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Lutte contre le virus « Ebola » : Les écoles se mettent au principe de précaution
Publié le mercredi 19 novembre 2014  |  L’Essor
Lutte
© aBamako.com par mouhamar
Lutte contre Ebola: Le président IBK à Kouremalé
Kouremalé le 17 novembre 2014. Le président de la République du Mali, son excellence Ibrahim Boubacar KEITA s`est rendu à Kouremalé, l`une des frontières maliennes avec la Guinée Conakry.




Les mesures d’hygiène conseillées par les autorités sont appliquées à la lettre dans tous établissements scolaires que nous avons visités.

La précaution s’y imposait d’évidence. En effet, le milieu scolaire figure parmi les lieux de regroupement les plus exposés aux maladies contagieuses. Pour cette raison, après la mort d’une fillette à Kayes et d’un infirmier à la polyclinique Pasteur à Bamako, tous deux de la fièvre hémorragique à virus « Ebola », les mesures d’hygiène et les comportements préventifs exigés par les autorités y ont rapidement pris droit de cité. Un tour dans certaines écoles a permis à notre équipe de reportage de constater que la sensibilisation en cours n’était pas tombée dans des oreilles de sourds.

A « André Davesne » de Torokorobougou, « Mamadou Mouctar Ba » de Bougouba et « Kalanso 2 » de Djélibougou, tous des établissements scolaires privés, on applique à la lettre les mesures d’hygiène et de protection arrêtées pour se protéger contre « Ebola ». A « A. Davesne », des équipements sanitaires pour le lavage des mains sont installés devant les toilettes. Ici, l’âge des élèves varie entre 6 à 15 ans, a expliqué le directeur et promoteur de l’école, Abdoulaye Dembélé. Outre les premières leçons sur « Ebola » prodiguées le jour de la rentrée scolaire 2014-2015, les enseignants donnent régulièrement des conseils à leurs élèves. Ils invitent les enfants prendre au sérieux l’existence de la maladie en question, et surtout le danger qu’elle représente. Ils veillent aussi à ce que les élèves en entrant et en sortant des toilettes utilisent les équipements sanitaires placés bien en évidence.

Les enfants doivent en outre se laver les mains au savon et à l’eau de javel avant d’entrer et en sortant des classes. Le désinfectant utilisé est un mélange d’eau du robinet et d’eau de javel. Le promoteur de l’établissement scolaire a par ailleurs précisé que ses visiteurs (les parents d’élèves ou des personnes étrangères) ont désormais le réflexe de se désinfecter les mains dès qu’ils franchissent la porte de son école. Abdoulaye Dembélé a par ailleurs interdit la vente de tous les aliments devant son établissement, à l’exception des oranges, des pommes, des bonbons.

DES DÉMONSTRATIONS POUR LES TOUT PETITS.

Au complexe scolaire « Mamadou Mouctar Ba », nous avons été priés de laver les mains juste à l’entrée de la direction de l’établissement. Là, le matériel de lavage de mains est installé en plusieurs points de la cour. Tout comme à « Davesne », chaque élève, avant son entrée et après sa sortie de la classe est astreint au lavage des mains. Les classes, les bureaux administratifs, la cantine et les toilettes ont tous été désinfectés. Un appareil de contrôle de tension offert par un parent d’élève sert à contrôler la température de tout le monde. Cette procédure a commencé le vendredi 14 novembre. « Depuis qu’il a été annoncé que notre pays n’est pas épargné par la fièvre hémorragique à virus Ebola, notre complexe a mis les dispositifs sanitaires en place.

Tous les matins quand j’arrive à l’école, je vérifie si le savon et l’eau de javel sont bien en place. Je rappelle constamment aux élèves la pratique quotidienne du lavage des mains au savon. Je charge les monitrices d’expliquer la dangerosité et les risques de la maladie aux tout petits », a assuré la directrice générale du complexe scolaire, Mme Ba Oumou Sankaré.

L’assistant administratif de l’école internationale privée « Kalanso 2», Soumaïla N’Diaye nous a indiqué que les poignées de mains et les accolades avaient été interdites dans son établissement bien avant l’enregistrement du premier cas d’Ebola dans notre pays. Cette mesure a été ajoutée à l’obligation de se laver les mains et à l’usage du gel bactéricide dans l’établissement. Ces dispositions sont complétées par démonstrations faites à l’intention des tout petits pour mettre en garde ces derniers sur les dangers et les risques qu’il y a dans l’inobservation des mesures d’hygiène et de protection.

Le directeur de l’école fondamentale publique « Mamadou Konaté I » du Quartier du fleuve, Iguéré Dolo, a, lui, précisé qu’une campagne de sensibilisation a été menée depuis les mois de mai et de juin derniers sur la fièvre Ebola. Cette campagne a été renforcée par les récents messages des enseignants délivrés en classe. Deux kits d’hygiène sont installés devant toutes les classes de l’établissement.

Au groupe scolaire « Dravéla II », Mohamed Maïga, le directeur explique que son école ne dispose que de bidons à robinet et de bassines en plastique dotées de bouilloire comme moyens d’hygiène. « Nous n’avons de problèmes d’eau, mais nous manquons de produits bactéricides pour le lavage des mains », a-t-il déploré. Mohamed Maïga a invité les parents à faire manger leurs enfants avant que ceux-ci ne quittent la maison, afin que les élèves ne soient pas tentés par les aliments vendus dans la rue. Une précaution supplémentaire, mais certainement pas superflue. Le plus réconfortant était de constater l’adhésion complète des enfants aux mesures de précautions qu’on leur recommande. Une adhésion qui est sans aucun doute le moteur essentiel des dispositifs mis en place.
S.Y. WAGUÉ
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