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2014 au Niger : trafic de bébés, Uranium et fort afflux de réfugiés
Publié le lundi 29 decembre 2014  |  Infosept




L’année a été marquée au Niger par le scandale du trafic de bébés où seraient impliqués le désormais ex président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, une de ses femmes et plusieurs cadres du Niger. Il s’agit d’un trafic international entre le Bénin, le Nigéria et le Niger. 17 personnes dont 12 femmes ont été écrouées fin juin en prison. Toutes ont été inculpées de "supposition d'enfant" (délit qui consiste à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde), "faux et usage de faux" et "déclaration mensongère".

Le procès de Hama Amadou, en plus d'une vingtaine de personnes dont son épouse en liberté provisoire depuis mardi après avoir passé près de sept mois en prison, s'ouvrira le 2 janvier à Niamey, a indiqué mercredi un avocat de la défense.

L'ex-président du Parlement, principal opposant au chef de l'Etat Mahamadou Issoufou, a quitté le Niger fin août après l'autorisation par les députés de son audition par la justice.
Il est actuellement en fuite en France. Hama Amadou "sera jugé par contumace au cas où il ne rentre pas avant le procès", a confié une source judiciaire. La Cour d'appel de Niamey a remis mardi en liberté provisoire les six derniers détenus dans cette affaire dont Mme Amadou. Seize prévenus avaient bénéficié de cette mesure fin novembre.

Hama Amadou a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui étaient politiques. Selon lui, le pouvoir cherche à l'écarter avant la présidentielle de 2016. "Ce dossier est un dossier de droit commun, n'est donc pas politique", a soutenu le ministre de la Justice Marou Amadou fin novembre.

Un mandat d'arrêt a été émis fin septembre à l'encontre de Hama Amadou. Le Parlement a élu en décembre un ex-opposant, Amadou Salifou, pour le remplacer.
"Si à l'issue du procès Hama Amadou est condamné, alors il devra se livrer à la justice nigérienne, sans quoi nous formulerons une demande d'extradition", a expliqué récemment Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien de l'Intérieur. "Autrement, nous le ferons inscrire sur la notice rouge d'Interpol", a-t-il menacé.
Un accord entre le Niger et Areva
Après 18 mois de longues négociations, Areva et l’Etat nigérien ont signé le 26 Mai 2014 un nouvel accord sur l’exploitation des mines d’uranium. Toutefois, le 30 Août dernier, deux associations ont dénoncé le blocage persistant entre les deux parties.
Le Niger est le quatrième pays producteur d’uranium au monde, minerai hautement stratégique notamment pour l’industrie nucléaire. Conscient de la richesse du sous-sol de son pays, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a voulu mettre fin aux privilèges dont bénéficie Areva depuis quarante ans. L’entreprise bénéficiait encore récemment d’un statut particulier dû à des raisons historiques, liant la France et le Niger.

Areva a finalement fait des concessions, notamment sur l’augmentation de la redevance minière passant de 5,5% à 12%. L’ensemble de l’accord n’est toutefois pas conforme aux nouvelles lois. C’est pourquoi Areva ne l’a toujours pas mis en application, attendant une modification de la loi en question pour garantir la sécurité de son accord.

Le pays fait face également à une vague de réfugiés sans précédent venant du Nigéria à cause de la guerre que mène Boko haram mais aussi de la Lybie où des milliers de subsahariens fuient la persécution. Le gouvernement avait appelé à l’aide la Communauté internationale afin d’éviter une catastrophe humanitaire. Les besoins exprimés sont chiffrés à des milliards de F cfa.

Ahmed M. Thiam
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