré a laissé volontairement les groupes armés occuper le Nord du pays pour ne pas organiser des élections et invoquer l’occupation du nord pour se maintenir à Koulouba. C’est là où sa responsabilité est encore plus lourde que celle de Pétain.

Pétain a subi une occupation, ATT l’a organisée. Dans la mesure où les signaux étaient là il ya longtemps, les observateurs internes et externes ont sonné l’alarme, mais le chef de l’Etat de l’époque a eu l’oreille sourde et l’œil aveugle. Après la débâcle, De Gaulle a appelé à la résistance et réorganisé l’armée, l’a réarmé moralement pour la grande bataille de la reconquête. C’est ce que fait aujourd’hui le Capitaine Sanogo. Même si c’était une guerre mondiale avec une très large coalition, De Gaulle a toujours tenu à ce que la bataille pour la libération soit avant tout la bataille des Français. Ainsi, les premiers soldats à débarquer en Normandie étaient naturellement des Français. «La bataille de France doit avant tout être la bataille des Français».

Sanogo dit la même chose en rappelant que «La bataille de Tombouctou de Kidal et de Gao doit avant tout être la bataille de l’armée malienne». Bien que militaire, De Gaulle, après avoir restauré l’honneur perdu de la France lors de la débâcle de 1940, a reconstruit l’Etat et restauré l’ordre constitutionnel. Le Capitaine Sanogo poursuit le même agenda en passant du CNRDRE au Comité Militaire de suivi des Reformes des forces de défense et de sécurité. L’Etat qui s’est effondré, est en train d’être reconstruit ; l’armée qui est en voie de réarmement moral, est en train d’être rééquipée afin qu’elle soit à la hauteur de circonstances exceptionnelles de sa mission historique : libérer le Nord et restaurer l’intégrité du territoire national.

Maréchal Petain

Coup d’état vertueux

La vie politique n’est pas une priorité pour le Capitaine Sanogo. Sa seule priorité qui explique le coup d’Etat vertueux du 22 mars est et demeure : la libération totale du territoire. Toutes ses pensées et son action tendent vers cet objectif. Il s’intéresse plus à la résistance héroïque et silencieuse des populations du Nord contre les hordes obscurantistes qu’au brouhaha du microsome politicien de Bamako. L’armée malienne, héritière des traditions militaires de Soundiata, de Kankan Moussa, d’Askia Mohamed et de Soni Ali Ber, est une grande armée comme l’armée française de 1940, héritière des traditions guerrières de Napoléon et de Rochambeau.

En 1940, la grande armée française a subi la grande débâcle de son histoire par la cécité stratégique de ses chefs. En 2012, la grande armée malienne a connu la grande débâcle de son histoire, parce que le chef de l’armée était devenu le collaborateur en chef avec l’ennemi pour la partition du pays jusqu’à ce que le Capitaine et ses frères d’armes disent NON. On dit souvent qu’il n’y a jamais de mauvais soldats, mais toujours de mauvais chefs. ATT n’a jamais été un bon chef. Il est arrivé au pouvoir par inadvertance politique et l’a perdu par inadvertance militaire.

Le 22 mars a prouvé que l’armée a de nouveaux chefs qui s’efforcent d’être à la hauteur des circonstances historiques exceptionnelles comme De Gaulle et ses compagnons l’ont été en juin 1940. « La France ne serait pas la France sans la grandeur» disait De Gaulle. Le Mali ne serait plus le Mali sans son orgueil national qui passe par la reconquête du Nord par l’armée malienne.

Badri CISSE

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