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Oumar Mariko SG du SADI : «En 2012, nous aurions dû faire ce que l’opposition Burkinabé fait aujourd’hui»
Publié le mardi 11 novembre 2014  |  Sentinelle
Accusations
© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.




Nous avions interrogé M. Oumar Mariko en marge d’une conférence- débat tenue le Samedi dernier à la Maison de la Presse. Actualité obligeant, nous avions échangé sur les dossiers du jour.
Faisans le parallèle entre la récente crise Burkinabé et celle malienne de 2012, le SG du SADI dira que « Blaise est parti ! Il fallait s’y attendre. Je l’avais dis en 2012 après la chute d’ATT. Mais me prenait pour autre chose ! Voilà, c’est fait ! Nous n’en sommes pas surpris. Nous disons au peuple Burkinabé d’éviter les écueils que la transition malienne a connus».
Et de poursuivre : « Que celui qui était censé être le plus puissant des Présidents Africains ait chuté devant Dieu et les hommes en moins de 48H, il y a véritablement une leçon à tirer : c’est que les chefs d’Etat, les dirigeants, les hommes Africains doivent comprendre que rien ne peut arrêter la détermination d’un peuple à vouloir un changement… Mais, les dirigeants africains sont des mauvais élèves, ils n’apprennent pas au près de leur peuple».
Pour M. Oumar Mariko, la présence de troupes françaises et américaines dans un pays n’est pas une garantie de stabilité pour leur régime. «C’est plu tôt une garantie de déstabilisation de leur peuple. Au Burkina il y a des Français et des Américains mais est ce qu’ils ont pu empêcher Blaise de tomber, de prendre la fuite ? Non ! Les Chefs d’Etats doivent tirer ses leçons et observer leur peuple, comprendre qu’ils ne sont pas au dessus de leur peuple, travailler en harmonie avec leur Peuple».
Aux dires de l’orateur, «La France a réussi à rétablir les anciens qui ont pillé ce pays pendant 23 ans de pouvoir. Rétablir leur système sans le premier chef. Le 2ème écueil qu’on a connu au Mali et que j’évite au peuple Burkinabé, c’est le repositionnement des mouvements de la rébellion. Il n’y a pas de rébellion au Burkina. Il s’agit bien sûr du repositionnement des hommes politiques déchus».
Le FDR, le mal ?
Mariko ne porte toujours pas le Front pour la Démocratie et la République. Et il le fait savoir: «Au Mali, on a rétabli une Assemblée Nationale vomie par le peuple et on a mis à la tête de cette transition un homme, le Pr Dioncounda Traoré qui a été également vomi. Il a refusé les concertations et les assises démocratiques jusqu’à la fin de son mandat dit de transition. Voilà ce qu’on veut expérimenter au Burkina Faso, c’est-à-dire, faire revenir l’ancienne institution. Mais cette ancienne Assemblée Burkinabé, le peuple l’a brulée. Elle n’existe plus». Aussi de marteler son indignation aux propos du LCL Zida faisant allusion de la suspension de la constitution Burkinabée. «C’est le peuple Burkinabé qui a montré que la constitution était dépassée».
Occasion pour l’honorable Mariko de rappeler que c’est pour cette raison que le SADI a demandé qu’il faut que les insurgés civils, militaires, partis politiques, société civile se remettent ensemble pour mettre sur place un organe de transition dirigé par l’homme ou la femme qu’ils auraient choisi comme étant porteur de changement réel et asseoir ainsi les bases réelles d’une véritable démocratie au Burkina Faso.
«C’est ce que nous avons demandé ici en 1991 c’est-à-dire la constituante ADEMA association en son époque, l’AMDH, le Barreau et toutes les composantes du mouvement démocratique en Mars 1991 ont rejeté cette proposition du CNID Association (dont le chef d’œuvre était Me Hamidou Diabaté et Cheick Oumar Sissoko- et l’AEEM. Nous souhaitons que le Burkina ne soit pas dans cette situation. Delà, je note des espoirs de la part des politiques Burkinabés à éviter les écueils que nous avons connu au Mali avec la chute d’ATT et éviter les écueils que les Sénégalais ont connu avec la chute de Wade. Je ne désespère pas des Burkinabés. Nous souhaitons qu’ils réussissent une bonne transition et qu’ils puissent déraciner le système politique mis en place et qui a rectifié soit – disant, la révolution de Thomas Sankara de 1984».
Et que pense M. Mariko du comportement de la Communauté internationale face à la situation du Burkina en comparaison à celle du Mali 2012 ?
«Vous savez, la communauté internationale ne change pas. C’est la France ! Elle veut partir et rester, c’est-à-dire partir sans quitter. Au Mali, on l’a vu ! Ils ont contraint Sanogo qui au lieu de nous écouter, a plutôt prêté oreille à cette soi-disante communauté internationale. Il nous a tirés à reculons. Ils veulent faire la même chose au Burkina Faso. Ils ont essayé de mettre en selle l’ancienne équipe, appeler les insurgés, les mettre tous ensemble, les faire asseoir dans une même salle et voilà que les insurgés claquent la porte pour dire qu’ils ne peuvent pas s’asseoir avec ces gens. Ce que nous aurions dû faire avec les gens du FDR. Mais François Hollande était derrière le FDR. Ors, le principal mal de notre pays, c’est le FDR et ses intermédiaires, c’est très clair ! Maintenant le FDR n’a pas pu avoir le pouvoir mais les intermédiaires l’ont eu, la clarification continue».
Entretien réalisé par T.C
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