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Pour un député arrêté : L’Assemblée nationale a annulé la plénière d’hier
Publié le vendredi 28 novembre 2014  |  L’Indicateur Renouveau
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires




La détention de l’honorable Bourama Tidiani Traoré suite à une altercation avec le juge de Ouéléssébougou est à l’origine de l’annulation de la plénière d’hier de l’Assemblée nationale. Dans une résolution adressée aux autorités, l’Assemblée nationale a exigé sa libération.
La plénière la plus attendue de la session ordinaire d’octobre de l’Assemblée nationale du Mali a été annulée hier. La raison ? La détention de l’honorable Bourama Tidiane Traoré au Camp I de la gendarmerie nationale depuis le 25 novembre dernier après une altercation avec Amadou Touré, juge du tribunal d’Ouéléssébougou.

Selon les explications du juge, l’honorable député est venu l’interpeller dans son bureau à propos d’un dossier portant sur un litige foncier. "Je lui ai répondu que je n’ai rien à lui dire sur un dossier que je suis en train d’instruire. Il a alors rétorqué qu’il est député et qu’il est là dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale", a expliqué le magistrat. Avant d’ajouter que si le député veut avoir des informations, qu'il a la possibilité de déposer des questions orales à l’Assemblée nationale et le ministre de la Justice pourra répondre à ses préoccupations.

A ce moment, a poursuivi le juge, la tension est montée d’un cran et le député se serait jeté sur lui pour le rouer de coups. Il a indiqué s’être défendu comme il pouvait. Et son garde est venu l’aider pour les séparer. C’est après cela qu’il a appelé le commandant de brigade de la gendarmerie locale qui est venu les calmer. Après, c’est le Camp I, où séjournait toujours l’honorable Traoré au moment où que nous mettions sous presse.

L’Assemblé nationale, en référant sur la Constitution a exigé sa libération immédiate dans une déclaration rendue publique hier. "Considérant l’immunité parlementaire conférée au membres de l’Assemblée nationale par l’article par l’article 62 de la Constitution du 25 février 1992 empêchant toute poursuite, détention ou arrestation de membre de l’Assemblée nationale sauf en cas de flagrant délit, considérant que Bourama Tidiani Traoré est député élu à l’Assemblée nationale, après en avoir délibéré, déplore la détention du député Bourama Tidiani Traoré au Camp I de la gendarmerie nationale, exige sa libération immédiate". Cette résolution a été adoptée à l’unanimité par les députés.

Une résolution tardive

Des députés n’ont pas caché leur mécontentement au président de l’Assemblée face au retard observé. En s’adressant au président de l’Assemblée, l’honorable Abdrahamane Niang, s’est indigné en posant des questions qui sont restées sans réponse. "Pourquoi l’Assemblée a pris tant de retard avent de réagir ? Qu’a-t-elle fait pour amoindrir la situation ?", a-t-il posé. Ces questions n’ont pas été appréciées par Issiaka Sidibé, président de l’institution.
L’honorables Oumar Mariko et Mody Ndiaye ont également fustigé le retard enregistré par le Parlement face à la gravité de la situation.

Cette situation risque de déclencher à nouveau une motion de censure contre le gouvernement Mara. A la levée précoce de la séance, des députés en parlaient dans les coulisses. "Trop c’est trop. Il faut faire tomber ce gouvernement", suggérait un député de la majorité présidentielle à ses pairs. Un autre qui avait également voté contre la motion précédente échoué, avait évoqué devant toute la salle la nécessité du dépôt d’une motion de censure.
Maliki Diallo
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