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Fatoumata Sako « Djina » à L’aube : « Le PDES soutient toujours sans réserve ATT »
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  L’aube




Le Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) tient sur pied, grâce en grande partie à l’engagement des militants convaincus de la justesse de leur combat, celui d’assumer le bilan et l’héritage du président ATT. Sinon, que de persécution ! Que d’intimidation ! Que d’exclusion ! Le parti marque son retour sur la scène politique ce week-end avec la tenue de sa deuxième Convention extraordinaire.
Pourquoi une telle rencontre ? Comment le Pdes a vécu l’après 22 mars ? Le Pdes reconnait-il toujours le président Amadou Toumani Touré comme mentor ? Autant de questions auxquelles Fatoumata Sako, plus connue sous le sobriquet de Djina, apporte des réponses sans détour. Cette membre influente du Comité directeur national du Pdes décortique également la gestion du président IBK ; une gestion teintée de scandales qui « ont jeté l’opprobre sur un peuple plus que jamais désespéré ». Pour Djina, le Mali a franchi le cap de la désespérance. Interview.

L’Aube : Le PDES tient sa 2è convention ce week-end. Qu’est-ce qui motive une telle décision et quels sont les résultats attendus à l’issue de cette assemblée ?
Fatoumata Sako : En effet notre parti, le PDES, organise ce week-end sa deuxième Convention extraordinaire. Ces assises, que nous souhaitons solennelles, seront celles de la clarification et de la refondation du parti.
Le PDES a été la principale victime du coup d’Etat de mars 2012; nous avons été persécutés et notre mentor, le président Amadou Toumani Touré, voué aux gémonies.
Mais grâce au courage, à la témérité et à l’esprit d’équipe et de sacrifice de quelques-uns d’entre nous, nous sommes toujours là ; et il faudra désormais compter avec le PDES. Plus que jamais
Nous espérons, au sortir de cette Convention, faire du PDES un parti fort et intègre, un parti de cohésion où l’intérêt collectif et l’esprit partisan seront au-dessus de toute raison personnelle ou matérielle.

Venue avec force et une très grande popularité sur l’échiquier politique malien à la veille des élections avortées de 2012, le parti connait une profonde hibernation depuis, et plusieurs de ses membres influents sont partis vers d’autres cieux. Comment comptez-vous procéder pour reconstituer le PDES originel ou tout au moins bâtir un parti fort et compétitif ?
J’aime à dire que ce PUSTCH malheureux du 22 mars 2012 a permis de savoir qui est qui au Mali et une vraie sélection naturelle s’est opérée au sein de la classe politique malienne.
En 2012, le PDES était « THE PLACE TO BE… », là où il fallait être ; et le Comité
directeur national, l’instance suprême du parti comptait plus de 300 membres; une vraie cour des miracles.
La profonde hibernation à laquelle vous faites allusion est une réalité et cela n’est pas de notre fait, car, NOUS, les responsables du parti avions été persécutés. Il y a eu une véritable chasse à l’homme qui s’est traduite doublement par la répression des principaux responsables (arrestation arbitraire de plusieurs ministres), et la mise à l’écart de tous les cadres au niveau de toutes les institutions de la Transition.
N’eut été l’engagement des militants convaincus de la justesse de leur combat qui ont accepté contre vents et marées d’ assumer le bilan et l’héritage de celui autour duquel le parti s’est construit à savoir le président Touré, le PDES aurait disparu de la scène politique.
Contrairement à ce qu’on peut croire, nos bases sont presque restées intactes et je profite de cette occasion pour saluer le courage de ces femmes et hommes qui, malgré les difficultés et contingences des deux dernières années, sont restés fidèles aux idéaux du parti. C’est avec eux que nous allons reconstituer le parti et amorcer une nouvelle dynamique.
Je ne m’attarderai pas sur le cas de ceux de nos rangs qui ont volé au secours de la victoire du candidat du Rpm tout en trouvant l’art et la manière de transformer des citoyens bienveillants en anti ATT, prêts à mordre. Je dirai juste, en bonne croyante, que Dieu qui est là-haut voit tout et juge tout. Pour preuve !

A sa création, le PDES se réclamait du président ATT. Cette vocation est-elle toujours maintenue ?
Cette vocation est plus que jamais d’actualité. Permettez-moi de rappeler ici le dernier paragraphe du Préambule de nos Statuts et Règlement Intérieur qui dit ceci:
« Nous, membres du Mouvement citoyen, des mouvements de soutien, des cercles d’amis, des sympathisants du président Amadou Toumani Touré ; convaincus que l’héritage de l’homme doit être soutenu et perpétué ; convaincus qu’un parti politique est le meilleur moyen de conquête démocratique du pouvoir en vue de perpétuer cet héritage et de poursuivre l’œuvre du président Amadou Toumani Touré… ».
Alors, le PDES est et demeure un parti qui soutient et qui soutiendra toujours et sans réserve le président ATT. Et, nul ne peut prétendre être du PDES et ne pas défendre les acquis et le bilan de notre mentor ; acquis et bilan qui sont PHYSIQUES et fidèles aux idéaux du PDES-PROGRAMME.

Quel est le jugement du PDES sur la gestion du régime d’IBK ?
Le jugement du PDES sur la gestion du régime d’IBK est tout simplement celui du citoyen lambda.
La profonde lassitude qui affecte la classe politique malienne dénote de la gravité de la situation. Le contexte actuel du « Mali d’abord » n’enchante aucun patriote tant les couacs, les erreurs de casting, les mensonges d’Etat se sont multipliés depuis le début de l’exercice du pouvoir du président IBK porté à la magistrature suprême par une écrasante majorité de ses compatriotes.
Nous passons tour à tour de la désillusion au désenchantement, hélas!

La République est aujourd’hui secouée par des scandales de surfacturation liés à l’achat de l’avion présidentiel et au contrat d’armement militaire. Votre lecture ?
L’acquisition du jet présidentiel à coup de milliards de FCFA qui n’était en rien une priorité en ces temps de crise socioéconomique grave dans le pays et qui a provoqué la colère des partenaires financiers de notre pays eu égard à l’opacité des conditions d’acquisition ; les contrats d’armements pour divers marchés conclus dans des conditions obscures ; l’ affaire Tomi du nom d’un milliardaire corse, parrain de la Cosa Nostra et « ami » et « frère » du président de la République, les négociations d’Alger qui s’enlisent, sont dignes de la politique fiction.
Un président et un gouvernement trimbalés de jour en jour par des scandales financiers dignes de la CAMORA me font dire que nous avons franchi depuis très longtemps le cap de la désespérance.
L’honneur du Mali a viré à la flétrissure ; les scandales ont jeté l’opprobre sur un peuple plus que jamais désespéré ; et nous sommes au-delà de tout ce que la morale peut accepter!
Amateurisme, inexpérience ou expérimentation politique hasardeuse? Ce qui est inquiétant, c’est l’impression que donne l’exécutif d’avoir perdu la main; les différents scandales, les détournements de fonds publics et l’exercice d’auto justification auquel se livre le gouvernement sont des aveux d’impuissance et confirment le syndrome d’extinction gouvernementale.
Ce constat est certes amer, mais c’est le ressenti de la majorité des Maliens ; et notre devoir d’opposant est de dénoncer les dérives et dévoiements du régime en place. Nous sommes un parti assumé qui a fait le choix de l’Opposition républicaine et nous comptons jouer pleinement notre partition dans la construction du Mali.
Contrairement à ce qu’ils font croire, nous ne sommes pas des apatrides, loin s’en faut, et personne n’a intérêt à voir s’ouvrir une période d’instabilité politique. Nous aimons profondément ce pays ; il ne saurait d’ailleurs en être autrement.

Un dernier mot ?
Je ne saurai terminer cette interview sans remercier ces milliers de gens, ces milliers d’inconnus qui, en longueur de journée, manifestent leur soutien inconditionnel au président ATT et souhaitent ardemment son retour au bercail.
S’il est vrai que dans l’histoire des grandes nations, il y a toujours résilience, pour le cas du Mali, il ne saurait y avoir de résilience sans la réconciliation de tous les fils du pays.
Le retour et la réhabilitation du président Touré, sans condition ou contrepartie aucune, sont des impératifs de cette réconciliation.
Réalisée par Sékou Tamboura
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