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Le respect du mandat électif, facteur de cohésion, pilier de la performance
Publié le lundi 19 janvier 2015  |  C.C/M-SPORTS
Première
© aBamako.com par A.S
Première édition du Salon de sports du Mali (SASMA)
Bamako, du 15 au 17 juin 2014. La première édition du Salon de sports du Mali (SASMA) a ouvert ses portes hier au Palais des sports d’Hamdallaye ACI. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, en présence des représentants des fédérations et de plusieurs responsables sportifs du pays




Depuis plus d’une décennie, le sport malien surnage dans une instabilité chronique. Et cela parce que certains acteurs s’investissent plus dans le sabotage des mandats que dans le développement réel de nos disciplines sportives.

Ce n’est pas seulement dans la politique qu’il faut respecter un mandat. Ce respect est également un principe démocratique qui s’applique aussi bien dans la gouvernance politique que dans le management du sport.

«L’avenir du sport malien peut être radieux si nous, sportifs et dirigeants, acceptons de nous appuyer sur ses valeurs» ! C’est la conviction assumée par le président du Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) dans un entretien qu’il nous accordé au compte d’un magazine panafricain (Afrika Muso), à paraitre bientôt.

Ces valeurs sont, entre autres, le Fair-play, la combativité, le don de soi, le patriotisme, la solidarité, la tolérance, le culte de m’excellence… «Le sport est un condensé de valeurs qui permettent à une nation de se développer et à l’homme de vivre mieux», avait persisté Habib Sissoko en insistant sur le «respect des mandats électifs» comme un axe fondamental du Fair-play et de la cohésion autour de nos disciplines.

C’est faire preuve de Fair-play que de laisser un bureau, un comité exécutif aller au bout de son mandat. Quitte à se battre pour lui succéder par ses idées et son projet de développement.
On rappelle que, en 2005, Habib avait attiré l’attention du mouvement sportif malien, sur les risques encourus en écourtant le mandat du président de la Fédération malienne de football. Il s’agissait à l’époque de Tidiani Médian Niambélé.

Leader avisé, le prédisent du CNOSM avait averti qu’un tel acte pouvait être «un précédent dangereux» pouvant instaurer une crise cyclique d’au moins vingt ans.
«Aujourd’hui, comme un visionnaire, l’histoire lui donne raison… Le football malien nage dans l’instabilité depuis dix ans», déplore le grand-frère Sékou Tamboura dans un excellent article publié dans L’Aube.

Une traversée du désert liée aux crises consécutives à des assemblées générales de la Femafoot (Ségou et du stade du 26 Mars en 2005, de Tombouctou en 2009, de Mopti en 2013). Une instabilité due aussi à la volonté des uns et des autres de saboter les mandats de leurs adversaires, plutôt leurs «ennemis».

Et pourtant, nul n’ignore qu’aucun mandat n’est éternel. C’est un bail limité dans le temps qui donne à chacun l’opportunité de travailler, de faire campagne et de servir une discipline pour réaliser des ambitions nationales, combler des attentes. Ainsi, il ne sert donc à rien d’empêcher un dirigeant ou une équipe d’aller au bout de son mandat.
Nous sommes profondément convaincu qu’un bon sportif ne cherchera jamais a cassé un mandat. Pas en tout cas pour le sadique plaisir de voir l’autre échouer. Même si c’est aux dépens de la discipline concernée, du sport.

Comme le dit fréquemment le président Habib Sissoko aux dirigeants sportifs et à la presse sportive, si nous parvenons à créer la cohésion autour de notre sport, nous aurons des chances réelles de bâtir la grande nation sportive dont nous rêvons tous. C’est aussi dans une telle atmosphère que nous pouvons nourrir légitimement le rêve d’un sacre continental pour nos sélections nationales de football dont les chances seraient alors réelles.

Mais, si nous perdons du temps et de l’énergie dans la guéguerre, dans des conflits d’intérêts et que certains souhaitent autre chose que la victoire ou la réussite d’une équipe dirigeant légitime, le défi sera difficile voire impossible à relever.

Parce que le sport, aussi bien dans sa pratique que dans son management, est une compétition entre des adversaires, à la limite des rivaux dans une saine rivalité. Mais, jamais un affrontement d’ennemis sur un champ de guerre.

Le sport est une chaîne dont tous les maillons doivent fonctionner à merveille et en même temps. Elle ne pourra pas être utile si des maillons sont défectueux. Ainsi, même si nous avons les meilleurs joueurs du monde, si nous avons un mauvais environnement autour d’eux, on ne peut pas miser sur un résultat satisfaisant sur aucune échelle.
La performance, même dans les sports individuels, reposent sur l’unité et la solidarité sur le terrain ou dans les tribunes voire dans les vestiaires.

D’où la nécessite pour tous les acteurs du sport national, de se mobiliser de façon franche, honnête et sincère autour de nos disciplines sportives, des équipes dirigeants auxquelles les acteurs ont fait confiance pour faire leur preuve dans un temps bien déterminé. Il faut que chacun de nous nourrisse le désir d’un sacre continental, de l’exploit de nos clubs et Equipes nationales.
Nous devons jouer dans la cohésion et la sérénité pour réaliser le rêve de tous. Et le Fair-play ne doit pas être un vain mot dans notre milieu. Et il faut que chacun se valorise par son travail, par ce qu’il apporte au sport.

C’est en cela que nous pouvons renvoyer aux autres l’image d’une famille sportive civilisée, réellement et légitimement ambitieuse !
Moussa Bolly
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