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Conseil malien des Chargeurs : Le pouvoir prépare des élections taillées sur mesure
Publié le lundi 2 fevrier 2015  |  Le Républicain




La réunion du groupement des commerçants du Mali, tenu le samedi 31 janvier, a vu des opérateurs économiques maliens très remontés contre le pouvoir, notamment l’administration malienne et particulièrement la tutelle du Conseil malien des chargeurs, à savoir le ministère de l’Equipement, des Transports et du désenclavement. Il était question d’élections des membres de l’Assemblée consulaire et du Conseil malien des chargeurs, dont un arrêté ministériel du 4 décembre 2014 a fixé la date au 7 février 2015, sans concertation avec les principaux concernés : les importateurs, les exportateurs et les transitaires.

Le mandat du Bureau actuel du Conseil malien des Chargeurs est arrivé à terme depuis 2012, mais du fait de la crise les parties ont joué la prolongation. Il est clair qu’aujourd’hui, les opérateurs eux-mêmes veulent le renouvellement des instances dirigeantes, mais ils le veulent dans la transparence. Le rôle de l’administration à cet effet est d’accompagner et de faciliter, mais les opérateurs ne veulent pas d’ingérence. Or la prise par le ministre de l’Equipement, des Transports et du désenclavement, d’un arrêté dans une superbe ignorance des intéressés, depuis le 4 décembre et dont ils n’ont été informés que la semaine dernière a fini par les convaincre que le pouvoir prépare un sale coup, le ministre de l’Equipement, des Transports et du désenclavement est soupçonné de préparer des élections taillées sur mesure. Mais taillées sur la mesure de qui ? Les opérateurs disent ignorer, « nous ne sommes pas dans les secrets de l’administration, mais c’est le ministre qui le sait », nous dit un opérateur économique.

Ils ne sont pas moins fâchés par l’absence de concertation, le manque de considération à leur endroit, que par les nombreuses failles décelées dans cet arrêté qui ne représente à leurs yeux qu’un torchon qui n’engage personne et qu’il faut annuler. Mais les opérateurs économiques qui veulent éviter un bras de fer avec le ministre, ne sont pas prêts à attaquer le ‘’papier’’ du ministre devant le tribunal administratif pour l’annuler, comme le suggéraient certains qui disent ne pas comprendre cette attitude du ministre dont l’arrêté est rétrograde et chamboule tous les acquis en matière électorale dans ce secteur. « Non nous ne voulons pas aller au tribunal, nous respectons l’autorité, mais nous volons que le ministre annule cet arrêté et qu’il prenne un autre plus juste, après concertation », a déclaré le Vice président du groupement Ousmane Guitteye, contacté. Les imperfections de l’arrêté relevées par les opérateurs, commencent par leur exclusion dans la commission d’organisation des élections prévues pour le 7 février 2015. Une omission ou un piège ? En outre, le parrainage des candidats par 10 électeurs ne figurant pas sur la liste de candidature, les problèmes de l’arrêté se situent également au niveau du délai du dépôt de candidature d’un mois avant la date du scrutin. Cette disposition semble ne pas tenir compte des nombreuses contestations possibles assorties de recours, des situations qui peuvent prendre souvent des semaines pour ne pas dire des mois. Ce fut le cas lors des élections consulaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCIM) en 2006. Il y aussi que l’arrêté du ministre ramène le vote par correspondance. Le document du ministre Koumaré ne précise pas non plus le nombre de membres titulaires et suppléants par secteur et par régions. Mais d’où sort cet arrêté rétrograde ? Interrogé par ses collègues, au cours de la réunion extraordinaire au sommet, du groupement des Commerçants du Mali, le samedi, le président du Conseil des Chargeurs a indiqué ne pas savoir lui-même, car l’administration semble n’en faire qu’à sa tête. Selon lui, il l’a découvert au même moment que tout le monde, et « de façon vulgaire ». Que prépare le ministre ? Les opérateurs se disent avertis et attendent de pieds fermes. Ils ont demandé une rencontre avec le ministre pour ce lundi. Nous y reviendrons.

B. Daou

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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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