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Périmètre irrigué de Sélingué : Plus de 3 milliards Fcfa pour la réhabilitation des installations
Publié le jeudi 4 octobre 2012  |  Le Prétoire




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En vue d’édifier l’opinion publique sur les problèmes auxquels le Périmètre de Sélingué est confronté, l’Office de développement rural de Sélingué (Odrs) a initié une caravane de presse sur les lieux, ce dimanche 30 septembre.
Aménagé en 1983 pour améliorer la production nationale, le Périmètre irrigué de Sélingué est confronté à de nombreuses difficultés. Notamment la vétusté des installations et l’incivisme des exploitants et populations environnantes.
S’agissant des infrastructures du Périmètre, elles sont dans un état de dégradation avancée. Aujourd’hui, à cause de l’insuffisance des moyens de l’Etat pour permettre à l’Odrs de faire face à ses devoirs d’entretien, le Canal principal long de 6.522 m est se dégrade, avec des répercussions sur l’ensemble du réseau d’irrigation, entraînant une perte d’eau d’irrigation. Il faut également noter l’envasement de l’ensemble du réseau de drainage entrainant l’engorgement des parcelles, la persistance de certains insectes et maladies y trouvant des conditions de vie favorables. A cela s’ajoute l’incapacité de la station de pompage à répondre aux besoins du périmètre irrigué. Sur les trois pompes de la station, seul une est opérationnelle. Les deux autres sont en panne en attendant désespérément les pièces de rechange introuvables. Le réseau de circulation (piste et digue de ceinture) est également en lambeaux. Pour résoudre ces questions, l’Odrs a exprimé un besoin de 3.382.377.520 FCFA.
Outre ces problèmes auxquels l’Etat doit faire face, s’ajoute l’incivisme de certains des 1943 exploitants du périmètre. L’article 28 du cahier de charges stipule que « tous les travaux d’entretien des réseaux et ouvrages tertiaires et quartenaires d’irrigation et de drainage ainsi que la rigole de ceinture, les diguettes de séparation des casiers et les rampes d’accès au casier incombent aux exploitants». Malgré cette clarté, certains refusent de s’exécuter. La visite de terrain a permis de constater le non entretien des drainages et autres installations.
Révision du cahier de charges
Pour mettre fin aux spéculations foncières, le directeur national adjoint de l’Office de développement rural de Sélingué, Mamadou Diabré Camara, précisera que les mesures sont en cours. Il s’agit de la révision du cahier de charges en vue de prendre en compte les nouvelles préoccupations, du renforcement des capacités de l’encadrement et des producteurs, le renforcement de sensibilisation pour le respect scrupuleux du contenu du cahier de textes. Et le renforcement de la sensibilisation en vue de maintenir la main d’œuvre qui est attirée par les sites d’orpaillage. A cela s’ajoutent le renforcement de l’équipement des producteurs en motoculture, la poursuite de la mise en œuvre de l’expertise chinoise, le démarrage des activités du Pdi-Bs dont la finalité est la réalisation du seuil de Kourouba.
Signature de la convention
«Tous les exploitants doivent désormais signer la Convention. Cela nous permettra d’être à l’abri des spéculateurs» indiquera le directeur adjoint. Car, certains fonctionnaires en quittant la localité vendent leur parcelle à des tierces personnes qui provoquent souvent des conflits. Selon lui, cette signature de la Convention permettra d’identifier les vrais propriétaires des parcelles et favorisera ceux qui veulent travailler la terre d’être attributaire, soutiendra M. Camara. Il soulignera que tous ceux qui ne respectent pas ces principes et qui abandonnent des parcelles sans raison valables, se verront expropriés conformément aux textes en vigueur.
A en croire le directeur national adjoint, nonobstant ces contraintes, l’Odrs est à l’œuvre pour maintenir le cap, voire faire plus. «Nous voulons faire mieux que les 5,5 tonnes en moyenne par hectare. C’est pourquoi, dit-il, nous étions en train de partager l’expérience chinoise en riziculture. Cette expérience permet de réaliser 10 tonnes à l’hectare contre les 5,5 que nous réalisons». Cependant, les évènements du 22 mars ont forcé les Chinois à rebrousser chemin, a-t-il déploré. «En tout cas, nous travaillons à pérenniser les acquis de l’expertise chinoise en attendant leur retour» ajoutera M. Camara.
Dans son intervention, le représentant des producteurs, Fodé Traoré, a exprimé des inquiétudes par rapport à la capacité de l’Etat de continuer à subventionner les engrais. Avant de suggérer une augmentation de subvention des engrais de maïs dans la région de Sikasso, grande productrice de maïs. M. Traoré a également recommandé la construction d’un seuil à Manikoura car certains producteurs refusent de payer la redevance au motif qu’’ils ne sont pas ravitaillés en eau à hauteur de souhait.
Aux termes de la visite, les hommes de médias ont été impressionnés par l’immense potentialité du périmètre et la pisciculture. Cependant, ils sont restés perplexes devant la dégradation des infrastructures.
Oumar KONATE

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