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Obligation du port du casque : Le gouvernement suspend sa décision, le Directeur Général de l’ANASER continue le combat à travers la sensibilisation !
Publié le mercredi 26 septembre 2012  |  Le Flambeau


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© aBamako.com par as
Adresse à la nation du président par intérim Dioncounda Traore à l`occasion de la fete nationale.
21/09/2012. Bamako. JT de 20h.


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Suite aux remue-ménages causés au sein de la population par un décret du conseil des ministres visant à rendre obligatoire le port du casque à partir du 1er octobre prochain, le gouvernement a décidé de reculer face à la situation. Pour en savoir plus cette question, la rédaction de votre journal a approché Monsieur Amadou Koné, Directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER). Contrairement à la majeure partie des citoyens qui voyait à travers cette mesure, une décision parachutée, l’entretien avec le DG de la l’ANASER prouve qu’il s’agit plus de l’aboutissement d’un long processus de sensibilisation et de plaidoyers auprès des populations.

Selon M. Koné, seulement 2% des usagers de la circulation ayant une moto portent le casque. 60% des accidentés qui perdent la vie sur les voix publics sont des jeunes, d’où l’impérieuse nécessité pour l’état de trouver des solutions idoines pour remédier contre le fléau de l’insécurité routière. L’idée du port obligatoire du casque émane, selon Monsieur le Directeur Général, du lancement de la décennie de la semaine de la sécurité routière le 11 mai 2011. Il avait été décidé de faire, sur proposition de l’ANASER, une vaste campagne de communication d’un 1 an sur le port de casque. ‘’Pendant cette campagne, nous avons atteint une première cible que sont les élèves et étudiants. Nous sommes même allés jusqu’ à lancer la 9ème semaine nationale de sécurité routière, en octobre 2011, à l’ENSUP sous la présidence des plus hautes autorités scolaires, universitaire, de la sécurité intérieure et du transport. Les élèves et étudiants ont apprécié et adhéré à cette politique’’, a témoigné Monsieur Koné. La même campagne de sensibilisation a été menée à l’endroit des religieux (toutes les confessions confondues) pendant la semaine nationale de sécurité routière. La presse, la police, la gendarmerie, la garde nationale et plusieurs associations féminines ont été également impliquées dans ladite campagne aux dires du Directeur Général.

‘’La sensibilisation a porté sur les avantages et les inconvénients du port de casque. Les motocyclistes et les jeunes sont considérés comme étant les plus vulnérables de la circulation. Il a été démontré que lorsqu’un motocycliste tombe sur le goudron, c’est la tête qui est la partie la plus fragile car susceptible d’heurter violemment le goudron. Toute personne qui connait le goudron, s’est forcement l’impact qu’il peut avoir sur le crâne en cas de choc grave. Et seul le port du casque peut protéger la tête contre d’éventuels chocs’’, ajouta Monsieur Koné avant de poursuivre que nombreuses victimes d’accidents de la route deviennent des aveugles, des malades mentales ou en décèdent. Le casque, en cas d’accident, consomme une grande partie de l’énergie qui est transmise par le choc du goudron sur la tête. Le casque est fait d’une matière assez dure et les chiffons qui sont à l’intérieur sont faits de sorte à protéger la tête en cas de contact violent contre le goudron. La campagne de sensibilisation et d’informations a touché toutes les sensibilités du pays, y compris les élèves et étudiants, et toutes les régions en plus du district de Bamako. L’ANASER, en plus, a profité de plusieurs tribunes pédagogiques et activités culturelles sur l’ensemble du territoire national pour faire passer le message. Les moyens et les énergies ont été déployés pour mener à bien la sensibilisation. C’est après cette vaste campagne de plaidoyers auprès des populations et de mures réflexions, que le gouvernement avait pris la décision de rendre le port du casque obligatoire. C’est une mesure qui remonte à plusieurs mois et qui marque l’aboutissement de nombreux efforts déployés par l’ANASER. Le seul objectif visé est et demeure la protection des usagers de la route, et plus particulièrement les jeunes qui sont les plus vulnérables.

Sur 85% des accidents, les 80% impliquent une moto ou un engin à 2 roues. 70% des blessés graves ou qui meurent sont des vies qui pouvaient être sauvés pour la plupart avec le port du casque, d’où ce vibrant appel du Directeur Général de l’ANASER à la jeunesse : ‘’Malgré la suspension de la décision, j’invite la jeunesse à porter les casques. Que cela soit recommandé par une règle ou pas. Ce comportement soulagera les parents et l’Etat qui en a marre de voir son avenir mourir tous les jours dans les accidents. Ce qui l’on déjà, qu’il le porte tous les jours pour l’amour de Dieu. Ceux qui ne l’ont pas encore, qu’ils fassent tout pour l’avoir. Pour terminer, je m’adresserai aux élèves et étudiants. Je vous invite à faire de votre casque, votre meilleur compagnon. Emportez-le où que vous allez, comme vos téléphones et vos cahiers. L’avenir de la nation repose entre vos mains. Il vous faut impérativement gagner votre combat contre la route et aider l’Etat à endiguer pour de bon les accidents de la route’’.

Autant dire que les arguments relatifs au manque de sensibilisation, dans cette affaire de casques, dénotent plus d’un déficit de communication. La suspension de la décision par le gouvernement relève plutôt d’une sagesse et d’une maturité politique, eu égard à la situation qui prévaut actuellement dans le pays, que d’un manque de sensibilisation. La question cependant est de se demander, si les résultats escomptés ont été atteints. Toutes les actions de plaidoyer effectuées par l’ANASER ont-elles touché la sensibilité des populations ? Difficile de répondre par un Oui. Qu’à cela ne tienne, elle doit continuer le combat et entrevoir d’autres perspectives car aucun sacrifice ne saurait être de trop pour sauver une vie humaine.

IDRISSA KANTAO

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