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Mali-Etats-Unis : Washington attentif à soutenir notre pays
Publié le mardi 28 octobre 2014  |  L’Essor
Robert
© aBamako.com par A.S
Robert Jackson, Premier adjoint au vice-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines à Bamako
Bamako, le 24 octobre 2014. En visite à Bamako, la semaine dernière, le Premier adjoint au vice-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines, Robert Jackson a animé une table ronde, sur la vision des Etats-Unis pour le Mali.




Le gouvernement américain aidera nos autorités à relever plusieurs défis dont la sécurité, la stabilité économique, la fourniture de soins de santé, entre autres.

L’axe Bamako-Washington s’est renforcé la semaine dernière avec la visite de Robert P. Jackson, premier adjoint au vice-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines. L’émissaire du Département d’Etat américain a animé vendredi à la résidence du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis, une table-ronde axée sur des questions de sécurité, de paix, de gouvernance, de développement et de santé. La rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs cadres de l’ambassade américaine, dont le chargé d’affaires, Andrew Young, et le directeur des affaires publiques, William Bellis.

Cette visite coïncidant avec l’enregistrement du premier cas d’Ebola dans notre pays, les journalistes ont interrogé Robert P. Jackson sur l’engagement des Etats-Unis aux côtés du Mali pour contrer cette pandémie qui menace beaucoup de pays africains, notamment ceux d’Afrique de l’ouest. « Nous étions en train d’aider le Mali à contrer la pandémie. Notre mission sanitaire qui devait quitter Bamako jeudi dernier, va prolonger son séjour pour appuyer les efforts que déploie votre pays dans la lutte contre Ebola », a-t-il annoncé.

Selon lui, le président des Etats-Unis a rappelé que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest et la crise humanitaire dans notre pays constituent une priorité de sécurité nationale de premier plan pour son pays. Ainsi, l’Amérique a déployé des médecins et chercheurs qui aident actuellement leurs collègues maliens à circonscrire le fléau. « Le Mali joue un rôle de leader pour les tests de vaccins. Nous sommes fiers de travailler avec les médecins et les chercheurs maliens pour développer un vaccin contre ce fléau », a assuré Robert P. Jackson.

Le premier adjoint au vice-secrétaire d’Etat américain aux Affaires Africaines a aussi évoqué la poursuite du programme « Initiative présidentielle contre le paludisme » dans notre pays. « Une des étapes de notre collaboration est la distribution des moustiquaires. Jeudi dernier, à Ouélessébougou, nous avons distribué 1 400 000 moustiquaires imprégnés d’insecticide de longue durée dans le cadre de ce programme qui, depuis son lancement en 2007 au Mali, a acheté et distribué plus de 9 millions de moustiquaires à travers le pays », a précisé Robert P. Jackson (Voir l’Essor du lundi 27 octobre).

Autre sujet évoqué lors de cette table-ronde, la poursuite des pourparlers d’Alger pour la résolution de la crise du Nord. Que peuvent faire les Etats-Unis pour aider le Mali à retrouver son intégrité ? En répondant à cette question, Robert P. Jackson a annoncé l’arrivée prochaine d’une mission américaine qui va soutenir notre pays à retrouver sa souveraineté. «Nous soutenons le dialogue inter-malien de paix qui se déroule actuellement à Alger. Ce n’est que par un accord négocié et par des efforts sincères et durables de réconciliation nationale qu’on parviendra à une paix durable. Les Etats-Unis sont engagés avec tous les partenaires et se tiennent prêts à aider le gouvernement du Mali à atteindre son objectif », a-t-il indiqué.

Il a aussi réaffirmé l’engagement de Washington pour aider le Mali à relever plusieurs défis dont la sécurité, la stabilité économique, la fourniture de soins de santé. Les Etats-Unis, a-t-il promis, continueront à mobiliser ses partenaires africains et à fournir une assistance sécuritaire pour renforcer les secteurs de la sécurité, essentiels dans la lutte contre la menace des extrémistes. « Pour souligner cela, au cours du récent sommet des leaders Etats-Unis/Afrique, le président Obama a annoncé l’Initiative sur la gouvernance de la sécurité (SGI) », a-t-il rappelé. SGI est une nouvelle entreprise conjointe entre les Etats-Unis et ses partenaires africains dont le Mali, qui offre une approche globale visant à améliorer la capacité de gouvernance du secteur de la sécurité pour lutter contre les menaces.

Washington se propose également d’appuyer le Mali dans ses efforts pour renforcer les institutions démocratiques et le contrôle civil sur l’armée et assurer la réforme et la reconstruction des institutions de sécurité et de la justice. « Un élément clé de cet effort est la bonne gouvernance, l’utilisation rationnelle des ressources publiques, une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques et une lutte active contre la corruption. Tout cela aidera à rétablir la confiance des citoyens maliens dans leur gouvernement et à créer un environnement propice à l’investissement étranger », a-t-il clarifié.

Le premier adjoint au vice-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines a indiqué que son pays salue les efforts de notre gouvernement pour lutter contre la corruption et l’appel du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour l’application équitable et égale de la loi à tous les citoyens. Car, comme le président IBK l’a dit : « Nul n’est au dessus de la loi ».
B. M. SISSOKO


ROBERT P. JAKSON, UN DIPLOMATE CHEVRONNE FAMILIER DE L’AFRIQUE

Cadre supérieur du service diplomatique des Etats-Unis depuis décembre 2003, Robert P. Jackson est un diplomate chevronné qui connaît parfaitement le continent africain pour avoir travaillé dans nombre de pays, parmi lesquels le Maroc, le Sénégal et la Côte d’Ivoire en qualité d’ambassadeur, chargé d’affaires, conseiller ou directeur.

Robert P. Jackson qui a récemment servi comme ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, occupe le poste de premier adjoint du vice-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines depuis octobre 2013. Il a aussi été directeur du Bureau de défense des droits de l’homme et de la démocratie au département d’Etat à Washington et coordonnateur du Programme de formation des diplomates débutants. Il sert au service diplomatique depuis plus de 30 ans.
En 2006, Robert P. Jackson a reçu le Prix James A. Baker III – C. Howard Wilkins Jr du meilleur Premier conseiller et d’autres distinctions.

Robert P. Jackson est titulaire d’un DEA (Diplôme d’études approfondies) en stratégie des ressources nationales de la National Defense University, d’un DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) en Relations internationales de l’université George Washington et d’une licence en études juridiques et gouvernementales de Bowdon College à Brunswick dans le Maine.
B. M. S.
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