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Lazarevic pense avoir été pris en otage pour une rançon, nie être un mercenaire
Publié le samedi 13 decembre 2014  |  AFP
Serge
© Autre presse par DR
Serge Lazarevic, dernier otage français au monde




Paris - L’ex-otage français Serge Lazarevic, libéré mardi après plus de trois ans de captivité au Sahel, a estimé samedi que ses ravisseurs l’avaient capturé pour obtenir une rançon et a réfuté être un mercenaire, dans le journal de 20 heures de France 2.

Interrogé sur les motivations de ses ravisseurs, il a répondu : "je pense que c’étaient des hommes qui attendaient une rançon - ça, la religion, je ne sais pas...".

M. Lazarevic témoignait pour la première fois sur ses conditions de captivité, après son retour en France mercredi. A la question de savoir ce qui avait déclenché sa libération, il a répondu : "oui je crois que c’est de l’argent, les gens qui prennent des gens en otages c’est pour de l’argent, c’est financier".

Alors que le ministre malien de la Justice Mohamed Ali Bathily a reconnu vendredi que quatre prisonniers avaient été libérés en échange de M. Lazarevic, l’ex-otage a indiqué : "je n’y ai même pas réfléchi, j’essaie de ne plus penser à ça, parce que ça me tire vers le bas".

Il a par ailleurs réfuté être un "barbouze" ou un "mercenaire": "je suis ouvrier du bâtiment, j’ai travaillé aussi dans la sécurité et comme maître d’oeuvre (...) Ce sont mes seules fonctions (...) J’étais là-bas pour une cimenterie qui devait être mise en place", a-t-il dit.

Pendant sa détention, où il a passé une partie du temps enchaîné, ses geôliers lui ont très peu parlé, a-t-il indiqué. "Je n’étais plus un être humain, je ne sais plus qui j’étais", a-t-il précisé. "Il n’y a plus de temps, il n’y a plus de repères...".

"J’ai retrouvé le temps le jour où j’ai été libéré", a-t-il dit. "Je ne pensais même pas que les gens étaient autant mobilisés pour ma libération".

"Ça ne m’a jamais, mais jamais, traversé l’esprit de baisser les bras", a dit sa fille Diane, également sur le plateau du 20 heures.

M. Lazarevic a dit avoir appris à son retour le décès en 2013 de Philippe Verdon, kidnappé en même temps que lui et retrouvé mort d’une balle dans la tête. Il a précisé avoir partagé avec lui environ quinze mois de captivité.


ang/at/bir
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