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Gouvernance, sécurité et droits de l’homme : Un centre de ressources numériques pour le Sahel
Publié le mardi 30 decembre 2014  |  L’Essor
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Grâce à l’information, il va tisser des liens privilégiés entre les universitaires, la société civile et les institutionnels du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Sahel et l’exécution de l’initiative Gouvernance, Sécurité, Droits de l’Homme, le réseau Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA-Mali) en partenariat avec l’Institut danois des droits de l’homme (IDDH) et le National Democratic Institute (NDI) ont procédé samedi, à l’hôtel Mandé, au lancement d’un centre de ressources numériques. La cérémonie, présidée par le doyen Richard Toé, membre du conseil de ARGA-Mali, s’est déroulée en présence du coordinateur technique de ARGA-Mali, Ambroise Dakouo, et du chargé des programmes de l’IDDH, Baba Dakono.

Le Programme Sahel est une initiative conjointe de NDI et de la DCAF (sigle anglais du contrôle démocratique des forces armées). Avec l’appui de l’IDDH, il s’adresse aux organisations de la société civile de trois pays de l’espace sahélien : Burkina Faso, Niger et Mali.
Un document distribué à la presse rappelle que depuis leur accession à l’indépendance dans les années 1960, ces trois pays ont connu des troubles considérables suite aux interférences constantes des militaires dans la vie politique. L’armée continue d’être une menace pour les efforts de démocratisation dans ces pays, en dépit de leurs acquis démocratiques des deux dernières décennies. Ainsi de 2010 à nos jours, les gouvernements du Mali et du Niger ont été renversés par des coups d’Etat militaires.

Le Burkina Faso a, lui, a connu plusieurs mutineries militaires. Bien que les circonstances entourant les coups au Mali et au Niger aient été différentes, les deux cas ont révélé les graves lacunes des institutions de la gouvernance civile. Les deux pays restent, par ailleurs, vulnérables à une déstabilisation par des groupes armés externes. Les trois pays n’ont pas l’expertise suffisante pour un contrôle civil sur les questions de sécurité.
La société civile n’a pas, à ce jour, démontré sa capacité à remplir son rôle essentiel de « chien de garde » à l’égard du secteur de la sécurité et n’a pas plaidé activement pour plus de contrôle et de supervision démocratiques du secteur de la sécurité. C’est pour permettre à cette société civile de jouer pleinement son rôle dans le processus du développement économique social du pays que le centre de ressources numériques avec son espace web : www.gouvernance-sahel.net a été créé, selon ses initiateurs.

Le centre de ressources numériques, a ainsi expliqué Baba Dakono, est un espace collectif de partage, de mutualisation des connaissances, de diffusion et d’informations sur les initiatives, les défis et les avancées en matière de gouvernance, sécurité, droits de l’homme. La mise en place du centre vise, de son point de vue, à cultiver l’information partagée en tant que catalyseur d’initiatives, de réflexions critiques pour porter et élever des propositions au sein d’un large panel d’associations, de syndicats de médias indépendants et d’instituts de recherche afin de favoriser des liens privilégiés entre les acteurs universitaires, la société civile et les acteurs institutionnels.
Pour Ambroise Dakouo, l’initiative gouvernance sécurité et droit de l’homme vise à « construire et mettre en place un centre de ressources numériques et physiques, afin de mener un processus de recherche et de production de connaissances sur les questions et les enjeux de sécurité, mais aussi de droits de l’homme ».
Le coordinateur technique d’ARGA-Mali a expliqué que le projet entend « systématiser les enjeux, les défis, les aspirations des populations concernant les questions de sécurité, de droits de l’homme, de gouvernance et mettre toutes ses informations à la disposition à la fois des chercheurs, des acteurs de la société civile et construire des plaidoyers et des processus autour de ces enjeux ».

Le réseau ARGA au Mali est composé d’universitaires et d’acteurs de la société civile. Il est présent dans quatorze pays en Afrique et travaille dans le domaine de la gouvernance avec mission de soutenir les processus de refondation effective de la gouvernance et l’instauration d’une gouvernance légitime.

Depuis 2008, ARGA-Mali met à la disposition des acteurs de la société civile, de l’Etat, des universitaires, des partenaires au développement, des espaces de débat, de réflexion, en vue de faire émerger des propositions innovantes pour faire face aux défis de la nation malienne. ARGA accompagne également les initiatives de développement à la base, le renforcement des capacités et surtout le plaidoyer et le portage de propositions de changement.
S. TANGARA
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