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L’ex-vice-président de l’Hémicycle, Assarid Ag Imbarcaouane à propos du 3ème round des pourparlers d’Alger : » Le manque d’accord sera très dangereux pour notre pays »
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  L’Indépendant
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© aBamako.com par DR
Assemblée nationale de Côte d’Ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ere session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013. Photo: L`honarable Assarid AG Imbarcaouane




Dans un entretien exclusif qu’il nous a accordé lundi dans son bureau de Directeur de Cabinet de l’ancien président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, sis à l’ACI- 2000, l’honorable Assarid Ag Imbarcaouane s’est prononcé sur la troisième phase en cours des pourparlers d’Alger. Ce haut responsable politique ressortissant du Nord du Mali (Gao), estime qu’un échec des négociations actuelles serait très dangereux pour notre pays.

Pour celui qui a été, pendant longtemps, l’un des doyens des députés maliens, la 3ème phase des pourparlers d’Alger a bien commencé le jeudi 20 novembre dernier. » Le gouvernement malien est en face des mouvements armés avec au présidium la médiation constituée par la communauté internationale, pilotée par l’Algérie. Nous avons déjà vu la première synthèse faite par la médiation. Nous avons lu le mémorandum fait par le gouvernement malien. Il comporte les points d’éclaircissement, les points avec lesquels il n’est pas d’accord, les points qu’il souhaite reformuler « .

Et l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale d’indiquer qu’en tant que membre du Comité exécutif de l’ADEMA-PASJ, il a pris part à l’examen du document de synthèse » et nous avons fait nos observations. Celles-ci correspondent parfaitement avec celles faites par le gouvernement. Nous avons beaucoup d’espoir que l’ensemble des observations faites par le gouvernement et celles des mouvements armés seront sereinement discutées pour arriver à des formulations satisfaisantes « , a-t-il ajouté.

Pour Assarid Ag Imbarcaouane, il faut éviter la passion dans le dialogue. Il a souhaité que les groupes armés comprennent que les populations au nom desquelles ils prétendent parler (et dont certaines sont réfugiées dans les pays voisins) ont aujourd’hui plus que jamais soif de la paix.
» Le manque d’accord à l’issue de cette 3ème phase des pourparlers serait extrêmement dangereux pour l’avenir de notre pays. Il faut savoir qu’autour de la table nous sommes tous des Maliens aidés par des frères africains et de la communauté internationale. Je souhaite vivement qu’ils arrivent à se surpasser et prouver qu’ils aiment le Mali un et indivisible et que l’Etat central va véritablement prendre en charge cette fois-ci toutes les préoccupations de ces populations dans tous les domaines. Toutes les populations maliennes au sud comme au nord ont les mêmes problèmes en termes d’éducation, de santé, d’assainissement, etc. La seule différence est que le nord est souvent frappé de sécheresse ; ce qui n’est pas la faute des autorités « , a-t-il expliqué.

Pour terminer, le haut cadre de la Cité des Askia dira à propos du document de synthèses de la médiation qu’il faut que les mouvements armés et le gouvernement fassent en sorte que de ces propositions on puisse sélectionner tout ce qui ne remet pas en cause l’intégrité du territoire ; ce qui ne remet pas en cause l’unité de la nation, la forme républicaine de l’Etat, la laïcité du pays. « Tout cela afin de faciliter pour nous et pour la communauté internationale, notamment la France de lutter véritablement contre les groupes terroristes. Une fois cet accord signé, chacun des acteurs jouera son rôle dans le cadre d’une lutte farouche contre le terrorisme et, avec l’appui de l’opération Barkane, on arrivera à circonscrire ces mouvements terroristes qui sévissent entre le Mali, le Niger, la Mauritanie jusqu’à la Libye. Tant que ces terroristes ne sont pas maîtrisés, personne n’aura la paix dans ces pays « , a-t-il souligné.

Il a ajouté qu’il fonde beaucoup d’espoir sur ces discussions et espère qu’elles vont aboutir à un véritable accord de paix qui protège le Mali de tout ce qu’il a connu.

Bruno Djito SEGBEDJI
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