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Libération du nord Mali : La nécessaire guerre
Publié le samedi 29 septembre 2012  |  Phoenix


Les
© Reuters
Les troupes de la junte militaire qui a procédé à un coup d`État en mars dernier, garde une rue après une reprise des combats à Bamako


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De quels problèmes actuels le dialogue est-il la solution ? Si nous parvenons à y répondre, alors les conflits dans le septentrion malien cesseront.

Unanimement, tout le monde convient, qu’il faut dialoguer avec les rebelles maliens pour mettre fin aux hostilités. Non plus, personne ne veut prendre langue avec AQMI et MJUAO, considérés à tort ou à raison comme des groupes d’occupation qu’il faut bouter hors du Mali. Ce que les uns et les autres doivent savoir, c’est qu’il y a une connexion entre ces différents groupes à tel point, qu’il est difficile de faire le distinguo entre jihadistes, indépendantistes et autonomistes. De même, il est tout aussi impossible de trouver d’interlocuteurs valables, (nous voulons dire crédibles) parmi les meneurs des différents groupes séparatistes. Les chefs rebelles (politiques et militaires) ne seraient pas représentatifs, personne n’est en mesure d’engager un dialogue avec les autorités africaines et maliennes, sans qu’il ne soit contesté par une partie de leurs combattants. Le président mauritanien, Mohamed Oul Abdoul Aziz l’a clairement dit à Tiébilé Dramé, émissaire d’ATT et de Dioncounda.

Certes, des concertations nationales sortiront (côté malien), une légitimé pouvant engager le Mali, mais avec qui prendra-t-elle langue ? Par exemple, le petit frère d’Iyad Ag Ali se trouve être le n°2 d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) à Tombouctou. Peut-on ménager Ane-çardine du grand frère et mater AQMI du petit frère ? Le patron du MJUAO est mauritanien, son adjoint est malien, tout comme les juges qui font appliquer la charia sur la population.

La position d’Ane-çardine est connue, c’est la charia et rien d’autre, on n’en discute même pas. Iya l’a fait savoir aux différents médiateurs et autres émissaires qu’il a rencontré ces derniers temps. AQMI et MJUAO abondent dans le même sens. De l’autre côté, le MNLA prône l’autonomie. Une position commune a été adoptée dans ce sens par les responsables du Mouvement réunis à Tunis fin août.

Un État autonome d’Azawad serait- il viable ?

Il n’est ni réaliste, ni souhaitable de créer un État tribo-ethnique dans le Sahara.

En 1990, les rebelles indépendantistes demandaient la libération de l’Azawad, libération de la domination des « noirs » du sud (considérés également comme leurs anciens esclaves ; Bellahs). Ils ont aussi exigé la création d’un statut spécial (Régions autonomes, ou simplement, un pays indépendant).

Le septentrion malien, c’est 2/3 du territoire national pour seulement 10% de la population.( 819 900 Km2 sur 1.220.000Km2), correspondant aux régions : Tombouctou (497000 Km2 avec une population de 682 000 habitants),

Gao (170 572 Km2, peuplé de 410 000 habitants), Kidal (151 430 où vivent 80 000 âmes) soit au total 1,2 millions d’habitants. La population noire, sédentaire vivant le long du fleuve est la plus importante. Ils sont songhaïs, peuls, bambaras, tamasheqs noirs, bellahs. Les arabes et tamasheqs blancs, nomades sont minoritaires et habitent dans les zones désertiques. La population touareg au Mali serait de 550 000 personnes, soit moins de 4% de la population totale malienne. Mais elle représente tout de même environ 46% des populations du nord.

La France dans la pure stupidité des incohérences de sa politique extérieure, a armé et financé le MNLA pensant que le Mouvement allait faire le ménage dans le nord en récupérant les otages français et en chassant Aqmi.

Si aujourd’hui , AQMI et les narcotrafiquants sont présents dans le nord de notre pays, c’est parce que des dirigeants maliens, pour accéder aux revendications des rebelles de 1990 et de 2006, ont allégé le système militaire de défense et de sécurité dans la région. Cela a permis à ces groupes chassés d’Algérie, de s’y installer comme dans leur jardin. De plus, ils ont bénéficié de complicités de la part de personnalités influentes du défunt régime. Le député Nohk Ag Aktia dira : « Nous connaissons les responsables, ils sont à Bamako ». Accepter une autonomie au nom de la paix reviendrait à légitimer la balkanisation de la sous-région tout en cultivant des velléités indépendantistes des autres populations touaregs dans d’autres pays. Ainsi les 850 000 touaregs du Niger (plus nombreux), pourraient demander leur indépendance. Pourquoi pas les 50 000 qui vivent en Algérie, ils aussi ont droit à l’autonomie. La même légitimité devant être accordée aux 30 000 Kel-tamasheqs de la Lybie. Et pourquoi pas les 20 OOO tamasheqs du Burkina Faso n’auront pas le même privilège.

Nous sommes fondés de croire que la seule solution qui vaille, est la guerre. La rébellion doit être matée une fois pour toute. Une foi les territoires libérés, le peuple souverain du Mali doit louer la base de Tessalit aux forces américaines d’AFRICOM. L’argent qui en sera récolté, servira à développer les localités du nord. Les prochaines concertations nationales doivent prendre une décision dans ce sens.

A.K Dramé, Journaliste Indépendant

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