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Soumeylou Boubeye Maiga au 1er congres ordinaire de L’ASMA-CFP : « J’ai inlassablement œuvré avec volontarisme et fermeté à l’équipement de nos forces armées et l’assainissement de leurs rangs »
Publié le mercredi 10 decembre 2014  |  L’Informateur
Politique:
© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.




C’est ce qu’a rappelé Soumeylou Boubèye Maiga à l’ouverture du premier congrès ordinaire de l’ASMA-CFP dont il est le fondateur. C’était ce samedi au Palais de la culture, en présence des représentants d’une vingtaine de partis politiques de la mouvance présidentielle.
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Au cours de ce congrès qui s’est tenu les 6 et 7 décembre, les 500 délégués venus de tous les cercles du Mali et du district de Bamako, se sont penché sur les textes du parti, sur l’option politique du parti avant de mettre les organes en place.

Créé il y a seulement 18 mois, l’ASMA-CFP est un jeune parti politique qui pèse déjà lourd dans la classe politique malienne avec 3 députés à l’Assemblée nationale, 217 conseillers municipaux, 24 maires et 2 présidents de conseillers de cercle.
Réconciliation nationale, intégrité territoriale, sécurité, équipement des forces armées et sécurité étaient, entre autres, les maîtres mots du discours d’ouverture de ce premier congrès de l’ASMA-CFP prononcé par son fondateur.

Voici le discours d’ouverture prononcé par Soumeylou Boubèye Maiga :
«La création de l’ASMA-CFP le 19 mai 2013 s’inscrit pour nous dans la logique d’un engagement politique qui se caractérise avant tout par sa confiance. Certes notre parti est jeune. Certes la page que nous écrivons est nouvelle. Mais la lutte que nous menons est ancienne et elle est marquée par la fidélité aux valeurs et aux idéaux qui fondent depuis toujours notre action au service de notre nation. Notre combat se mène autour d’idées simples et fortes, réunies dans notre devise ‘’liberté, unité, solidarité’’.

Nous nous sommes toujours investis pour défendre notre proximité avec le peuple ; pour créer les conditions permettant de rendre possible ce qui est nécessaire ; pour convaincre chaque citoyen qu’il est lui-même porteur de solutions et acteur de changement ; pour redonner confiance à nos compatriotes ; et pour insuffler à ceux-ci la conviction que nous sommes toujours capables de bâtir ensemble une société juste, solidaire, qui va de l’avant au bénéfice de plus grand nombre.

Notre congrès se tient à un moment crucial de notre histoire. Les épreuves que nous avons subie au cours des deux années précédentes et les difficultés que nous rencontrons encore aujourd’hui font que le tissu national demeure fragile, que notre société reste dominée par l’anxiété, par l’incertitude, par la perte de confiance et, ne nous le cachons pas, par la déception.

Dans cette période de difficultés, d’interrogations et de doutes, nous devons, plus que jamais, rester convaincus de la validité de nos choix et préserver dans notre engagement. Il nous faut préserver ce que nous avons acquis et poursuivre notre action aux côtés de nos alliés pour restaurer la confiance en notre capacité à bâtir la société de justice et de progrès qu’attendent les Maliens.

La conjoncture présente nous impose de procéder à des interrogations intelligentes, car la générosité d’un projet politique ne suffit pas à elle seule à en assurer la mise en œuvre réussie. Mais cette conjoncture ne nous fait pas douter de la justesse des options majeures que nous avons faites. Je tiens à rappeler que dans cette même salle nous avions exprimé notre soutien à Ibrahim Boubacar Kéita pour les élections présidentielles. C’était un choix que nous maintenons sans réserve, car nous demeurons convaincus de la validité et de la pertinence du projet présidentiel «le Mali d’abord».

Je voudrai avec votre permission partager avec vous mes réflexions sur questions capitales pour l’avenir de notre pays.

La première concerne le retour à la paix et la réussite de la réconciliation nationale.
Comme nous en avons tous conscience, notre pays est confronté à l’hypothèque que la situation des régions du nord fait peser sur tous les efforts de redressement et de réconciliation. Nous saluons ici les efforts déployés par la médiation internationale avec l’Algérie comme chef de file pour aboutir à un accord de paix global et définitif entre les différents protagonistes de la crise. Mais nous devons aussi faire le constat des grandes divergences qui subsistent toujours entre les positions des parties que sont le gouvernement du Mali et les groupes armés.

Je propose donc que notre parti s’engage de manière résolue dans la recherche de solutions qui permettraient d’éviter l’enlisement des discussions.

Dans les négociations engagées nous avons déjà obtenu un acquis essentiel. Depuis l’accord préliminaire de Ouagadougou, l’intégrité territoriale et l’unité nationale, donc la souveraineté de l’Etat, ne sont plus remises en cause.

A partir de cette donnée intangible, la conclusion d’un accord de paix juste et durable est certes difficile, mais possible. Difficile en raison de la complexité de la situation que nous affrontons et de la présence de multiples facteurs de crise internes et externes. Possible si la sauvegarde de la nation et la recomposition de notre vivre ensemble demeurent la priorité des parties.
Le futur accord de paix devrait être basé sur une appréhension consensuelle de deux grands points : les actions urgentes à réaliser dans une période transitoire et la gestion maitrisée des évolutions institutionnelles.

Les actions à mener pendant la période transitoire intègreraient les initiatives suivantes :
-des arrangements sécuritaires pour permettre le redéploiement de la puissance publique en vue d’apporter les prestations nécessaires aux populations ;

-des mesures transitoires de confiance et de coordination pour faciliter le redéploiement des FAMA ;

-la mise en œuvre d’un vaste programme de réconciliation intra et intercommunautaire, visant à réinstaurer la concorde civile, notamment par le désengagement de tous ceux qui renoncent à la violence ;

-l’identification et la réalisation des actions prioritaires de développement, notamment en matière d’infrastructures et de relance des économies locales.

Les évolutions institutionnelles, qui consacreront tout à la fois la reconnaissance de la pluralité de notre nation et notre attachement à préserver le caractère démocratique et unitaire de notre Etat, seront expliquées à travers un dialogue approfondi et fécond. Dialogue qui sera organisé sur tout le territoire national et qui impliquera toutes les forces vives maliennes. Cette approche patiente et pédagogique me semble incontournable pour reconstruire un pays apaisé dans l’unité et dans la stabilité.

Edgar Pisani, facilitateur pendant les négociations de 1991-1992 et avec lequel j’ai beaucoup travaillé à l’époque en tant que conseiller spécial du chef de l’état disait, je cite ‘’il n’y a pas d’unité possible qui ne respecte la diversité, (mais) il n’y a pas de diversité viable et pacifique qui ne soit en quête d’unité’’.

La deuxième réflexion que je voudrai partager avec vous se trouve au cœur du projet présidentiel. Aucun Etat ne peut être viable s’il ne se donne pas les moyens d’assurer sa sécurité, de garantir à tout moment l’intégrité de son territoire, de protéger ses citoyens et leurs biens. Au-delà de l’affrontement par les armes, l’engagement militaire est avant tout une confrontation de volontés, de ressources morales et psychologiques.

J’ai toujours considéré que l’armée est le creuset de notre renaissance en même temps qu’elle incarne l’ambition de la nation. Fort de cette conviction et en application rigoureuse des directives et orientations du président de la République, chef suprême des armées, j’ai inlassablement œuvré avec volontarisme et fermeté à l’équipement de nos forces armées et l’assainissement de leurs rangs. C’est le lieu pour moi de rendre aujourd’hui hommage à l’engagement patriotique de nos miliaires, à leur sens de l’honneur et du sacrifice.

Ma troisième conviction découle tant de mon vécu citoyen que de l’exercice des responsabilités confiées par l’Etat. Aucune nation ne peut se relever dans la dissension permanente, l’anathème et la désunion. La reconstruction du Mali doit prendre appui sur une des principales forces de notre pays, l’unité dans la diversité. Nous sommes une République certes une et indivisible, mais aussi diverse et plurielle.

Nous sommes un pays carrefour, une terre de brassages, une société de partage, une culture d’enrichissement mutuel. Chaque malien, à quelque ethnie qu’il appartienne, porte en lui une parcelle des autres ethnies.

En tant que force politique, l’ASMA-CFP a devant elle un immense chantier, celui de la renaissance nationale, de la reconstruction de notre unité et du renforcement de notre solidarité. Ce chantier est aussi celui du président de la République. Je suis de ceux qui pensent que le quasi plébiscite exprimé en faveur de Ibrahim Boubacar Kéita par les citoyens en 2013 a donné à celui-ci le mandat de jeter les bases d’un Mali nouveau.

Dans la conjoncture actuelle, nous devons à l’ASMA CFP faire preuve de courage, de constance et de sang-froid. Ainsi seulement, nous pourrons corriger les erreurs et rectifier les trajectoires. Ainsi, nous pourrons surtout rester fidèles au mandat, aux attentes et aux aspirations de nos concitoyens.

Par notre itinéraire commun de lutte et d’engagement, nous avons donné la preuve que notre parti est une force de mobilisation et de rassemblement, une force démocratique et de changement.

De notre parcours, nous avons tiré la leçon et la conviction que nulle part, l’avenir ne s’écrit de lui-même. Je l’ai dit il y a quelques années, je le répète aujourd’hui : la force du changement réside en chacun de nous.

L’ASMA CFP, notre parti, travaille à ce que de l’épreuve naisse le renouveau. Nous sommes profondément persuadés que la situation va changer. Parce que nous savons que les Maliens aujourd’hui désorientés ne succomberont pas au fatalisme. Parce que nous savons que nos compatriotes ont conservé la capacité de reprendre en mains leur destin. Parce que nous savons que nos concitoyens restent déterminés à construire un Mali de progrès et de justice, un Mali d’égalité de chances pour toutes ses filles et pour tous ses fils.

C’est pourquoi aujourd’hui comme depuis toujours, je vous invite à rester debout. Sans montrer ni faiblesse, ni renoncement ».

Yattara Ibrahim
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