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ADEMA/PASJ: Comment le comité exécutif affaiblit le parti
Publié le vendredi 5 decembre 2014  |  L’Indicateur Renouveau
Journée
© aBamako.com par mouhamar
Journée parlementaire de l`Adema-Pasj
Bamako, le 18 janvier 2014 à l`hôtel Radisson-Blu. Le parti Alliance pour la Démocratie au Mali- Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-Pasj) a réuni ses 16 nouveaux élus pour les former sur leur nouvelle mission de député.




Les affaires sales du comité exécutif du parti de l’Abeille ont fortement contribué à polluer l’atmosphère entre les militants, donnant ainsi à une série de démissions de leaders de la première heure. Après la démission d’Iba Ndiaye, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim a aussi annoncé sa rupture. Ce nième départ des militants de poids du parti, relance le débat sur la gouvernance au sein du CE, son management des ressources humaines et le manque de démocratie interne devenu difficile à supporter pour certains. Explications.

Le 4e vice-président du parti de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma/PASJ), Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, a démissionné de toutes ses fonctions de militant. Officiellement, il a motivé la rupture par une « collaboration difficile avec certains camarades ».
Le démissionnaire n’en dit plus. Mais les proches du président Oumarou Ag Mohamed Ibrahim disent que son choix découle avant tout d’un souci de préserver son monde politique et de ne pas l’abandonner à son sort. Cette démission intervient après celle de l’ancien président par intérim du parti Ibrahim Ndiaye qui, à son tour, a défendu sa thèse par une série d’événements malheureux depuis de nombreuses années. « Le soutien sans faille de l’Adéma à la politique actuelle conduite par IBK est aujourd’hui la principale raison de ma démission », a-t-il avancé.
Pour le secrétaire général de la section VI, Aboubacar Sangaré, il s’agit d’une grosse perte. En revanche, pense-t-il, on ne démissionne pas d’un parti pour des raisons personnelles. « Une lutte politique se fait sur des valeurs et des principes démocratiques. Dans un parti, on ne s’identifie pas à une personne, mais à des convictions. Malheureusement, je doute que ces démissions soient prises en tenant compte de cette dimension. Encore, faudrait-il préciser que la section VI respecte la décision des aînés », nous a-t-il expliqué dans une interview.
Pour d’autres militants du parti, la série de démissions n’est pas surprenante au regard de l’atmosphère de travail devenue tendue. C’est du moins ce qui ressort de l’avis de ce jeune responsable de Kalabancoro.
Boubacar Kéita de la section de Kalabancoro, a reconnu que la démission des deux ténors constitue une grosse perte et intervient à moment difficile de la vie de notre parti. « Nous prenons acte de la décision et notre défi est de travailler pour combler le vide qu’ils ont désormais laissé », a-t-il ajouté.

Le grand gâchis !
Les militants et les observateurs politiques sont unanimes : le départ d’Ibrahima Ndiaye et d’Oumarou Ag Mohamed Ibrahim est un coup dur. Nul n’est indispensable certes, mais les deux personnalités constituaient un maillon essentiel du parti Adéma. Réputés « bosseurs » par les militants du parti, l’ex-président par intérim et le 4e vice-président du parti restent des artisans de la forte plantation du parti dans leurs fiefs respectifs.
Aujourd’hui sans démagogie, les abeilles leur doivent cette reconnaissance. S’ils les faisaient sans doute pour eux-mêmes par devoir de militant, ils croyaient aussi aux idéaux du parti et à la responsabilité des hommes qui les incarnent.
Si personne, parmi nos interlocuteurs, ne semble faire le lien de ces démissions avec le comportement de certains responsables du parti, tout porte à croire que les relations entre les démissionnaires et le comité exécutif étaient devenues difficiles depuis plusieurs années. Depuis quelque temps, les membres du CE se livrent à une guerre froide.
Au parti de l’Abeille aujourd’hui, plusieurs militants dénoncent certaines prises de position du CE. « Souvent nous apprenons la position du parti suite aux déclarations du CE. Après, on nous réunit pour prendre une décision commune. Sans doute, c’est pour entériner la position déjà prise par le CE. Ce n’est pas une attitude démocratique », nous a confié un responsable du parti. Et d’ajouter que les épreuves redoutables sont venues affaiblir davantage une organisation, déjà fortement ébranlée par les évènements du 22 mars 2012, de la gestion de la transition, du choix du candidat au sein de l’Adéma et des élections présidentielle et législatives.

Le CE doit revoir ses rapports avec les camarades !
L’Adéma persiste dans une allégeance inconditionnelle à la politique actuelle et si cette politique devait rester la même, il serait difficile pour la première force politique de prospérer parmi les partis du peloton de tête.
De sources proches du parti, certains cadres de la direction ne comptent plus faire mystère de leur agacement envers les dirigeants du parti qui ne font rien pour les aider à mieux supporter la parenthèse douloureuse qu’inflige désormais le parti présidentiel dans l’accaparement des postes juteux.
Certains seraient déjà avancés dans les négociations avec d’autres familles politiques dont le maire de Bamako, Adama Sangaré. Le maire est désespérément seul, déprimé et n’est pas soutenu dans son combat. Et même aux législatives, il a bataillé en solitaire pour obtenir le résultat si flatteur qui le propulsa au second tour. Là, encore le parti avait toléré pour ne pas dire encouragée la candidature de Kader Sidibé, un cadre bon teint de l’Adéma.
Il n’y a donc pas de doute : le CE contribue à affaiblir le parti. L’instance directionnelle doit revoir sa copie. Son management des hommes souffre d’énormes lacunes, son comportement despotique et ses décisions incohérentes agacent les camarades. Toutes choses qui handicapent aujourd’hui la ruche.
Bréhima Sogoba
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