Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le challenger N° 780 du

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Grogne à la police : Les commissaires crachent sur ‘’les galons de la honte’’
Publié le lundi 1 octobre 2012  |  Le challenger




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

En réaction à la Promotion à titre exceptionnel accordée à une branche syndicale de la police au Mali, le Syndicat national des commissaires de police (SYNACOPOL) exige une annulation pure et simple de la décision du décret affectant ‘’les galons de la honte’’.

Ce vendredi 28 septembre 2012, dans l’après-midi, les commissaires étaient face aux hommes de media pour leur expliquer les raisons de leur ferme opposition aux promotions à titre exceptionnel survenues au sein de la police.

Pour rappel, le 22 septembre 2012, date commémorative de l’accession du Mali à l’indépendance, une branche syndicale de la police a bénéficié de la promotion à titre exceptionnel. La mesure concerne de toute évidence les plus proches du Cnrdre du capitaine Amadou Haya Sanogo. Le mercredi dernier, cette promotion a fait l’objet d’une vive contestation au Groupement mobile de la sécurité (GMS) qui s’était traduite par un affrontement entre les policiers. Bilan : deux blessés dans le camp des protestataires.

Dès lors, un climat de méfiance s’est installé au sein du corps de la police d’où la réaction du Syndicat national des commissaires de police, dont la mission première, ont rappelé les conférenciers, est de défendre l’intérêt de toute la police.

Favoritisme, népotisme et clanisme

Ces officiers de la police ont qualifié ces nominations de favoritisme, de népotisme et de clanisme de la part d’une branche syndicale qui aurait participé au coup d’Etat du 22 mars. « Ils sont 20 commissaires, 30 inspecteurs, 50 sergents-chefs et un major qui ont été nommés sur la base du favoritisme, du népotisme et du clanisme» révèle le SYNACOPOL.

Parmi ces nouveaux gradés, affirment les commissaires, figurent le grand frère du capitaine Amadou Haya Sanogo appelé Moumouni Sanogo et le petit frère du Secrétaire général du Syndicat national de la police. «C’est une liste occulte et clanique que nous n’accepterons jamais» tempête Ousmane Diallo, Secrétaire général du SYNACOPOL.

Le commissaire Diallo indique que le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile aurait reçu l’instruction ferme de Kati de procéder à ces nominations. « C’est le ministre de la sécurité intérieure qui nous a confié avoir reçu une enveloppe des mains du capitaine Sanogo dans laquelle contenait une liste de certains fonctionnaires de la police promus à des grades supérieurs. Devant lui-même, nous avons dénoncé cette décision qui est loin d’être conforme aux textes régissant la police» ont expliqué les commissaires.

Ils rappellent qu’avant la signature du décret de nomination, le directeur adjoint de la police a aussi fait les mêmes observations et prévenu que ces nominations pourraient être sources de problèmes dans la police. Malgré tout, regrette le SYNACOPOL, Tiéfing Konaté sous la pression de Kati a fait passer le décret à la signature.

Pour le SYNACOPOL, les textes régissant la police sont clairs « Dans les textes, aucune autre autorité ne décide la nomination au sein de la police. Mais, c’est le ministre en charge de la Sécurité intérieure et de la protection civile qui décide et fait une proposition au Président de la République. Cela n’a pas été le cas. C’est Kati qui a été à la base de ces nominations» ont expliqué les commissaires à la presse.

Un commissaire sous le coup de la colère a affirmé que le bureau syndical de la police a pris l’administration en otage. « Imaginez qu’une branche syndicale de police se soit emparée des clés du magasin d’armes, fait des patrouilles sans l’avale de l’administration. Moi aussi j’ai participé au coup d’Etat car j’ai passé la nuit du coup d’Etat dans mon bureau. Je pense que l’heure n’est pas au partage du gâteau, la priorité aujourd’hui, c’est de libérer le nord et non des nominations» a dénoncé le commissaire en colère.

Modibo Fofana
 Commentaires