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Situation des droits de l’homme au Mali : Le tableau est toujours sombre
Publié le jeudi 4 octobre 2012  |  Le 22 Septembre




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La situation des droits de l’homme au Mali n’a connu aucune amélioration depuis 2010, date du premier rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Au contraire, elle s’est très gravement détériorée depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 et l’occupation des trois régions du Nord du pays par des islamistes armés et des groupes indépendantistes.

C’est ce qui ressort du rapport 2011 de cette Commission, présenté à la presse, le mardi 2 octobre 2012 au siège de l’institution. Créée par la loi n° 09-042 du 19 novembre 2009, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est chargée d’assurer la promotion et la protection des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

A ce titre, elle doit produire chaque année un Rapport sur la situation à l’attention du gouvernement. Le Rapport 2011 intervient au moment où le Mali traverse une crise politico-institutionnelle et sécuritaire sans précédant. Le document de 55 pages dresse un tableau très critique de la situation. Il fait aussi ressortir la non mise en œuvre par le gouvernement des recommandations issues du Rapport 2010.

Le Rapport 2011 de la CNDH, qui se fonde sur des informations crédibles recueillies sur le terrain lors de ses missions et auprès des personnes ayant vécu les faits, notamment au Nord du Mali, mentionne entre autres manquements: les violations de la liberté syndicale, de la liberté d’opinion et d’expression, la problématique de l’esclavage, la torture, les viols, les droits catégoriels, comme les droits des femmes et des personnes vivants avec le handicap.

La CNDH a noté aussi avec regret en 2011 de nombreuses prises d’otages, des violations des libertés de culte, avec des islamistes qui imposent leur loi jusque dans les comportements vestimentaires aux gens dans le Nord du pays. Si, après 50 ans d’indépendance, le Mali n’avait jamais connu de cas de crime de génocide, la CNDH, par la voix de sa Présidente, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, se dit convaincue que ce qui s’est passé à Aguel Hoc n’est ni plus ni moins qu’un crime de ce genre.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme, qui tient à produire un rapport circonstancié sur la situation de 2012, recommande, entre autres, l’amélioration du cadre normatif et institutionnel de mise en œuvre des droits économiques, sociaux et culturel; le renforcement de la lutte contre la corruption et la délinquance financière et l’adoption des mesures appropriées pour désengorger la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.

Yaya Samaké

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