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Le Combat N° 473 du 3/10/2012

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Le capitaine fait l’état des lieux de ses troupes : Washington est prêt à soutenir une force africaine bien structurée
Publié le mercredi 3 octobre 2012  |  Le Combat


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Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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L’information n’est pas à prendre avec des pincettes : selon des sources proches de l’ex-junte militaire de Kati, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et le Capitaine Sanogo ont échangé sur l’état de l’armée malienne afin de participer à une offensive internationale sur les positions des islamistes dans le Nord-Mali. Quant aux Etats-Unis, ils seraient prêts à soutenir une intervention militaire bien préparée, structurée et menée dans le Nord par des pays africains en vue d’en expulser les rebelles islamistes liés à Al-Qaïda, du moins si l’on en croit les déclarations du haut responsable de l’Afrique au département d’Etat américain, Johnnie Carson.

Selon nos informations, Bamako attend toujours que les armes du Mali bloquées par la CEDEAO au niveau de certains ports de la sous-région soient livrées à notre armée malienne. Cette initiative va dans le sens d’un retour à la normale au niveau des relations entre l’armée malienne et la Communauté. Au terme des échanges, le Capitaine Sanogo aurait demandé un « audit interne » de l’armée malienne. La CEDEAO a embrayé le pas de la position française d’intervention dans un plus bref délai. Ce qui a été confirmé par François Hollande à la tribune des Nations Unies à New York, sous couvert d’une validation de l’ONU et pour laquelle l’armée française se prépare tout en comptant sur l’appui de l’armée malienne et d’un encadrement dans une dynamique de collaboration et d’appui sous le contrôle de cadres militaires de la CEDEAO. Cette condition serait une des principales exigences de la Communauté pour libérer lesdites armes bloquées. Le principal objectif visé est le retour rapide à l’intégrité territoriale du Mali dont le Nord est « colonisé » par des islamistes qui tiennent à s’y incruster et à y appliquer des règles féodales sous couvert de l’Islam, pour s’étendre par la suite sur le reste du pays.

Hier partisan du dialogue et de la négociation, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, depuis New York, s’était désormais inscrit dans la dynamique d’intervention militaire en vue de chasser les islamistes du Nord. Certaines indiscrétions signalent déjà que près de 2 000 soldats maliens seraient déployés non loin de Mopti. Ce qui indique qu’à cette heure, l’armée malienne se prépare pour intervenir au Nord-Mali et qu’elle pourrait intervenir au sol après des frappes aériennes de l’armée française. Selon le haut responsable de l’Afrique au département d’Etat américain, Johnnie Carson, il devrait y avoir, à un certain moment, une action militaire contre les extrémistes liés à AQMI. Au cours d’un entretien au téléphone, le diplomate américain a plaidé pour qu’un déploiement de troupes de la CEDEAO, sous l’égide de l’ONU, soit conduit par l’armée malienne avec le soutien de tous les Etats de la région, y compris la Mauritanie et l’Algérie. « Toute action militaire là-bas devra être bien préparée, bien organisée, bien pourvue, bien pensée et agréée par les pays qui seront directement concernés », a fait savoir M. Carson. Ce lundi, la France et l’Allemagne ont répondu qu’elles apporteront un soutien logistique à une éventuelle mission africaine au nord-Mali, tout en excluant cependant d’y déployer des troupes de combat. Ce même lundi, l’OTAN a déclaré n’avoir aucun projet d’intervenir au Mali, tandis que le haut commandant des forces armées américaines en Afrique (AFRICOM), Carter Ham, assurait que la solution à la crise ne pouvait être que politique et diplomatique.

Jean Pierre James

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