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’Film islamophobe’’ : Le navet qui a mis le monde musulman dans la rue
Publié le mercredi 19 septembre 2012  |  Le Flambeau




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Si l’islam n’a trouvé d’autre moyen de se faire justice que la violence, il faut désespérer pour le monde. Dans le même temps, si des abrutis inconscients ne trouvent du plaisir qu’à insulter les musulmans et leur prophète Mohamed (psl), c’est que le monde est parti pour ne jamais se calmer.
Le grossier et impardonnable film teinté de racisme anti-islam a mis le monde musulman dans la rue, générant des violences impensables et insoutenables. Pour mémoire, le film intitulé « l’innocence des musulmans », tourné aux Etats Unis, jugé insultant, aurait été réalisé par un copte dont l’identité a été déclinée il y a quelques jours : un certain Nakoula Basseley Nakoula, 54 ans. Le chambardement occasionné par le film doit amener les musulmans du monde entier à se poser des questions : qu’est ce que c’est que ces manières pour toute une communauté de s’emballer pour un navet ? A quoi bon de s’adonner à des violences purement ridicules dans la mesure où elles ne contribuent qu’à renforcer les idées stéréotypées qui circulent à votre sujet ? Pourquoi toute une communauté étale son incapacité à s’en tenir à cette tolérance qu’elle clame jour et nuit ? En réalité, l’urgence s’impose de porter des critiques_ pas à l’emporte pièce_ sur l’emballement où a échoué le monde musulman. Mais avant d’aller loin, il ne serait pas inintéressant d’avouer que, pour ma part, signer un film dans lequel on se donne la licence d’insulter le prophète (psl), celui dont le prénom est le plus porté dans le monde musulman, ne saurait aucunement relever de la liberté d’expression, mais plutôt d’une provocation imbécile qu’il est dangereux de défendre.
D’ailleurs, l’idée à laquelle le monde musulman éprouve une peine lourde à se faire est que dans ces pays où la démocratie permet tout, la liberté d’expression est une règle d’or à cause de laquelle personne, le président compris, n’a le droit d’exercer la censure sur une création artistique, un journal…Même si cela peut paraître inadmissible à entendre. De la même manière, au nom (ou à cause) de cette liberté d’expression, des fils dignes des États unis, innocents jusqu’au bout, sont en train de faire les frais, encore une fois, d’une imbécilité sans nom que nul n’est en mesure de cautionner. Pour s’en convaincre, il suffirait de se tenir à la seule mort de l’ambassadeur américain en Libye, Chris Stevens, mardi avec trois autres fonctionnaires.
La violence : une force du faible ?
Où est l’utilité d’incendier des ambassades, de mettre tout un peuple américain, anglais, allemand sous menace pour une affaire qui ne concerne qu’un seul individu, un vulgaire imbécile, ou un groupuscule d’hommes ? Les manifestations et appels à manifester qui sont prégnants actuellement dans le monde musulman sont de nature à donner froid dans le dos. A quoi bon ? Sinon de mettre au grand jour la faiblesse d’une communauté qui donne beaucoup de prise à la provocation ; son impossibilité à se maîtriser même pour un rien. Une communauté qui s’emballe pour un navet !, qui ne sait régler son compte qu’avec une extrême cruauté, au point de donner raison au film en question qui présente les musulmans comme immoraux et brutaux. Et c’est une injustice que de s’en prendre à tout l’occident à la place d’un seul individu même si c’est du pareil au même. Aussi, il y a un premier constat, incontournable : les manifestations empreintes de morts se sont tenues, pour la plupart, dans des pays où l’islamisme radical échappe au contrôle de l’Etat le plus souvent dirigé par des islamistes. Le cas de la Tunisie et de l’Egypte en est la preuve patente. Les élections qui se sont tenues dans ces pays après le printemps arabe ont conduit au pouvoir des islamistes. Même ceux qui ont voté pour eux ne sont aujourd’hui pas loin du regret. Il est donc irréfragable que le réalisateur du film a fait mal à tous les américains et, par delà, à tout l’occident. Et la liberté d’expression n’est qu’un prétexte imbécile. Il savait mieux que personne ce qu’il faisait et le coup a réussi : le monde musulman s’est emballé. Ce qui était à craindre est arrivé, reste maintenant le pire. Prions Dieu pour que tout revienne à la normale. On constatera tout de même que toutes ces violences ne sauraient représenter le sentiment de l’immense majorité des musulmans qui se bat pour un islam tolérant, pur de tout extrémisme. Et avec son acte il a rajouté à la crainte des Coptes, cette importante minorité chrétienne qui, on le sait, ne vit pas des jours paisibles en Egypte du fait de la relation tendue qu’elle entretient avec les islamistes. Et déjà il a donné à Mitt Romney, le candidat républicain à la présidentielle prochaine, une occasion d’attaquer l’administration Obama sur sa politique étrangère. Je sais que je me ferais incendier par tous ceux qui, musulmans ou supposés tels, ont visionné les extraits du film sur youtube. Mais n’empêche qu’il est propre d’indiquer que si l’islam, ce lion qui dort, n’a trouvé d’autre moyen de se faire justice que la violence, il faut désespérer pour l’humanité. Dans le même temps, si des abrutis inconscients ne trouvent du plaisir qu’à insulter les musulmans et leur prophète Mohammad (psl), c’est que le monde est parti pour ne jamais se calmer. La question « faut-il légiférer contre les atteintes au sacré » que l’on se pose aujourd’hui en Tunisie est noble à bien des égards et mérite un sérieux débat à l’échelle internationale. Les voix importantes qui crient et condamnent avec les termes les plus durs ces évènements feront mieux d’y penser maintenant, après qu’ils n’en aient pas fait cas.

BOUBACAR SANGARE

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