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« Les conditions ne sont pas réunies pour une intervention armée au Mali », selon Compaoré
Publié le jeudi 20 septembre 2012  |  AIB




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Ouagadougou - Le président burkinabé Blaise Compaoré a estimé, mercredi à Paris, que les conditions n’étaient pas réunies pour une intervention armée de la CEDEAO dans le nord du Mali.

Intervenant au cours d’un entretien sur la chaîne de télévision France 24, le médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le conflit malien a souligné qu’il y a eu une requête d’intervention de Bamako, "mais les conditions qui accompagnent cette requête font qu’il est impossible pour la CEDEAO aujourd’hui d’être de façon efficace sur le terrain".

"Pour l’instant, le problème est à Bamako", a relevé Blaise Compaoré, car "Bamako souhaite avoir des troupes de la CEDEAO, mais ne souhaite pas les avoir dans le Sud du pays, par exemple à Bamako, ce qui est impossible".

Pour la CEDEAO, sa force en attente de 3 300 soldats devrait sécuriser les institutions de transition dans la capitale, renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité maliennes, soutenir les troupes maliennes dans la reconquête du Nord et apporter une aide humanitaire aux populations déplacées ou réfugiées.

Déplorant également le manque de souffle dans le processus de sortie de crise au Mali, le président Compaoré a soutenu qu’il manque un leader actuellement dans ce processus du côté du Mali.

Blaise Compaoré a par ailleurs évoqué la nécessité pour une éventuelle force d’intervention de disposer non seulement "d’un aéroport, d’une antenne médicale, de transmissions", mais aussi d’"un dispositif qui permette d’éviter que les mouvements armés puissent par des infiltrations déstabiliser Bamako".

Une réunion extraordinaire avait réuni vendredi dernier à Abidjan, le Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO pour examiner la stratégie d’intervention de la force militaire sous régionale et faire des recommandations pertinentes pour l’engagement de la force en attente de la CEDEAO après l’appel à l’aide des autorités maliennes.

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