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Ténenkou : Retour au calme
Publié le vendredi 16 janvier 2015  |  L’Essor
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© Autre presse par EMA
Les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly.
Tandis que les opérations de frappe aérienne se poursuivent sur les objectifs militaires avec une dizaine de sortie à nouveau, les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly. A l’est, à Sévaré, le deuxième sous-groupement tactique poursuit son appui aux patrouilles de l’armée malienne. Les unités de Serval déployées consolident ainsi le dispositif d’interdiction face au Nord afin de prévenir toute action offensive des groupes terroristes en direction du sud du pays.




Grâce à la présence rassurante d’un détachement militaire, la menace des attaques des bandits armés s’éloigne.
Afin de rassurer les populations après l’attaque de Nampala, le gouverneur de la région de Mopti, Kaman Kané, s’était rendu, le 8 janvier dernier, à Ténenkou. Tandis que le chef de l’exécutif régional et sa délégation tenaient une réunion à ce sujet avec la population, dans les environs de 15 heures, des tirs d’armes automatiques ont retenti dans la ville (voir l’Essor du 9 janvier). Les assaillants ont endommagé les deux réseaux téléphoniques (Orange et Malitel).
Les militaires assurant l’escorte du gouverneur ont réussi à les chasser de la ville après une heure de combats. Les bandits ont fui vers le nord. Poursuivis par les militaires, ils ont réussi à se fondre dans la population puis à disparaître dans la nature.
Des témoins indiquent que le groupe qui a attaqué Tenenkou était composé d’une dizaine d’hommes armés. Des individus à la peau noire, portant des tenues militaires, enturbannés et s’exprimant en peulh. Ils seraient arrivés du côté Est de la ville, à bord d’un véhicule aux couleurs de la Garde nationale et se sont infiltrés dans la population. C’était jeudi, jour de la foire hebdomadaire de Ténenkou qu’ils avaient manifestement l’intention de piller.
Ces bandits armés qui ont poussé la hardiesse jusqu’à attaquer la ville de Ténenkou en présence du gouverneur de Mopti et de son escorte, appartiennent certainement aux groupes qui mènent des actions dans la zone depuis quelques jours.
Avant d’attaquer Ténenkou, des bandits à motos s’en sont pris à des forains venant de la localité de Doungoura. Bilan : un homme assassiné, une importante somme d’argent emportée. Ils avaient obligé les forains à se coucher à plat ventre avant de les fouiller.
Les mêmes individus sont certainement à l’origine du drame survenu quelques jours plus tôt dans le hameau d’Ouro Tiéélo, à 28 km de Dioura. Trois individus armés à motos y ont assassiné un homme du nom de Nouhoum Amadou Bah qui avait refusé d’adhérer à leur mouvement djihadiste. Des hommes armés ont ensuite incendié nuitamment la mairie de Dioura, le bureau du sous-préfet et pillé le domicile de l’administrateur.
Après l’attaque de Ténenkou, il a été décidé la création de cellules, de comités de prévention et de collecte d’informations, sous la supervision du préfet Seydou Traoré afin d’amener les populations à participer activement à la sécurisation de la ville.
Le gouverneur a rassuré la population en promettant que l’Etat mettra tout en œuvre pour protéger Ténenkou contre le harcèlement des bandits armés. « Nous ne ménagerons aucun effort pour la sécurité des populations », a-t-il assuré.
Mais la série d’attaques dans la zone avait créé la psychose dans la population. Dès la nuit tombée, les rues se vidaient. Tout le monde se barricadait. Ténenkou devenait une ville morte. Certains habitants avaient choisi de quitter la ville. Des chefs de service aussi. Les services publics étaient fermés. Des ONG avaient arrêté leurs activités. L’administration en général dans le cercle était perturbée. La vie chère s’était installée.
L’arrivée d’un détachement militaire a permis de ramener la quiétude et de rassurer les populations qui ont encore en mémoire certains épisodes douloureux de 2012.
Commandé par le capitaine Hamidou Kodio, l’ETIA 42 est actuellement basé à Ténenkou. Ces militaires ont en charge le contrôle et la sécurisation de la zone. Ils effectuent des patrouilles militaires de proximité. Leur présence rassure. Du coup, les populations qui étaient parties, ont commencé à revenir. Quelques services ont repris leurs activités. Des écoles aussi.
Les populations recommencent à vaquer à leurs occupations. L’inquiétude et la psychose se dissipent peu à peu. Resté seul à la préfecture, le préfet du cercle coordonne les activités de sécurisation avec les FAMA et les autorités politiques. La situation évolue vers le calme même si la menace des attaques de bandits plane toujours à cause des difficultés d’accès de Ténenkou, de l’immensité de cette zone aux portes du désert, exposée aux attaques des rebelles et des terroristes depuis 1994.
Les autorités régionales et locales s’emploient à ne pas laisser la peur s’installer et tentent de ramener l’ordre et la quiétude. Le regain de violence dans la zone est venu perturber le retour progressif des services de l’Etat, ainsi que les activités du processus de paix et de réconciliation en cours.
Le gouverneur de la région est resté deux jours à Ténenkou après l’attaque pour calmer la population, en attendant l’arrivée du renfort militaire qu’il avait demandé. Il a remercié les élus et la population du cercle pour le soutien financier et matériel apporté aux militaires venus pour la défense de la zone contre les bandits armés.
M. DEMBELE
AMAP-Ténenkou
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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