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IBK, hier lors de la cérémonie de présentation des vœux de la presse : « Je ne suis dans aucune affaire et ne serai dans aucune affaire… »
Publié le mercredi 31 decembre 2014  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de présentation de vœux des notabilités au chef de l`Etat
Koulouba, le 29 décembre 2014. Les notabilités et les chefs religieux du Mali sont allés présenter leurs vœux de nouvel an au chef de l`Etat.




«Je ne dois rien à aucun opérateur économique car je ne veux partager mon autorité avec qui que ce soit».

Les représentants de la presse malienne étaient hier, mardi 30 décembre, au palais de Koulouba pour présenter leurs vœux de nouvel an au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Entouré du Premier ministre Moussa Mara, du ministre de l’Economie numérique, de la communication et de l’information, Mahamadou Camara et du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Porte-parole du Gouvernement, Mahamane Baby, IBK, en présence des membres de son Cabinet, a assuré les journalistes sur sa volonté de ne se compromettre dans aucun cas de mauvaise gouvernance. » IBK n’est dans aucune affaire et ne sera dans aucune affaire. Je ne dois rien à aucun opérateur économique, ni à qui que ce soit. Vous savez, je ne veux partager mon autorité avec qui que ce soit… « , a-t-il martelé.

En réponse aux vœux de trois représentants du quatrième pouvoir que sont le président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné, le président du Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat, Abdoulaye Sidibé et le président intérimaire du Conseil supérieur de a Communication, El Hadj Koman Doumbia, le président de la République s’est montré détendu. Il s’est réjoui de ce cadre d’échanges lui permettant d’entretenir les hommes de médias sur les grands sujets de la nation, même ceux qui n’ont pas été évoqués par les représentants des médias.

A propos de la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, IBK a assuré qu’il n’a pas été élu pour se comporter en « aigrefin« , voulant à tout prix s’enrichir à travers l’escroquerie. Il doit, par exemple, veiller à équiper l’armée d’outils efficaces de la politique nationale de défense. « Je donne des instructions pour l’acquisition d’équipements dans ce sens. Le comment ( » le how « ) n’est pas ma préoccupation majeure… « , a-t-il expliqué. Et d’ajouter qu’il respecte beaucoup le peuple malien pour oser porter atteinte à ses ressources. « IBK n’est dans aucune affaire et ne sera dans aucune affaire. Je ne dois rien à aucun opérateur économique, ni à qui que ce soit. Vous savez, je ne veux partager mon autorité avec qui que ce soit. Personne ne peut dire que je lui dois quelque chose. Ma seule préoccupation c’est l’intérêt du Mali. Pour tout ce qui concerne les intérêts régaliens, personne ne m’en imposera… « .

«Pas d’accord vaut mieux qu’un mauvais accord»

Par ailleurs, sur le dossier des pourparlers d’Alger, le chef de l’Etat a souligné qu’ils prendront le temps qu’il faut et que rien ne sera signé qui ne préserve les intérêts du Mali. « Pas d’accord vaut mieux qu’un mauvais accord « , a-t-il ajouté. Avant de reconnaître tout de même qu’il ne faut pas abuser de l’hospitalité du médiateur algérien qui abrité ces discussions inclusives.
Concernant la récente libération de l’otage français Serge Lazarevic, le locataire de Koulouba a réaffirmé qu’on lui a reproché avoir tenu des propos qu’il n’aurait pas dû à Dakar mais il s’assume. La vie tout court et celle des Maliens a, pour lui, son pesant d’or. Mais, il doit dire clairement que le contexte de la libération du Français et celle des Wadoussène et consorts (les terroristes) était «très difficiles». Il a indiqué qu’il n’a jamais oublié qu’il n’est qu’un homme comme cette maxime de l’histoire de la Rome antique l’atteste : « Au moment où Rome te fait l’égal des dieux, souviens-toi que tu n’es qu’un homme « . Que c’est cette réflexion qu’il médite chaque jour en arrivant dans ses bureaux de Koulouba.

«Vous devez travailler avec professionnalisme»
IBK a terminé son speech en adressant ses vœux les meilleurs au monde des médias après avoir mis l’accent sur la rigueur qui doit caractériser le travail journalistique. « La plume porte ; la plume valorise. C’est un métier exigeant en termes de recherche, de culture générale. Votre place dans une démocratie est essentielle. Mais, que ceux qui n’ont pas une plume avérée quittent la maison ; car ils n’ont rien à y faire. C’est ce que je disais récemment à l’ENA. Nous devons rechercher des ressources humaines qualifiées. Je ne demande pas que vous m’encenser. Ce serait me faire de l’injure ; mais vous devez travailler avec professionnalisme… « , a-t-il déclaré. Il n’a pas manqué de se féliciter de l’ouverture prochaine de l’école de journalisme pour former les jeunes qui arrivent dans cette noble profession. IBK a rassuré sur sa volonté d’aider la presse à travailler dans de meilleures conditions. » Une presse misérable, une presse qui rase les murs est un danger « , a-t-il souligné.

Les doléances au président

Concernant le reproche qui lui est fait par rapport à son manque de considération à la presse nationale à laquelle il n’a accordé aucune interview depuis qu’il est pouvoir, IKB a expliqué que cela n’est aucunement un mépris. Mais qu’il comblera très bientôt cette attente. » Tout se fera le moment venu. Vous n’avez rien à envier aux autres médias « , a-t-il lancé.

Auparavant, le président du Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat (CNEAME), Abdoulaye Sidibé, le président par intérim du Conseil supérieur de la Communication, El Hadj Koman Doumbia, et le tout-nouveau président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné ont tous présenté leurs vœux les meilleurs au chef de l’Etat, à ses proches, au gouvernement sans oublier d’égrener quelques doléances touchant essentiellement aux conditions matérielles de travail des entreprises de presse, à l’aide publique à revaloriser, au passage de l’analogique au numérique, à la mise en place de la Haute autorité de la communication, etc.
Bruno Djito SEGBEDJI
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