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Les Echos N° 3947 du 2/10/2012

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Il faut le dire : Et le procès d’ATT ?
Publié le mardi 2 octobre 2012  |  Les Echos


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© Autre presse
Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré
Renversé le 22 mars par la junte militaire l`Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré


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Le recouvrement de l’intégrité du territoire et la tenue d’élections générales ont, semble-t-il, relégué aux oubliettes l’obligation de juger l’ancien président de la République, l’homme par qui notre malheur (l’occupation du pays) est arrivé, il s’agit d’Amadou Toumani Touré alias ATT.

Pour moins grave que ça, GMT a été arrêté, jugé et condamné. Il purgeait sa peine quand il a été gracié. L’équité veut que l’autre général soit jugé pour que désormais le chef de l’Etat malien en exercice se mette en tête qu’il ramassera les pots cassés de ses méfaits. Ce sera une bonne occasion pour mettre le holà à l’impunité.

Or, à part la menace de l’ex-junte de le juger pour haute trahison, il n’y a rien de précis sur le sort judiciaire de l’ex-chef de l’Etat, qui se la coule douce à Dakar après sa fuite peu glorieuse de Koulouba. Un général d’armée qui fuit à dos d’homme ! C’est tout le procès de « bebi babolo », diriez-vous, mais vous en conviendrez que cela n’a rien à voir avec la gravité d’une cour de justice.

Nous attendions donc des nouvelles autorités judiciaires une accélération de la procédure parce que le peuple veut comprendre pourquoi ATT à qui il a tout donné l’a trahi. Depuis plus de six mois qu’elles sont aux affaires, elles ne semblent pas prendre en compte cette quête de savoir des citoyens à côté des missions essentielles (libération du Nord et élections).

Il y a lieu de craindre, eu égard à la lourdeur de la machine judiciaire et à l’usure du temps, que des thuriféraires du régime déchu n’en profitent pour tronquer la forfaiture de leur mentor. Du reste, il est recommandé « de battre le fer quand il est chaud » !

L’entrée sur le territoire de bandes armées par le régime finissant de Kadhafi, l’Accord d’Alger en 2006, qui a abouti à l’allègement du dispositif militaire au nord, l’atterrissage d’ »Air Cocaïne », la contrebande… étaient des signes de la décadence du Mali à la connaissance du gardien de la Constitution. Ailleurs, ç’eût été le tribunal militaire et le peloton d’exécution pour lui !

Dans un autre pays, il ne prendrait pas tranquillement le chemin de l’exil à la suite du coup d’Etat. Il serait arrêté, emprisonné et jugé. Quand bien même des circonstances exceptionnelles commandassent à le laisser partir, il serait aujourd’hui visé par un mandat d’arrêt international.

Dans un autre pays, les juges seraient en branle pour le juger par défaut. L’accusation haute trahison est le point culminant du déshonneur pour un homme qui a eu les hautes charges de l’Etat. Faudrait-il un leadership à part pour qu’une action en justice soit intentée contre l’exilé de Dakar ? Le peuple veut savoir le fin mot de l’histoire.

A. M. T.

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