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Le port des Casques à Bamako : des citoyens se prononcent…
Publié le mercredi 26 septembre 2012  |  Le Flambeau




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Seydou Koné, étudiant

‘’Cette mesure du gouvernement soulève autant de questions que de réflexions. Nul ne pourrait aujourd’hui remettre en cause la nécessité du port du casque, étant donné que 60% des accidents de la route sont dus aux engins à deux routes. Il faut aussi tenir compte, au delà d’une question de casque, de l’objectif financier recherché par le gouvernement. Qu’à cela ne tienne, l’opportunité de cette décision reste contestable sur plusieurs plans. Premièrement, la situation actuelle du pays ne saurait favoriser l’adhésion des populations à une telle mesure. Deuxièmement, les maliens ont d’autres préoccupations plus majeures dont la résolution s’impose aujourd’hui au gouvernement. Troisièmement, le gouvernement nous donne l’impression de fuir ses vraies missions, celles de reconquête du nord, et s’adonner à des sujets de moindre importance ’’. Et enfin, le gouvernement ne peut aucunement prétendre imposer une mesure aux populations sans pour autant prendre les dispositions nécessaires pour faciliter le respect de cette mesure. A cela s’ajoutent, les problèmes liés au port du casque et propres à chaque individu. Je crois tout simplement que certaines mesures nécessitent de la responsabilité et de mures réflexions : ce qui semble apparemment manquer au gouvernement CMD. Et cela est regrettable au regard de la confiance et de l’espoir que les populations ont placé en lui’’.

Ibrahim Kouyaté, vendeur de casque

‘’En tant que vendeur de casque, je ne peux qu’être content face à cette décision du gouvernement. Sauf que les clients se plaignent du prix des casques sans pour autant comprendre les difficultés auxquelles nous sommes confrontés nous aussi. Le prix des casques varie entre 12.500F et 17.500F. Ici chez nous au Mali, le casque coute en réalité chère, en plus il ne marche pas trop. En plus de tout cela, il n’y a pas assez de casques disponibles dans les points de vente. C’est ce qui explique leur cherté. Je pense que les autorités devront repousser le délai, car la date du 1er octobre est vraiment très proche’’.

Mohamed Traore, vendeur de casque

‘’Le prix des casques devient de plus en plus élevé. Des casques que j’ai moi même acheté à 12.500F auprès des grossistes, coutent jusqu’à 17.500F aujourd’hui. La différence est de 5.000F en seulement 24 heures. En plus de cela, le casque se fait de plus en plus rare sur le marché. Cette mesure d’imposer le port du casque n’est pas à sa première tentative au Mali. Si le gouvernement veut que les populations y adhèrent, il doit faire venir beaucoup de casques et subventionner le prix afin de les rendre plus accessibles. Je ne suis pas très sûr que les autorités puissent faire respecter cette mesure. Mais je crois qu’avec le temps et la sensibilisation, l’on pourra progressivement faire adhérer les citoyens’’.

Adjudant chef Abdoulaye Diabaté, circulation routière

‘’Le port des casques sécurise les usagers. Mais compte tenu des problèmes qui prévalent actuellement dans le pays et surtout au Nord, les autorités doivent sursoir tout d’abord à ce projet et sensibiliser la population. Après cela, ils pourront passer à la phase de la répression. En plus, nous sommes à la veille de la rentrée scolaire et de la fête de tabaski. Raison de plus pour les autorités de revoir leurs positions. Sinon le projet est salutaire et mérite d’être soutenu. Mais la période n’est pas bien propice. Les maliens souffrent et les besoins d’argent se font sentir à tous les niveaux de la société’’.

Balla Sidibé, pompiste

‘’Je reçois des centaines de clients chaque semaine dans mon lieu de service et seulement 5 à 10 des usagers à moto portent des casques. Il m’arrive souvent de faire une semaine entière de travail, sans rencontrer un usager avec le casque sur la tête. C’est donc pour vous dire combien le malien n’est pas favorable à l’idée du casque. Imposer le port du casque passe par deux choses selon moi. Il faut aller avec la force car le malien ne connait pas la diplomatie face à certaines situations où sensibiliser progressivement les gens. A l’heure où nous sommes, la force n’est pas une solution et je crois que le gouvernement doit sensibiliser les populations en attendant que le problème du Nord se règle. Il doit repousser la date jusqu’en janvier 2013 ou arrêter tout simplement cette affaire de casque pour ne pas se créer d’autres problèmes. Sinon, c’est une bonne mesure qui peut attendre’’.

A. Camara, journaliste
‘’Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer par rapport à cette actualité si brulante. Le port des casques est vital, mais la réalité du pays doit nous amener à revoir nos différentes positions. Lors d’une émission radiophonique que j’ai animée hier, j’ai constaté que la décision est très mal perçue par la population. En plus, le temps imparti est trop court. L’Etat doit tout d’abord organiser des campagnes de sensibilisation à l’endroit de la population. Car certains commerçants profitent de la situation pour augmenter les prix. A titre d’exemple, imaginez le cas d’un chef de famille qui a 2 ou 3 enfants. S’il faut acheter des casques pour eux et prendre en charges leurs frais et dépenses scolaires avec la fête de tabaski qui s’approche : ce n’est pas évident. Donc, je pense que les autorités devront tout simplement repousser la date fixée et revoir les choses’’.

Oumar Samaké, opticien

‘’Je travaille à l’optique 2000 sise à l’ACI 2000. Dès l’annonce de la décision à la télévision, j’étais sur le point d’acheter un casque. Mais malheureusement, je n’ai pas pu l’acheter compte tenu du prix. Je cherchais un casque à hauteur de 10.000F et cela n’était pas possible sur le marché. Malgré que je ne fusse pas d’accord avec la décision, je m’apprêtais à l’exécuter. Mais je me suis rendu compte que le gouvernement n’a pris aucune mesure par rapport à la question. On veut nous imposer une mesure, dans laquelle le gouvernement lui-même n’a pas joué pleinement son rôle. Je crois que si nos autorités restent conscientes que le port du casque est très utile et que tous les propriétaires de moto doivent impérativement y adhérer, elles doivent prendre des dispositions nécessaires pour faciliter son utilisation’’.

Propos recueillis par Idrissa KANTAO

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