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Assemblée nationale : Une plénière intense
Publié le vendredi 5 decembre 2014  |  L’Essor
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Assemblée Nationale du Mali.




Le projet d’ordre du jour prévoyait quatre questions orales, des questions d’actualité et des délibérations sur des projets de loi.

C’est une séance plénière chargée que la représentation nationale s’est offerte hier. La séance a débuté par l’annonce par le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, de la libération du député élu à Kati, Bourama Tidiani Traoré, jugé dans une affaire qui l’opposait au juge à compétence étendue de Ouélessébougou. Peu après, l’entrée du député en question dans la salle sera saluée par une ovation.
Le projet d’ordre du jour prévoyait quatre questions orales, des questions d’actualité et des délibérations sur des projets de loi. Pour la circonstance le gouvernement était fortement représenté avec, en tête, le Premier ministre Moussa Mara.
La première question orale était adressée par le député élu à Douentza, Ilias Goro, au ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, sur de ce que l’élu considère comme une mauvaise organisation du Hadj 2014 par la filière gouvernementale. Visiblement, le député qui était pèlerin nourrissait beaucoup de griefs vis-à-vis des organisateurs. Il leur reprochait, entre autres, la qualité de la nourriture, voire la régularité des repas, les mauvaises conditions d’hébergement (à la Mecque et à Médine) dans des hôtels, à son avis, très éloignés des lieux de prières, des difficultés liés aux ascenseurs, ou encore les relations difficiles avec les délégués du département.
Le ministre Diallo qui a convié les fidèles à plus de tolérance tout en rappelant qu’il s’agit avec le Hadj d’un devoir religieux, a admis quelques difficultés. Il a reconnu que c’était une première expérience pour son département. Pour cela, tout n’était pas parfait. Toutefois, il a démenti toute interférence dans le choix des hôtels et assuré n’avoir été guidé que par le souci de bien s’acquitter de la mission à lui confiée par le président de la République. Il a présenté ses excuses pour les impairs de l’organisation et promis que son département fera mieux l’année prochaine.
La situation de la BETRAM SA passée aux mains d’un repreneur était au centre de la question orale du Dr Oumar Mariko adressée au ministre de l’Economie et des Finances. Mme Bouaré Fily Sissoko a d’abord précisé que de nos jours cette question relève du ministre des Domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du Patrimoine, mais qu’en son temps, le dossier avait été traité par un de ses prédécesseurs au ministère de l’Economie et des Finances. Le député élu à Kolondièba s’est interrogé sur la cession des actifs de la BETRAM au groupe Simaga, les conditions de démantèlement des activités de cette société ou encore les conditions de paiement de 400 millions de Fcfa à l’Etat.
La cession s’étant déroulée voilà longtemps et une lettre du ministre en charge de la question ayant attesté de sa régularité, il est aujourd’hui difficile d’agir sur le sujet. Toutefois, Mme Bouaré Fily Sissoko est revenu sur les démarches suivies. Elle a ainsi rappelé que le repreneur devait payer 630 millions de Fcfa à l’Etat. Dans un premier temps, il avait acquitté 200 millions dans des conditions claires. Pour les 400 autres millions, Mme Bouaré Fily Sissoko pense que le chèque comportait des irrégularités et qu’il fallait s’assurer que tout s’était passé dans les règles de l’art.
La lettre attestant que la BETRAM pouvait revenir au repreneur a-t-elle dès lors un poids du point de vue juridique ? Là aussi, il faut prendre des avis juridiques avant de se déterminer, a conseillé Mme Bouaré Fily Sissoko. Le ministre a admis que tout ne s’est pas déroulé comme prévu dans cette affaire, que les emplois promis ne sont jamais venus, que le centre de formation prévu n’a jamais vu le jour. Elle a ajouté qu’il est peut-être encore possible de faire quelque chose mais dans un cadre légal. Le député Oumar Mariko a semblé la rejoindre sur certains points.
Le même Mariko était l’auteur d’une autre question orale adressée celle-là au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, sur le cas d’élèves-commissaires privés d’examen de sortie, de certains policiers en abandon de poste ou de syndicalistes en délicatesse avec leurs chefs hiérarchiques. Il a accusé le ministre Samaké de ne pas exécuter les arrêts de la Cour suprême, d’avoir mal géré les mutations de certains policiers sur Kidal, d’appliquer des sanctions discriminatoires. Le député s’est montré peu satisfait de la situation sécuritaire du pays.
Le ministre Samaké a expliqué qu’il ne faisait pas la même lecture des évènements que le député Mariko. Pour lui, c’est en se conformant à un arrêt de la Cour suprême qu’il n’a pas autorisé les élèves-commissaires à se présenter à l’examen de sortie. Maintenant que la haute juridiction a émis un avis contraire, plus rien ne s’oppose à la sortie de ces futurs officiers de police. Ils se présenteront avec la prochaine vague.
Parlant des cas cités par l’élu, le ministre Samaké a affiché sa volonté de mettre fin à certaines pratiques et expliqué que ceux qui sont concernés sont responsables de ce qui est arrivé. Il a ensuite invité le député et ses collègues à l’aider à combattre certaines mauvaises pratiques au sein des forces de sécurité.
Pour le cas précis d’un proche, le ministre a indiqué qu’il n’est pour rien dans le rappel à l’activité de ce dernier et que la levée de suspension ne peut lui être imputée. Oumar Mariko ayant soulevé le cas d’un agent syndicaliste, ce dernier, dira Sada Samaké, a fait preuve d’indiscipline et n’a pas toujours eu le respect qu’il devait à ses supérieurs. Si l’on ajoute à cela son absentéisme, on comprend aisément qu’il soit sous le coup de sanctions.
La divergence de vues entre le ministre et le député est totale sur la gestion de ces différentes affaires, mais aussi sur la perception de la situation sécuritaire, notamment dans la capitale. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité juge que les policiers font ce qu’ils peuvent avec les moyens qui sont à leur disposition, et que malgré tout, ils produisent des résultats. Oumar Mariko soutient qu’il reste beaucoup à faire pour vaincre l’insécurité.
Dans la dernière question orale, le député élu à Niono, Amadou Araba Doumbia, a demandé au ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné, de réagir à la situation relative à la menace d’épidémie de la maladie à virus Ebola.
Les questions du député ont porté sur l’affaire du malade venu de Guinée pour se faire soigner à la clinique Pasteur. Le député Doumbia voulait se faire préciser les responsabilités dans cette affaire et les sanctions prévues à l’encontre d’éventuels fautifs. Il a demandé des éclaircissements sur les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du virus sur notre sol.
Le ministre Koné a détaillé les efforts déployés par le gouvernement dès l’annonce de l’existence de la maladie chez notre voisin. Il est ensuite revenu sur la manière dont le premier cas a été importé avec la fillette et la découverte du cas du notable de Kourémalé-Guinée, la contamination d’un infirmier, d’un médecin et des proches du malade guinéen à Djicoroni.
Des mesures rigoureuses ont été prises, permettant à ce jour de stopper la propagation de la maladie chez nous. Les mesures de confinement sont strictement respectées. A ce jour, on dénombre 7 contaminations dont 5 décès, et une soixantaine de personnes sous quarantaine (voir dans l’article ci-contre la situation quotidienne).
Répondant à une autre question du député Doumbia, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a indiqué que depuis que la menace s’est précisée, le Programme alimentaire mondial (PAM) contribue à aider le gouvernement pour la prise en charge des personnes sous quarantaine. Il a expliqué que les éventuelles sanctions sont liées aux résultats de l’enquête en cours menée par l’inspection de la santé sur le cas du malade guinéen admis à la clinique Pasteur sans grande précaution.
La gestion de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola par le gouvernement a fait l’objet de questions d’actualité qui ont permis au ministre Koné de s’étendre sur le travail abattu par les services de son département pour empêcher la propagation de la maladie dans notre pays.
Nous reviendrons sur la suite des débats dans nos prochaines éditions.
A. LAM
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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