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Pour son extension et sa diversification : La BAD, la BOAD et la Banque Atlantique octroient 36 milliards de FCFA au Moulin Moderne du Mali
Publié le lundi 22 decembre 2014  |  Le 22 Septembre
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de signature de financement en faveur du groupe Keita
Bamako, le 19 décembre 2014 au ministère de l`économie et des Finances. La Banque Atlantique Mali, la BAD et la BOAD ont convenu de financer le groupe Keita, promoteur de la société 3M, à travers une convention de prêt d`une valeur de 36 milliards de FCFA.




La salle de conférences du ministère de l’Economie et des Finances a abrité, vendredi 19 décembre, la cérémonie de signature d’importantes conventions de financement, totalisant environ 36 milliards de FCFA, en faveur du projet d’extension des activités de la société Moulin Moderne du Mali (M3).

Signature de convention de financement du projet d’extension des activités des moulins modernes du Mali :

présidium lors de la signature des conventions
Ce projet, d’un coût global de 35,9 milliards de FCFA, dont 17 milliards d’investissement, sera financé à hauteur de 10,2 milliards par le promoteur, Modibo Kéïta, et 25,7 milliards de FCFA par emprunt bancaire, répartis entre la BAD (11 milliards), la BOAD (7 milliards de FCFA) et la Banque Atlantique Mali (7,7 milliards). Cette dernière jouant, par ailleurs, le rôle d’arrangeur de l’opération.

Le projet objet du financement porte sur l’extension et la diversification des activités de la société Moulin Moderne du Mali, par l’implantation de nouvelles unités de production: une semoulerie de blé dur, une maïserie, un moulin à mil et sorgho, une ligne de pâtes alimentaires longues, une ligne de pâtes alimentaires courtes, une ligne de couscous et une minoterie de blé tendre.
L’objectif visé par le projet est la production de 18 600 tonnes de pâtes alimentaires, 5 800 tonnes de couscous, 14 000 tonnes de farine de mil et de maïs concassé et 84 300 tonnes de farine de blé.

Le projet contribuera au développement des chaines de valeur sur le marché, à travers l’intégration (verticale) des activités du groupe Kéïta, source de réduction des coûts de production et, par conséquent, des prix de vente des pâtes alimentaires et du couscous aux populations maliennes.
Par ailleurs, comme l’a souligné le Directeur Général de la Banque Atlantique, Niamé Traoré, dans son intervention, il favorisera la production locale de céréales et répondra aux besoins des zones urbaines et rurales du pays, renforçant ainsi la sécurité alimentaire.
Il devrait créer plus de 400 emplois directs, encourager le développement agricole local et renforcer les chaines de valeur, avec la création d’emplois indirects, notamment en amont (production agricole) et la création de richesses pour les populations locales (45 villages). En offrant un substitut aux importations de certains produits alimentaires, le projet aura en définitive un effet positif certain sur la balance commerciale.

«Il s’agit là, à ma connaissance, du premier projet de cette envergure fait au Mali, voire dans la sous-région, qui bénéficie d’un prêt de la BAD. Certes, il y a eu d’autres projets du secteur privé, notamment au Mali, mais il s’agit de partenariats public / privé ou de lignes de crédit.
L’importance de cet instant ne doit pas nous échapper. Il s’agit d’un entrepreneur malien et d’un projet cent pour cent malien. Ceci est assez rare pour être souligné. II s’agit également d’un prêt qui a été entièrement arrangé au Mali et le bailleur international qu’est la BAD est ravi d’avoir pu apporter sa technicité et sa compétence à la faisabilité de ce projet.

Ce projet s’inscrit parfaitement dans la stratégie globale de la Banque Africaine de Développement qui met l’accent sur la nécessaire transformation de l’Afrique, étant entendu que celle-ci passe forcément par le développement du secteur privé et de l’agriculture» de souligner la Représentante-résidente de la BAD au Mali, Mme N’Garnim-Ganga Hélène, dans son adresse.
Pour le Représentant de la BOAD au Mali, la réalisation de ce projet s’inscrit et se justifie par l’existence d’un marché porteur et par la création de valeur ajoutée par la transformation de produits agricoles locaux en produits finis répondant aux standards internationaux. «Le prêt de 7 millions de FCFA qui vient d’être octroyé à la société Moulin Moderne du Mali porte à 386,6 milliards de FCFA le volume global des engagements de la Banque au Mali, pour 83 opérations», a-t-il précisé.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko a, pour sa part, salué le projet, dans la mesure où il est porteur de création d’emplois et de richesses, source de sécurité alimentaire et facteur d’équilibre de la balance des paiements. Avant de féliciter l’opérateur économique Modibo Kéïta pour son audace et les bailleurs de fonds pour leur précieuse contribution.

Le porteur du projet, Modibo Kéïta lui-même, a assuré les autorités nationales et les bailleurs de fonds que bon usage serait fait des crédits octroyés, conformément aux dispositions des conventions de financement. Avant de remercier le personnel de M3, les pouvoirs publics et les bailleurs de fonds pour leur contribution à la réussite de projet.
Et d’inviter les jeunes Maliens à investir le créneau de l’industrie, facteur incontournable du décollage économique et social de notre chère patrie, le Mali.
Yaya Sidibé
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