Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Renforcement de la sécurité à la frontière mauritano-malienne
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  magharebia.com
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise de matériels pour les opérations d`achèvement du RAVEC
Bamako, le 16 octobre 2014 au ministère de l`intérieur et de la sécurité. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité, le général Sada Samaké a réceptionné des mains du représentant résident du PNUD David Gressly, les matériels et équipements complémentaires des opérations du RAVEC.




La Mauritanie et le Mali s'associent pour renforcer la sécurité, lutter contre le virus Ebola et faciliter le passage des personnes et des marchandises entre ces deux nations voisines.

Réunis mercredi 19 novembre à Nouakchott, le ministre mauritanien de l'Intérieur Mohamed Ould Ahmed Salem Ould Mohamed Rare et son homologue malien, le général Sada Samaké, en visite dans le pays, se sont penchés sur les moyens d'améliorer la gestion et la sécurité le long de la frontière commune, longue de plus de deux mille kilomètres. Les gouverneurs des régions frontalières avaient été invités à assister à ces discussions.

"Il a été convenu de renforcer les mesures sécuritaires dans les deux pays et la coexistence pacifique entre les populations des localités limitrophes", a déclaré Samaké à l'issue des entretiens distincts qu'il a eus avec le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

"Les concertations mauritano-maliennes permettront d'aborder tous les problèmes, notamment la prévention contre le virus Ebola, pour faire face ensemble aux dangers de cette maladie", a ajouté le ministre malien.

Ebola, qui a coûté la vie à cinq mille personnes en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et au Nigeria, vient récemment de faire son apparition au Mali, où cinq personnes sont mortes.

Cette épidémie a été traitée dans le cadre de discussions plus larges touchant aux préoccupations sécuritaires communes.

Les deux pays "sont condamnés à coopérer pour assurer un gestion commune de leur frontière", a expliqué l'analyste Abdou Ould Mohamed.

"Les autres pays frontaliers avec le Mali, à savoir l'Algérie, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal, ont tous annoncé avoir pris des mesures pour sécuriser leurs frontières respectives avec le Mali", a-t-il ajouté.

Et de poursuivre : "Dans chacun des pays voisins du Mali, des éléments jihadistes difficilement identifiables peuvent se mêler aux réfugiés qui affluent dans les camps et perpétrer des attentats et d'autres actes terroristes."

Jidou Ould Sidi, journaliste spécialisé dans les questions de sécurité, reconnaît que les agitations dans le Nord-Mali "ont sérieusement accru les risques d'infiltration par des éléments terroristes à la frontière est".

"Bien que l'armée mauritanienne veille au grain depuis 2010 de manière de plus en plus efficace, les risques demeurent très importants", a-t-il expliqué à Magahrebia.

"La fréquence des incidents sur la frontière mauritano-malienne incite à une vigilance accrue de la part des autorités des deux pays, qui ont intérêt à coordonner leurs efforts pour assurer une efficacité bien plus grande", a-t-il ajouté.

"Cette frontière est soumise à de fortes pressions et doit être placée sous étroite surveillance", a-t-il conclu.
Commentaires