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Zone franc : 40 ans de configuration monétaire liée à la France pour 15 pays d`Afrique
Publié le mardi 2 octobre 2012  |  Xinhua




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Quarante après sa mise en place en 1972 suite à des accords de coopération monétaire initiés par la France, la zone franc composée de quinze pays d'Afrique maintient sa configuration d'espace monétaire commun, un attelage unique au monde ayant survécu au franc français érigé d'office d'ancrage au franc CFA, originellement franc des colonies françaises d'Afrique.

Cette zone représente une partie importante du continent africain. Sur les 54 membres de l'Union africaine (UA) puis le Maroc, elle regroupe autour de la France huit pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), six dAfrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) et les Comores.

Mis à part le Cameroun, le Togo, la Guinée équatoriale et la Guinée-Bissau, les autres pays de la zone sont des ex-colonies françaises. A la faveur des accords de coopération monétaire de 1972, les quatorze premiers pays sont liés par le franc CFA, connu aujourd'hui sous l'appellation de franc de la Communauté financière africaine.

Créée officiellement en décembre 1945, cette monnaie commune et le franc comorien étaient arrimés au franc français jusqu'à l'adoption de l'euro en 1999. Sa convertibilité diffère d'une région à l'autre, de sorte que le franc CFA d'Afrique centrale ne se change pas directement avec son pendant d'Afrique de l'Ouest.

La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) naît en 1959, à la veille des indépendances, en remplacement de l'institut d'émission de l'Afrique occidentale française (AOF), qui regroupait les colonies françaises établies dans cette région.

C'est aussi la date de l'avènement de la Banque centrale des Etats de l'Afrique centrale et du Cameroun (BCEAEC), devenue plus tard la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC).

La Banque centrale des Comores succède pour sa part l'institut d'émission des Comores en 1981. Quatre principes fondamentaux guident la coopération monétaire entre la France et ses partenaires africains : garantie de convertibilité illimitée apportée par le Trésor français, fixité des parités, libre transférabilité et centralisation des réserves de change.

En contrepartie de la garantie du Trésor français, il est requis des trois banques centrales africaines de déposer une partie de leurs réserves de change sur un compte dit « d'opérations », ouvert dans les livres du Trésor français. De 100% au départ, le montant des avoirs déposés a évolué à 65% puis 50% à l'heure actuelle.

A la disparition du franc français, l'ancrage des francs CFA et comorien a été ajusté pour être raccordé à l'euro, mais sans que les deux monnaies disposent d'un lien direct avec la Banque centrale européenne (BCE).

« C'est la France qui a sollicité les institutions européennes pour leur dire : j'ai mes accords avec mes anciennes colonies, je veux continuer comme c'est, je ne veux pas qu'on puisse les modifier. Les Européens ont signé donc une décision pour reconnaître que la France puisse continuer à exploiter son fonds de commerce colonial et dans l'esprit qu'elle-même maîtrise », explique l'ingénieur financier camerounais Babissakana.

Chaque année, les ministres français et africains des Finances ainsi que les gouverneurs des banques centrales tiennent deux réunions statutaires, une en Afrique et l'autre à Paris, comme c'est le cas de celle qui aura lieu les 4 et 5 octobre à Paris, avec au menu la commémoration des 40 ans de la zone franc.

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