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Mohamed Taher Ould Elhadj, président du regroupement des Arabes du Mali, « Albbina » : « Le Maa proche des groupes armés ne représente en rien la communauté arabe du Mali »
Publié le mardi 23 decembre 2014  |  Nouvel Horizon




Soucieux de l’avenir de notre pays, plusieurs leaders arabes ont mis à profit la rencontre de l’Alliance des Communautés Arabes du Mali (Acarama), tenue les 15, 16 et 17 décembre 2014 à Agouni, dans le cercle de Tombouctou, pour mettre en place l’Alliance Populaire pour la Paix et l’Unité Nationale (Albbina), que dirige désormais M. Mohamed Taher Ould Elhadj dit Daleb.

Cette rencontre de l’Alliance des Communautés Arabes du Mali (Alcarama) était sécurisée par l’Opération Barkane et la Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma). Elle a servi de cadre pour mettre en place un bureau de 50 membres qui dirige d’Albbina et qui est composé des représentants des différentes fractions arabes du Mali.
L’Alliance Populaire pour la Paix et l’Unité Nationale dénommée (Albbina) a été créée sur les cendres de l’Alliance des Communautés Arabes du Mali (Alcarama). Cette nouvelle organisation entend jouer toute sa partition dans le processus de paix, de sécurité et de réconciliation pour le développement de notre pays. Comme la lettre « P » n’existe pas en arabe, on écrit « Alppuna ». mais on lit « Albbina », qui veut dire construire et bâtir en arabe. Cette nouvelle alliance se veut le creuset de la paix et de l’unité nationale en lieu et place de l’ancienne Alcarama.

Suite à d’intenses consultations, la conclusion du rapport de cette nouvelle organisation arabe accorde une place de choix au processus de réconciliation, de cohésion sociale entre d’abord les communautés arabes et les autres communautés voisines, c’est-à-dire : les sonrhai, tamasheq, peulh, bozo, bambara, etc… Selon les leaders d’ »Albbina », leur organisation vise tout simplement l’implication des communautés dans le dialogue inter-maliens, la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la consolidation de l’unité nationale. Dans cette dynamique de sortie de crise, cette alliance se veut aussi un cadre de concertation et de décision pour l’ensemble des communautés.

Selon les responsables du regroupement, leur alliance sera l’organe suprême de prévention et de gestion des conflits intra et extra communautaires. C’est pourquoi, ils disent qu’il s’agit d’abord d’établir la confiance et la cohésion sociale entre les différentes communautés. “En somme, elle sera l’interface entre l’État, les partenaires et les communautés. C’est pourquoi à l’issue de la rencontre qui a enregistré la participation de l’ensemble des fractions et villages de la commune de Salam en dehors de ceux de Oulad Ich, Oulad Oumrane III, et Araouane village, des délégués des camps de réfugiés, des délégués des Communes de Ber, Léré, Issakane, Aljounoub, Raz-Elma, Haribomo, Lermeb, les femmes, les jeunes, de même que les délégués venus de Bamako, la communauté arabe a décidé de parler d’une seule voix, qui est désormais Albbina”, précisent-ils.

Le désormais ex-président de l’ex Alcarama, Mohamed Mahamoud El Oumarani, a indiqué que la nouvelle alliance qui vient de voir le jour est dans l’obligation, eu égard à l’urgence du moment, à ne ménager aucun effort pour amorcer la réconciliation entre les différentes communautés et définir une fois de plus de nouvelles orientations.

M. Oumarani estime que cette nouvelle organisation mènera des stratégies beaucoup plus appropriées qui permettront aux communautés de s’engager positivement dans le processus de paix en cours dans notre pays. Pour lui, il est utile et nécessaire de trouver des solutions aux maux qui touchent les communautés comme : l’alphabétisme, l’ignorance, la précarité, le manque de programme de développement adapté, l’insuffisance voire l’inexistence de partenaires au développement dans le milieu, le manque d’intégration dans l’espace national et sous-régional, etc…

Oumarani a par ailleurs dénoncé les dissensions internes qui ruinent les communautés au nom des intérêts égoïstes et partisans de certains milieux. Pour lui, il était plus que jamais nécessaire de trouver une nouvelle organisation de la société civile, mieux adaptée pour répondre aux défis de reconciliation et de cohésion sociale entre les arabes eux-mêmes d’abord et, ensuite, avec les communautés voisines. Le président d’ »Albbina », M. Mohamed Taher Ould Elhadj dit Daleb estime que le Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), proche des groupes armés, ne représente en rien la communauté arabe du Mali.
Tougouna A. TRAORÉ
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