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Mon Commandant : votre place n’est plus à Kati…mais au front
Publié le mercredi 26 septembre 2012  |  Le Flambeau


Le
© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.


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Contrairement à la majeure partie des observateurs et citoyens maliens, je me suis forgé une impression relative de votre personne et de votre responsabilité en ce qui concerne la situation, certes chaotique mais pas pour autant insurmontable, que connait notre pays. En d’autre terme, je comprends parfaitement vos partisans tout en respectant vos détracteurs. Autant vous avez été une solution pour le Mali et les maliens, de la même manière vous avez été à la base de nombreux problèmes que connaissent le Mali et les maliens.


Amadou Haya Sanogo, président CNRDRE
Autant le coup d’état du 22 mars a précipité la descente aux enfers des régions actuellement sous occupation et fragilisé l’ensemble de nos acquis démocratiques et institutionnels, autant il nous permettra de les renforcer aujourd’hui et les rendre plus performants dans l’avenir. Si le coup d’état du 22 mars dernier a précipité le déclin d’un système, que l’on croyait inattaquable et jugeait laxiste, partisan, népotiste, corrompu, irresponsable, incompétent… ; Il a tout de même favorisé l’émergence d’un autre système, différent pour le moment du précédent mais malheureusement, renfermé qui tarde toujours à combler les attentes de la population et semble apparemment emprunter le même chemin que l’ancien. Le coup d’état a mis fin à l’impunité et surtout favorisé une alternance, plutôt que prévue, dans la gestion des affaires de l’Etat tout comme il a engendré les pires exaltions et atteintes jamais connues auparavant dans l’histoire de notre nation. C’est donc vous dire mon commandant, que le jugement que je forge sur votre personne se veut être relatif et réaliste. Relatif, par respect pour les différentes opinions les unes aussi contradictoires que les autres. Et réaliste, d’un point de vue personnel, car le coup d’état et tous les actes qui en ont suivi ne sont en réalité que la résultante de deux décennies de faillite collective et de laisser-aller chronique. Vous faire porter le chapeau de la situation actuelle du pays, c’est à la fois manquer de courage et refuser de voir la réalité en face car de la même manière dont vous êtes le fruit de cette armée malienne en pleine décadence depuis des années, je suis aussi le fruit de cette presse malienne gagnée par la bataille de la survie tout comme l’étudiant en est le fruit du ko programmé et entretenu de notre système éducatif. C’est donc dire que la société actuelle malienne est le fruit de ce que les maliens ont eux-mêmes semés durant ces 20 dernières années.

Mais cher commandant : quel héritage souhaiteriez-vous laisser à la jeune génération ou du moins que voudriez-vous que l’histoire et l’humanité retiennent de vous ?

Est-ce en réalité le De Gaulles du peuple malien ou le fauteur de trouble ayant renversé un président ‘’démocratiquement élu’’ à seulement quelques heures de la fin de son mandat ? Que ce soit l’un ou l’autre cas, sachez que vous êtes d’ores et déjà rentré dans l’histoire. Vous avez osé là où les autres n’ont même pas songé. Vous avez posé des actes, que l’on croyait inimaginables. Et le comble, c’est que vous avez tenu jusqu’au point où certains de vos détracteurs ne vous pensèrent pas capable tout en ouvrant sur la base du néant, ou ce que les uns ont qualifié de simple parenthèse, de nouvelles perspectives pour le Mali. Qu’à cela ne tienne vous pouvez encore réconforter ceux qui croient en vous, tout en gagnant le respect de vos détracteurs. Sauf que cela à un prix et passe forcement par la tenue de votre engagement : celle de libérer le Nord-Mali des mains de bandits armés et autres intégristes islamiques. Votre place n’est plus à Kati, mais plutôt au front. A l’heure où l’intervention militaire, comme stratégie de reconquête du Nord, se précise ; je crois que votre présence aujourd’hui aux cotés de nos vaillants soldats clouera le bec de tous ceux qui ne cessent de vous juger incapable de combattre tout en donnant une deuxième lueur d’espoir à vos partisans et aux populations sous occupation en ce qui concerne votre volonté au service de la mère-patrie. Ne doutant point de la reconquête du Nord, j’ose espérer que vous serez parmi les hommes qui récupéreront (centimètre par centimètre) notre dignité commune et la défendront dans la même logique ou ceux qui payeront de leur précieuse vie la libération du pays. Que ce soit l’un ou l’autre cas, tel a été votre promesse vis-à-vis du peuple malien et votre serment. C’est seulement à ce prix que vous contredirez ceux qui mettent en doute votre représentativité pour la nation malienne comme ce que fût le Général De Gaulles pour la France. Trop de temps perdu…il faut agir maintenant et toute suite pour mettre fin à la souffrance des populations du Nord et ramener la paix et la dignité au Mali pour que les cœurs vibrent de confiance.


Fousseiny MAIGA

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