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Communiqué des FARE sur le « Projet d’accord pour la paix et la réconciliation » soumis au Mali
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  FARE
L`ex
© aBamako.com par Mousnabi
L`ex premier ministre Modibo Sidibe anime un grand meeting devant toute la communauté malienne vivant au Gabon.
Samedi 25 mai 2013. Salle des fêtes du ministère des eaux et foret de Libreville (Gabon). Modibo Sidibé et les membres de sa délégation animent un grand meeting devant toute la communauté malienne du Gabon.




Le parti FARE suite à une analyse du Document proposé le 30 novembre 2014 par la Méditation internationale, intitulé « projet d'accord pour la paix et la réconciliation au Mali » constate avec regret que ce projet n'est que la forme structurée du document synthèse issu des travaux de la deuxième phase des pourparlers d’Alger entre le Gouvernement du Mali et les groupes politico-militaires appelé: « Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali ».

On se rappelle que ce Document avait été rejeté par la quasi-totalité des Maliens y compris par monsieur le Président de la république qui avait tenu à en informer formellement les partis de l’opposition lors de la rencontre du 20 novembre 2014 affirmant à cette occasion qu’il a perçu que « l’ensemble national est cohérent, opposition et pouvoir ont eu les mêmes réactions sur les mêmes points contenus dans le document ».

Aussi le parti FARE est aujourd’hui inquiet d’entendre le Gouvernement soutenir que ce projet pourrait constituer une « une avancée vers la conclusion d’un accord de paix ».
La tendance hâtive qu’a le Gouvernement à trouver des qualités constructives à ce document, alors qu’une analyse approfondie décèle des pièges véritablement déstabilisateurs pour l’ensemble de la nation, montre à suffisance le manque de vision et de stratégie du pouvoir actuel face au problème du nord.

A l’évidence, le Gouvernement se contente d’une lecture au pied de la lettre des dispositions de ce projet.
Le parti FARE estime que la question n’est plus de rechercher dans ledit Document les mots « Fédération ou autonomie », mais plutôt ses dispositions qui nous mènent à la réalité de ces notions.
Et sur ce plan le fameux Projet d’Accord nous décrit un Etat fédéral. Les différentes dispositions édictées dedans sont déstabilisatrices pour l’ensemble de la nation. Elles consacrent par ailleurs la partition du Mali comme signalé dans notre Déclaration du 13 novembre 2014.
Cette partition si elle devait avoir lieu, ferait du nord du Mali une zone de non droit livrée aux djihadistes et aux narcotrafiquants dont les conséquences sécuritaires pourraient dépasser de loin les capacités d’interventions des pays du champ et leur alliés, et contribueraient a l'expansion néfaste de l’intégrisme et de l'intolérance religieuse.

Le projet d’accord de paix qui nous est soumis divise les Maliens en deux catégories complètement différentes de citoyens devant la loi selon que l’on soit du Nord ou d’autres points cardinaux du Mali.

En outre, il faut noter que les modalités de représentations des régions du nord à l’Assemblée Nationale, à la fonction publique territoriale ou dans toute autre institution de la république ne pourront être envisager que dans le cadre de l’égalité des citoyen devant la loi et le respect stricte de la Constitution du Mali.

Le parti FARE regrette que le Gouvernement se contentant de concertations biaisées, refuse de soumettre ce document à l’appréciation des Maliens dans un débat national comme indiqué dans la feuille de route.
En tout état de cause, le Parti FARE dit non à ce projet et engage le Gouvernement et le président de la république du Mali a le rejeté dans son entièreté et d'entreprendre toute action indispensable visant à sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali, assurer la paix, la cohésion sociale de la nation malienne et la liberté de chaque citoyen.

De même, le parti FARE demande à la Communauté Internationale et particulièrement aux Etats du Sahel et aux autres partenaires bilatéraux du Mali, d’entendre le message du peuple malien et de renforcer la lutte contre le terrorisme et la transformation du septentrion malien en une zone de non droit livrée aux narco trafiquants et aux djihadistes de tout acabit.

Pour ce faire, les Etats voisins du Mali doivent impérativement arrêter tout soutien diplomatique et politique aux MNLA, HCUA et MAA, et mettre fin à toutes les facilités d’hébergement et de mouvement des membres de l’ensemble des groupes armés du Mali.

Bamako, le 06 décembre 2014
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