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Réunion d’urgence du CSE de l’accord préliminaire d’Ouagadougou : La mise en garde des groupes d’auto-défense
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Mali:
© AFP par AHMED OUOBA
Mali: les négociations entre les autorités maliennes et les groupes armés touareg ont été reportées en raison d’un blocage de dernière minute
Vendredi 7 juin 2013. Burkina Faso. Ouagadougou. Les mouvements touareg, avait pris place dans la grande salle du palais présidentiel censée abriter les discussions




Comme on l’annonçait hier, une réunion d’urgence du Comité de suivi et d’évaluation (CSE) de l’Accord préliminaire d’Ouagadougou commencera aujourd’hui à Alger, pour tenter d’impulser une nouvelle dynamique du dialogue inclusif inter-malien d’Alger, à l’arrêt depuis le 18 novembre Cette réunion a été convoquée par le représentant spécial du secrétaire général de l’organisation des Nations unies, Mongi Hamdi, dans un contexte marqué par une aggravation de la situation sécuritaire dans le Nord et qui prend les proportions d’une nouvelle guerre civile.

Le gouvernement malien et les groupes politico-armés du Nord sont conviés, une nouvelle fois, après la réunion de janvier dernier, à apporter leur appui au processus de paix, menacé par une injustifiable offensive des groupes armés pro-Bamako contre les positions des groupes formant la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

La rencontre risque d’être vaine, c’est du moins ce que la plateforme des mouvements du 14 juin d’Alger, regroupant les groupes d’autodéfense, a souligné, rapportent nos confrères de l’Indépendant, dans une correspondance adressée le 2 février dernier au ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, non moins chef de file de la médiation internationale dans le conflit inter-Maliens pour attirer son attention sur le caractère discriminatoire de la réunion qui se tiendra demain dans la capitale algérienne.

Dans la correspondance envoyée au ministre algérien signé de son porte-parole Maitre Harouna Toureh, la plateforme dit » exprimer sa grande surprise en apprenant que votre pays abritera le 5 février 2015 une rencontre du Comité de suivi et d’évaluation prévue par l’accord de Ouaga du 18 juin 2013 dans sa formule la plus restreinte voulue par la MINUSMA et au mépris des pertinentes résolutions 2100 et 2164 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui exigent l’inclusivité du dialogue inter-Maliens « .

C’est fort de ce constat que la plateforme a « déclaré marquer son désaccord, car le comité de suivi et d’évaluation réuni sous cette forme, donc sans sa participation, sera en totale contradiction avec non seulement l’accord de Ouagadougou en son article 24, mais aussi violerait gravement la feuille de route et les engagements solennels de la déclaration de cessation des hostilités signée le 24 juillet 2014 à Alger « .Par ailleurs, prenant acte de ce que la réunion du » Comité de suivi se tiendra sous la forme qui exclut la majorité des communautés vivant à Kidal, Gao et Tombouctou « , la plateforme dit attirer respectueusement la bienveillance attention du ministre algérien des Affaires étrangères ainsi que celle du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, de l’opinion nationale et internationale ainsi que les autorités maliennes que « les décisions qui sortiront de cette rencontre ne sauraient les lier ou engager » Et de prévenir : « sans notre implication, elles ne connaîtront aucune effectivité dans les régions de Kidal, Tombouctou et Gao » .

Ayant échoué dans sa volonté d’instaurer » une zone temporaire de sécurité » conclue entre le MNLA et le chef d’Etat-major de la MINUSMA, le Général Christian Thibaut, à Tabankort, la MINUSMA décide d’une réunion regroupant outre l’Etat malien, les groupes armés de Kidal, la MINUSMA et le médiateur algérien en vue de geler les positions des mouvements armés et de consolider les accords de cessez-le-feu du 23 mai et de créer les conditions favorables à la reprise des pourparlers inter-maliens d’Alger. En ignorant superbement les groupes armés favorables à l’unité nationale.
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