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Développement agricole : LE PCDA RATISSE LARGE
Publié le lundi 5 janvier 2015  |  L’Essor
5è
© aBamako.com par Androuicha
5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture
Bamako, le 5 mai 2014 au palais de Koulouba. La 5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture s`est tenue sous la présidence du chef de l`Etat M. Ibrahim Boubacar Keita qui a lancé à cette occasion la campagne agricole 2014-2015




En près de 10 d’existence, le Programme, qui tire vers sa fin, a largement contribué au processus de transformation du secteur agricole
L’émotion était grande lundi dernier, dans la salle de conférence de la direction des finances et du matériel du ministère du Développement rural. Pour la dernière fois, les membres du comité national de pilotage et d’orientation du Programme de compétitivité et diversification agricole (PCDA) se réunissaient en travaux. La session était présidée par le ministre du Développement rural, Bocari Tréta, qui avait à son côté Sory Bréhima Diarra, le coordinateur du Programme.
Cette 8è session à laquelle étaient soumis l’examen du rapport d’activités de l’année 2014, le programme d’activités et le budget d’exécution des activités pour l’exercice 2015, annonce la clôture des activités du PCDA prévue en juin prochain.
La volonté longtemps affichée par les gouvernements successifs, de faire de l’agriculture le moteur du développement socio-économique du pays, s’est traduite en 2006 par la mise en route de cet ambitieux programme. L’objectif est de valoriser un certain nombre de filières agro-sylvo-pastorales pour lesquels notre pays dispose d’un grand potentiel de production et d’opportunités de marché confirmées.
En près de 10 ans d’existence, le PCDA a piloté une multitude d’activités : l’innovation et la diffusion de techniques et technologies d’irrigation, de transformation et de promotion interprofessionnelle des filières, l’amélioration des performances commerciales des filières, l’accès au financement et la gestion des risques, la réalisation d’infrastructures commerciales et de pistes rurales.
Le Programme a financé 550 sous-projets dont 124 féminins sur une prévision de 470 sous-projets. Le coût de financement de ces sous-projets est estimé à 5,2 milliards de Fcfa dont 3,2 milliards de subvention du PCDA. La contribution des bénéficiaires se chiffre à environ 2 milliards de Fcfa.
Véritables leviers du développement de l’entreprenariat en milieu rural, les sous-projets ont crée 2 280 emplois dont 1 175 permanents. La part des femmes est de 460 emplois. Grâce aux technologies d’irrigation performantes, les producteurs des filières ont augmenté leur production de 30% sur une superficie de 600 ha mise en valeur.
La valorisation des produits agricoles (mangues, anacarde, poisson, lait, etc.) par la transformation a connu un grand essor grâce à l’introduction d’équipements performants. Un prototype de séchoir à tunnel a été conçu et installé au profit de l’entreprise « Kéné Yiriden » de Sikasso. L’équipement a coûté 18 millions de Fcfa contre 24 millions de Fcfa à l’importation. Il s’agit là d’une contribution concrète au développement de l’expertise locale.
Les 49 unités appuyées par le PCDA ont effectué des ventes chiffrées à plus d’un milliard de Fcfa entre 2007 et 2013. Pour améliorer la gouvernance des filières agricoles et pastorales, 5 interprofessions dont 4 nationales (mangue, pomme de terre, échalote et papaye) et 1 régionale (bétail/viande), ont été mises en place. Les actions du PCDA ont fait réapparaître « l’origine Mali » dans les statistiques européennes avec l’exportation en moyenne de 10 000 tonnes de mangues par an.
Le marché d’exportation a été diversifié avec la pénétration du marché marocain. Ainsi, 700 tonnes de mangues y ont été expédiées lors de la campagne 2014. Les volumes de commercialisation de mangue cumulés sur les divers marchés pour la période 2007-2014 sont évalués à plus de 152 000 tonnes, avec un chiffre d’affaire cumulés de plus de 60 milliards de Fcfa.
Dans le domaine des infrastructures commerciales et des pistes rurales, 1 101 kilomètres de pistes rurales ont été réhabilités pour désenclaver les zones de production. La mise en place d’une structure de stockage (Plazza) à 200 millions de Fcfa par le PCDA et les Pays-Bas, a permis d’exporter 402 conteneurs de mangues fraîches pour un chiffre d’affaire estimé à 9,6 milliards de Fcfa.
Une chaîne complète d’extraction de jus de fruits et légumes a été installée au laboratoire des technologies alimentaires. Dans les villes de Sikasso, Ségou et Mopti, trois abattoirs ont été réalisés. Au total, plus de 8 200 acteurs directs ont bénéficiés de l’appui d’un programme qui a permis de développer un entrepreneuriat rural dynamique.
Le ministre du Développement rural a jugé que le PCDA est une chance pour le Mali. C’est pourquoi, la principale justification du financement additionnel du PCDA qui s’étend sur la période 2014-2015, est de permettre au gouvernement de réussir son processus de transformation du secteur agricole. De mars à décembre 2014, le programme a permis l’aménagement de 230 ha dans le domaine de la petite irrigation. Il a financé 169 sous-projets dont 168 « très petites entreprises », pour une subvention totale décaissée de 1,3 milliard de Fcfa. Ces entreprises ont généré plus de 540 empois permanents. L’accompagnement du programme a permis de commercialiser 60 000 tonnes de pomme de terre sur une prévision de 55 000 tonnes, pour un chiffre d’affaire de 17 milliards de Fcfa. 57 020 tonnes de mangues fraîches et 4 643 tonnes de mangues transformées ont été mises sur le marché pour un chiffre d’affaire de 21 milliards de Fcfa.
Le plan de travail 2015 porte sur la consolidation de l’impact du projet par une large diffusion des innovations à travers le financement de micro entreprises et de petites et moyennes entreprises orientées vers le marché. Il cible la mise en œuvre de l’approche zone de compétitivité dans les régions couvertes par le PCDA, par une concentration d’interventions stratégiques inter-reliées le long des chaînes de valeur dans une zone définie. Le plan 2015 prévoit de prendre des mesures de sauvegarde environnementales et sociales, de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles des interprofessions, des services techniques de l’Etat et du secteur privé.
Les activités seront consacrées également à la certification des entreprises par l’accompagnement des producteurs, des sociétés d’exportation et des unités de transformation et à l’amélioration de la gestion des infrastructures commerciales par la mise en place d’un système de gestion privée efficace et la communication pour accroître la visibilité des actions sur le terrain.
C. A. DIA
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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