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L'Indépendant N° 3112 du 28/9/2012

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Débat du dimanche sur le rôle des partis politiques dans la crise : Baba Daga accuse, Nancoma se défend, Tapo plaide coupable, Kamena esquive
Publié le mardi 2 octobre 2012  |  L'Indépendant




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Lors de l'émission " Question d'actualité " du dimanche 30 septembre 2012, les téléspectateurs et auditeurs de l'ORTM ont eu droit à un quasi procès, avec les représentants des partis politiques invités à la barre ! Le thème du début était "Rôle des partis politiques pendant cette crise ", dirigé par les confrères Baba Dagamatssa dît Baba Daga et Nianza Coulibaly, avec pour invités Nancoma Kéita du RPM, Me Abdoulaye Garba Tapo de l'Adéma-Pasj, Bréhima Kamena du CNID Faso Yiriwa Ton. Il faut d'entrée regretter qu'aucun, représentant du parti SADI n'ait pris part à ce débat . pour permettre à l'opinion de voir comment les camarades du Dr Oumar Mariko allaient se défendre. Le thème de l'émission était relatif aux reproches que les Maliens font aux formations politiques pour ne t pas avoir joué le rôle qui doit' ' être le leur dans le processus démocratique malien jusqu'à son trébuchement du 22 mars 2012. Plusieurs intervenants ont reconnu " le désamour " entre la classe politique et les populations. Cette fracture est illustrée par les récriminations de plusieurs Maliens, qui estiment que les partis politiques se sont plus préoccupés de rechercher des électeurs plutôt que des militants.

Ainsi, le plateau a servi de cadre à nos confrères Baba Daga et Nianza Coulibaly et au politologue Samaké d'acculer les représentants des partis politiques présents : le secrétaire politique du RPM, l'ancien ministre Nancoma Kéita, l'ancien ministre Abdoulaye Garba Tapo de l'ADEMA-PASJ, Bréhima Kamena du CNID-Faso Yiriwa. Les questions adressées aux politiques étaient relatives à la passivité, voire la complaisance de la classe politique, qui n'aurait pas su, selon plusieurs observateurs, jouer tout son rôle dans l'évolution démocratique du pays. Et, concernant la décadence de l'Etat surtout au plan sécuritaire et dans ie domaine de la corruption, le représentant du RPM a déclaré que son parti a joué toute sa partition.

Nancoma Kéita s'est vigoureusement défendu par rapport aux accusations à rencontre des partis : "Nous avons été les seuls à avoir dénoncé l'Accord d'Alger ", a-t-il déclaré. Et Baba Daga de rebondir : " Vous avez dénoncé tout en participant à l'action gouvernementale, donc à la mise en œuvre de cet accord dit de la honte? ". Le secrétaire politique du RPM a alors laissé entendre que son parti n'a pris part à aucune "mise en œuvre.

Il a soulevé des insuffisances des textes comme la charte des partis politiques qui dispose que dés lors qu'un parti entre au gouvernement, il cesse, d'appartenir à l'opposition. Et le politologue d'assurer que ie jeu démocratique a été biaisé par un jeu d'équilibrisme et de compromis qui a affaibli les partis politiques. Conséquence, depuis 2002, un foisonnement des candidatures indépendantes dont le couronnement est l'élection d'un candidat indépendant à la présidence de la République.

De l'autre côté, Me Abdoulaye Garba Tapo a expliqué que les partis politiques n'ont pas suffisamment joué leur rôle de formation des militants par rapport à la gouvernance, aux défis auxquels le pays faisait face. Mais, a-t-il tempéré, les acteurs politiques sont à l'image de la société qui les secrète. Baba Daga, Nianza Coulibaly d'enfoncer le clou en dénonçant l'enrichissement- la corruption, l'achat des voix, etc comme objectifs des acteurs politiques ayant mené la révolution du 26 mars 1991 pour acculer les politiques qui étaient sur le plateau. L'émiettement des partis politiques, la faiblesse du taux de participation aux élections ont été également mentionnés par les confrères.

Bréhima Kamina a, pour sa part, parlé des propositions pour sortir de la crise institutionnelle. "Qui a fait quoi pour qu'advienne la crise, n'est pas le plus important. Il faut plutôt aller vers ce que les partis peuvent faire pour nous sortir de la crise ", a-t- il esquivé. Dans ce sens, la ^Convergence pour Sauver le Mali (CSM), dont le CNID est membre, a été le premier regroupement à demander que toutes les institutions actuelles soient préservées au moment où certains réclamaient le départ du Premier ministre te départ du président de la République par intérim, il a rappelé, comme les sufres, la nécessité de la tenue des concertations nationales.

Pour tous les représentants des partis politiques, cette concertation nationale permettra à la classe politique de sceller l'union sacrée dont le pays a besoin pour libérer le nord. Tous ont reconnu l'importance de l'appui des troupes de la CEDEAO, comme "accompagnement" selon Nancoma Kéita, pour reconquérir l'intégrité territoriale du pays. Le représentant du RPM, non moins ancien ministre de l'Environnement a également souligné la nécessité d'avoir une opinion publique au Mali. "Des intellectuels, par exemple des anciens Premiers ministres, des anciens ministres peuvent constituer un groupe d'influence pour faire converger les vues des acteurs politiques au sein de la République ", a-t-il laissé entendre.

Bruno Djito SEGBEDII

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