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Deux Français repérés dans une brigade d`Aqmi au Mali (source proche)
Publié le vendredi 28 septembre 2012  |  AFP


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© Autre presse par DR
Un Groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)


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PARIS - Des ressortissants français ont pour la première fois été identifiés dans les rangs d`Aqmi au Sahel, destination inédite pour ces volontaires au jihad que les services français avaient davantage l`habitude de repérer en Bosnie, en Irak ou à la frontière
pakistano-afghane.
Deux Français, dont l`un connu de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ont été localisés dans une brigade d`Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) au Mali, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde.
Les deux hommes ont été identifiés sur un cliché récupéré fin août par les services secrets français, selon Le Monde.
L`un d`eux, selon la source proche du dossier, était connu de la DCRI. Il aurait participé à un interrogatoire des otages français capturés dans le Sahel, a ajouté cette source.
Interrogée par l`AFP, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) n`a pas souhaité faire de commentaire.
Selon Le Monde, les deux hommes sont âgés d`une trentaine d`années. L`un d`eux aurait participé à la révolution libyenne, avant de rejoindre sa katiba (brigade) au Mali, selon Le Monde.
"La présence de deux Français dans une katiba d`Aqmi au Mali constitue une première" dans le nord de ce pays, région aux mains de groupes islamistes armés, a expliqué à l`AFP Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R).
Les volontaires français dans les rangs islamistes ont commencé à rejoindre dès le milieu des années 1990 la Bosnie, la Tchétchénie, puis à partir des années 2000 l`Afghanistan et l`Irak avant la Libye en 2011, rappelle Eric Denécé.

La Syrie
Au total, ils n`ont été que quelques dizaines, selon lui, à avoir rejoint les rangs de ces combattants, dont quelques uns ont trouvé la mort les armes à la main.
Les cas de retour en France et de passage à l`action sont toutefois relativement rares, dit Eric Denécé.
"Ces Français sont partis pour la plupart dans ces pays pour se battre et non pas avec l`idée de revenir en France pour commettre des attentats", estime-t-il. "De plus, la majorité des filières de retour d`Afghanistan ou d`Irak vers la France ont été neutralisées par les services de renseignement", ajoute-t-il.
Il cite le gang de Roubaix, démantelé en 1996, qui comptait dans ses rang le Français Lionel Dumont, ancien combattant dans un bataillon de moudjahidines arabes en Bosnie. Ce gang composé de plusieurs Français convertis à l`islam organisait des braquages en France pour financer la cause islamiste.
Par ailleurs, relève Eric Denécé, cette affaire montre que la coopération entre les différents services de renseignements français "fonctionne plutôt bien".
Pour Louis Caprioli, ancien responsable de la lutte antiterroriste à la DST et conseiller spécial du groupe de sécurité Géos, il "faut s`inquiéter" de l`entraînement qu`ont peut-être suivi ces deux Français, au maniement de missiles sol-air de type Sam 7, emportés de Libye par des milices islamistes vers le Mali après la chute de Kadhafi.
"Même, si 5.000 des 20.000 missiles sol-air de Kadhafi ont été récupérés et qu`une autre partie est inutilisable, faute d`entretien, rien ne dit que ces Français ne puissent ensuite commettre des attentats en France avec des missiles qui pourraient être introduits en Europe", dit-il à l`AFP.
Mais Louis Caprioli assure également s`inquiéter de la présence probable de Français en Syrie dans les rangs des insurgés.

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