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Ebola : le Mali touché est "à un tournant" (expert)
Publié le jeudi 27 novembre 2014  |  AFP
Lutte
© aBamako.com par mouhamar
Lutte contre Ebola: Le président IBK à Kouremalé
Kouremalé le 17 novembre 2014. Le président de la République du Mali, son excellence Ibrahim Boubacar KEITA s`est rendu à Kouremalé, l`une des frontières maliennes avec la Guinée Conakry.




Le Mali, dernier pays touché par l'épidémie d'Ebola d'Afrique de l'Ouest est "à tournant" décisif et les dix à quinze jours prochains sont "cruciaux" pour voir s'il parviendra à juguler les cas,
selon un expert français de retour de Bamako.

"Le Mali est à un tournant", a estimé jeudi le Pr Jean-François Delfraissy, coordonnateur national de la lutte contre Ebola de retour de la capitale malienne. S'il arrive à juguler l'ensemble des cas, à peu près une dizaine selon lui, "le Mali peut devenir le troisième bon élève, parmi les pays africains, après le Sénégal et le Nigeria" qui ont stoppé les cas, a-t-il jugé "même s'il peut
y avoir ensuite une ou deux contaminations supplémentaires".

L'OMS a fait état pour ce pays de 8 cas qui ont provoqué 6 décès. Il y a eu deux "filières" au Mali : la 1ère une fillette venue de Guinée, qui s'est arrêtée sans diffusion du virus et la 2e, avec l'imam arrivé également de Guinée, qui a contaminé directement ou indirectement sept personnes, dont cinq sont mortes.

Mais au Mali "il y a une insuffisance au niveau des conditions diagnostiques de la maladie Ebola", a dit le Pr Delfraissy en jugeant "préoccupant" que l'imam et une soignante qui était en contact avec lui n'aient pas été diagnostiqués.

Le traçage des contacts avec l'iman au Mali semble avoir été bien fait à plus 98%. Les autorités sanitaires maliennes informaient mercredi avoir mis sous surveillance près de 300 personnes, dont deux cas avérés. "Par contre, du côté guinéen, où l'imam a été en contact avec environ 250
personnes, il subsiste un flou", a déclaré le Pr Delfraissy.

"Il est illusoire de penser que tout ce qui va être fait au Mali va suffire pour arrêter une éventuelle épidémie sur cette partie du Mali sud, s'il n'y a pas de l'autre côté de la frontière exactement la même approche", a-t-il dit.

La collaboration est nécessaire entre les deux pays que sépare "une fontrière poreuse de 700 km", a-t-il dit. La France contribuera notamment à la formation de personnels de santé
maliens et l'aide au diagnostic.
BC/ial/DS
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