Les Bamakoises réagissent à l’envoi à Bamako de soldats de la CEDEAO pour le recouvrement de l’intégrité territoriale et pour mettre fin au règne des terroristes armés et des bandits de tous ordres qui sèment la désolation au sein des populations du nord du pays.
En effet, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Mali sont finalement tombés d’accord, le dimanche 23 septembre dernier, sur un soutien militaire à Bamako.
Rappelons à ce sujet, qu’aussitôt après que le Président Dioncounda Traoré ait officiellement demandé, en son temps, l’aide de la CEDEAO dans la résolution de la crise au Mali, le capitaine Amadou Haya Sanogo était monté au créneau pour la refuser catégoriquement, arguant qu’il n’est pas question qu’une troupe de soldats étrangers foulent le sol du pays, tandis que l’U.A et la CEDEAO insistaient sur l’urgence de la situation. Les discordances qui existaient entre les propositions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celles des militaires maliens, dans les plans d’intervention au Nord-Mali, ont alors abouti au bras de fer que nous avons vécu.
Finalement, après moult tractations diplomatiques, La CEDEAO a accepté les conditions révisées des autorités maliennes, à savoir qu’elles consentent à l’installation d’un QG opérationnel et d’une base logistique à Bamako avec des forces de police et d’experts dotées d’un dispositif qui devra être minimal et discret. Il faut dire que le Mali dans une requête présentée à l’ONU, a souligné clairement qu’il veut participer au déploiement de la CEDEAO et non le subir. Aussi, Bamako a-t-elle insisté sur la synergie d’actions entre les deux parties. Mieux, les clauses de la collaboration seraient introduites dans un mémorandum d’entente.
Au Mali, les femmes ont toujours été des actrices importantes, de par leur participation à tous les changements positifs majeurs intervenus dans les processus politiques et socio-économiques du pays. Faisant écho à cette réalité, votre hebdomadaire ‘L’Enquêteur’ vous rapporte leurs réactions sur le déploiement des soldats ouest africains.
MICRO TROTTOIRS.
1. Mlle ASSETOU SANGARE COMMERCANTE ; Enfin une bonne nouvelle, mais que de temps perdu pour les maliens qui a surtout profité aux terroristes pour mieux occuper le terrain conquis.
2. Mme TRAORE AMI TRAORE enseignante: Nous sommes très ravie, après la décision du président d’accepter l’intervention de la CEDEAO dans notre pays, car le cas était très critique.
3. Mlle DJENEBA KANTE : L’armée malienne était en position de faiblesse pour faire la guerre à cause de ses divisions et conflit internes. L’arrivée de la CEDEAO est salutaire.
4. Mlle AWA SOW EMPLOYER DE BANQUE : L’armée malienne à elle-seule ne pourra pas protéger tous les villages et villes de la ligne de front. L’arrivée de la CEDEAO est salutaire. Mais on a peur, car partout où sont passées les forces étrangères; il y a eu plus de mal que de bien. En tout cas pour ce qui concerne les femmes qui ont vu leurs droits bafoués par ceux qui sont censés les protéger.
5. MME COULIBALY NENE DIOP FONCTIONNAIRE A LA RETRAITE : Je souhaite de tout cœur que la CEDEAO règle rapidement le problème du nord du pays. Et qu’elle ne vienne pas s’éterniser ici. Et puis surtout que les soldats de la CEDEAO ne viennent pas vadrouiller dans les rues de Bamako. Qu’ils respectent la décision du Mali de rester discrets.
6. Mlle MAMY SANOGO ETUDIANTE : Une chose est certaine seul un soutien extérieur peut permettre au Mali de sortir de la grave crise qu’elle traverse. Et je pense que la CEDEAO seule ne pourra nous faire sortir de là. Cette affaire de terrorisme incombe au plus haut sommet, à l’ONU et à la France comme ancienne puissance coloniale. IL faut aussi que certains maliens sachent cette armée dont ils continuent à chanter les louanges n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle est minée de l’intérieur.
7. Mlle FATOUMATA DIARRA: Le mali n’est pas une poubelle. Soyons vigilants pour ne pas que toute sorte de personnes, des ex-bandits, des violeurs, des drogués, J’en passe viennent envahir notre Mali.
8. AMINATA DIAGNE RESTAURATRICE SENEGALAISE : L’envoi des troupes de la CEDEAO est une bonne chose qui aurait dû être faite depuis longtemps. Nous somme fatigués; depuis que le pays est en crise, les restaurateurs souffrent car tout est devenu cher. Je fais appel à MACKY SALL pour qu’il nous envoie ses soldats pour libérer le nord, sinon nos parents nordistes souffrent beaucoup et il est temps que les amputations s’arrêtent.
