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Le Républicain N° 4473 du 18/9/2012

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Edito : Tambour de guerre
Publié le jeudi 27 septembre 2012  |  Le Républicain




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L’Histoire de notre pays s’accélère. D’abord, le gouvernement lâche du lest par rapport à la Cedeao. Ensuite, les Nations-Unies se penchent sur notre crise dans une réunion de haut niveau. Enfin, François Hollande met les pieds dans le plat alors qu’il donnait jusque là l’impression d’être plus absorbé par ses affaires domestiques. Aucun leader occidental n’était allé aussi loin auparavant que le président français dont le message de Manhattan sonne la charge contre l’Aqmistan, cette tumeur maligne, installé hélas dans nos dénis et nos faux-fuyants et aujourd’hui en phase de métastase mortelle pour le Mali, le Sahel, le Maghreb, voire au-delà. Quelle mouche a donc piqué Hollande qui a six de ces compatriotes comme otages dans les mains des Emirs du Sahel ? Le Français doit savoir que ses propos seront pris par Aqmi pour ce qu’ils sont : à savoir une farouche déclaration de guerre qui, pour Droudkel et ses hommes, rompt les négociations engagées pour la libération des otages d’Arlit au Niger et Hombori au Mali.


Des rebelles islamistes près de Gao, dans le nord du Mali, en août dernier. © AFP
En passant outre, Hollande qui sait que les émirs salafistes sont tout sauf des enfants de chœur rejoint le camp anglo-saxon opposé au paiement de rançons. C’est un signe des temps. Alger ne le lui reprochera pas qui a toujours clamé, elle aussi, que les rançons renforçaient les moyens d’action d’Aqmi, donc sa nuisance. Mais l’ombrageuse Algérie, puissance sous régionale qui tenait tout le monde sous sa dictée, c’est également fini.

Il va donc falloir se résoudre à prendre les taureaux par les cornes, ce qui veut dire pour le pays de Boutef, débusquer Droudkel et ce n’est pas chercher une aiguille dans une botte de foin, à en croire la littérature sécuritaire. Autres victimes collatérales de Hollande : le Burkinabé Compaoré qui a même une passerelle sur les Salafistes d’Ansardine ; le Mauritanien Abdel Aziz pour qui la solution au Sahel ne peut être militaire ; le Malien Dioncounda Traoré pour qui la guerre reste la dernière option. Seule omission dans le coup de gueule du président français : le Mnla, le vaisseau par lequel Aqmi est sorti de ses grottes pour les résidences électrifiées de Gao, Kidal et Tombouctou. Ce silence est assourdissant mais les choses sont désormais claires. Si les actes suivent la parole, la grande guerre internationale a commencé, et le Mali se prépare pour la chimiothérapie.

Adam Thiam



67ème Session des Nations Unies: Le président Français Hollande François parle de la crise malienne
Publié le: 26/9/2012  |  ORTM

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