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Edition 2014 du forum du secteur privé : pour la protection de l’industrie malienne
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  Infosept




Afin d’informer et de sensibiliser les acteurs sur les difficultés liées aux règles d’origines des produits de l’UEMOA et leurs conséquences sur les unités industrielles du Mali, le manque à gagner au budget de l’Etat autant sur les droits de douanes que sur les impôts intérieurs, le Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP), en collaboration avec l’Organisation patronale des industriels du Mali (OPI) a organisé un Forum sur le secteur privé malien. Le thème de la rencontre portait sur l’étude pour la mise en place d’un mécanisme de protection de l’industrie malienne.

C’était le vendredi 5 décembre dernier au Conseil national du patronat du Mali sous la présidence de M. Amadou Sanogo, représentant le ministre de la Planification, de l’Aménagement du Territoire et de la Population. On notait aussi la présence de M. Boubacar Macalou directeur du CERCAP, de M. Cyril Achcar, président de l’OPI et de plusieurs autres personnalités dont du monde industriel et de la douane.

En effet, dans son allocution M. Cyril Achcar, a en sa qualité de premier responsable des industriels maliens, rappelé que l’OPI est le plus vieux syndicat du secteur privé malien créée depuis 1976.

Il a en outre dénoncé le fait que le taux de manufacture au Mali reste trop bas (4%) comparativement à ceux d’autres pays de l’espace UEMOA. Ainsi, dit-il, le Sénégal a 15% et 18% pour la Cote d’Ivoire contre 24% pour le Maroc. Pour relever ce taux de manufacture, le président de l’OPI rappelle les 21 solutions de son organisation contenues dans son libre blanc.

«Ces 21 solutions sont une réponse, nous sommes persuadés, aux maux de l’industrie actuelle à savoir : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans l’exercice quotidien, le déficit de culture industriel, le manque d’audace dans les réformes à mener» a-t-il fait savoir avant d’exprimer toute sa satisfaction du fait que le présent forum porte sur une étude pour la mise en place d’un mécanisme de protection de l’industrie malienne.

Quant à M. Adama Sanogo, représentant le ministre de la Planification, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, il a dans son discours d’ouverture des travaux de ce forum, noté que «si le processus d’intégration régionale de l’UEMOA est largement avancé, force est de constater que le fonctionnement de son marché commun, notamment la Taxe Préférentielle Communautaire (TPC) est marquée par des difficultés qui suscitent des interrogations au niveau de certains Etats membres, comme ceux de l’hinterland dont le Mali».
En effet, par rapport aux produits agréés à la TPC, il a été constaté par les industriels de notre pays que les agréments délivrés par la commission de l’UEMOA sont établis sur des bases non contrôlées, donc peu fiables.

Ainsi, selon M. Sanogo, on relevé que la commission d’experts qui évalue et attribue le certificat d’origine aux produits est très controversée puisqu’en plus du fait qu’elle n’est pas unique, nombreux sont les acteurs du secteur qui remettent en cause son impartialité depuis qu’elle a été délocalisée auprès des directions nationales de l’industrie des Etats membres.
En outre souligne-t-il « aucune expertise technique n’est réalisée justifiant les 30% de valeur ajouté par l’industriel dans l’UEMOA. Ce qui entraine selon lui une exonération de droits de douane et une déclaration de TVA minorée au cordon douanier.

Cette situation entraine une concurrence déloyale qui pénalise les entreprises des Etats de l’hinterland et une diminution des recettes publiques des pays importateurs comme le Mali.
Et au représentant du ministre de la Planification, de l’Aménagement du Territoire et de la Population de conclure que face à cette évolution inquiétante du secteur industriel malien depuis l’entrée en vigueur de Tarif Extérieur Commun, il est urgent d’engager une sensibilisation et une réflexion autour de la question en vue d’améliorer le fonctionnement des mécanismes du TEC notamment la question du certificat d’origine des produits agréés à la TPC.

Dieudonné Tembely
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