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Assemblée nationale : Ebola et le ravec animent les débats 
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  L’Essor
Débat
© aBamako.com par A S
Débat à l’Hémicycle : Les députés autorisent la modification de la loi des finances
Une session extraordinaire à l’Assemblée nationale a donné son approbation au projet de loi portant modification de la loi n°2013-028 du 11 juillet 2013 relative aux lois des finances.




Les députés ont souhaité plus de promptitude, d’esprit d’anticipation et de rigueur dans la riposte contre l’épidémie, notamment dans la prise en charge des risques de contamination à partir des localités frontalières de la Guinée
On constate actuellement, une accalmie apparente dans la progression du virus Ebola dans notre pays. Mais cela ne rassure pas tout le monde parce que la gestion de l’épidémie de fièvre hémorragique renvoie à des questionnements légitimes et à des appréhensions diffuses ou parfois prononcées.
La représentation nationale a voulu avoir le cœur net sur les dispositions prises par le gouvernement pour contenir l’épidémie dans le pays. Les députés ont donc interpelé le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique dans les questions d’actualité lors de la plénière de jeudi à l’Assemblée nationale.
Globalement les députés de tous bords politiques ont souhaité plus de promptitude, d’esprit d’anticipation et de rigueur dans la riposte contre l’épidémie, notamment dans la prise en charge des risques de contamination à partir des localités frontalières avec la Guinée voisine.
Notre pays a déjà enregistré 7 cas confirmés dont 6 liés à un patient guinéen, admis en hospitalisation à la polyclinique Pasteur le 25 octobre dernier et décédé deux jours après. Un infirmier et un médecin de l’établissement de soins (tous décédés) ont été contaminés en le soignant.
Présentement, le bilan de l’épidémie dans notre pays est de 5 décès dont 4 liés au défunt patient guinéen. Mais le premier cas de malade du virus Ebola a été importé aussi de Guinée. Il s’agit d’une fillette de 2 ans, décédée à Kayes.
Face à la gestion de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola, les députés ont rappelé la nécessité de travailler en synergie avec l’ensemble des acteurs capables de développer une expertise utile dans la prévention, la gestion des cas suspects et la prise en charge des malades infectés au virus Ebola. Ils ont également évoqué des inquiétudes relatives à la sécurisation même de nos frontières avec la Guinée. Les élus ont remis sur le tapis la sempiternelle question de la fermeture de nos frontières avec la Guinée, une question à laquelle les autorités ont toujours répondu par la négative.
Comme on pouvait s’y attendre, la polyclinique Pasteur a été pointée du doigt. Les parlementaires ont souhaité, sans équivoque que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les responsabilités soient situées. Pour certains, des sanctions, même à titre conservatoire, devraient frapper la polyclinique.
La séance de questions d’actualité a aussi suggéré au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de saisir l’opportunité pour faire une évaluation des établissements de soins du secteur privé. D’autres préoccupations sur la situation de nos compatriotes vivant dans les pays d’Afrique de l’ouest touchés par la fièvre Ebola, la prise en charge alimentaire des cas contacts et les dispositions dans les morgues ont été recensées. Le souci qui prévaut chez les députés et qui est largement partagé par nos compatriotes, est d’améliorer et renforcer le dispositif de prévention contre Ebola et, surtout, d’arrêter la propagation du mal grâce à des filtres anti Ebola efficaces.

En réponse à ces nombreuses interrogations ou préoccupations liées à la maladie, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, s’est efforcé d’être précis et apaisant. La lutte contre Ebola, a-t-il relevé, dépasse le seul cadre du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. L’implantation d’un site de prise en charge dans l’enceinte d’un hôpital répond parfaitement au protocole de prise en charge de la maladie, a-t-il tenu à préciser.
Autre information fournie aux députés : la restauration des cas contacts, c’est-à-dire des personnes confinées ou mises sous surveillance médicale pour éviter tout risque de propagation du virus, a coûté 8,5 millions de Fcfa dans la gestion du premier cas lié à la fillette de deux ans. 150 000 Fcfa ont été accordés à chaque contact confiné à l’hôpital Fousseyni Daou de Kayes, pour lui permettre de faire face aux charges familiales.

Les morgues sont régulièrement désinfectées et le département de la Santé a reçu instruction de ne pas rendre aux familles les dépouilles mortelles de cas de virus Ebola confirmés. Ceci afin de prendre toutes les dispositions utiles pour un enterrement sécurisé et circonscrire les risques. D’autres efforts sont accomplis dans la lutte contre Ebola. Ainsi, 650 thermomètres infrarouges sont déployés sur le terrain pour relever les températures et des dispositifs de lavage des mains sont installés un peu partout.

Le deuxième point de questions d’actualité était consacré au Recensement administratif à vocation d’état-civil (Ravec) destiné à constituer une base de données biométriques et à doter chaque citoyen d’un numéro d’identification appelé NINA. Cette opération coûte à l’Etat et à ses partenaires, un peu plus de 16,5 milliards de Fcfa. Pour l’opération, 686 valises sont déployées sur le terrain pour enrôler nos compatriotes. Elles seront renforcées cette semaine par des tablettes (des valises en miniature, chargeables à l’énergie solaire). Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké a détaillé aux élus les difficultés du terrain et les efforts en cours pour améliorer cette phase d’achèvement de l’enrôlement de nos compatriotes.
Le Premier ministre est revenu sur l’importance des deux thèmes pour notre pays. Pour la riposte contre Ebola, Moussa Mara a estimé que nous sommes en phase de maitriser l’épidémie, sans pour autant baisser la garde. Le dispositif de prévention et de prise en charge des risques de propagation se renforce, a constaté le chef du gouvernement en relevant que le meilleur dispositif demeure la prise en charge de la question par nos compatriotes avant de rassurer les élus sur la permanence du système de surveillance.

Moussa Mara a confirmé que le Ravec était un chantier majeur du gouvernement car l’identification et la maîtrise de la population demeurent le fondement même de l’Etat. Tous nos documents doivent avoir comme base l’état-civil. Cela permettra de les sécuriser, a souligné le Premier ministre.
A l’issue des débats sur la riposte contre Ebola et le Ravec, les députés semblaient globalement satisfaits des explications fournies par le gouvernement.
B. DOUMBIA
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