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Nominations à titre exceptionnel à la police nationale : Les décrets et arrêtés annulés sous la pression des policiers frustrés
Publié le jeudi 4 octobre 2012  |  Le Prétoire


Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.


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Le décret N° 2012 516/P-RM du 21 septembre portant nomination à titre exceptionnel de fonctionnaires dans le corps des commissaires de police et l’arrêté N° 2012 2695/ MSIPC-SG du 20 septembre portant promotion de grade à titre exceptionnel de fonctionnaires dans le corps des inspecteurs et de sous officiers de police ont été annulés sous la pression des policiers frustrés. Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré et le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, Tiéfing Konaté, ont rapporté lesdits décrets et arrêtés.

Le décret N° 2012- 558/P-RM du 26 septembre 2012 a rapporté les dispositions du décret N° 2012 516/P-RM du 21 septembre portant nomination à titre exceptionnel de fonctionnaires dans le corps des commissaires de police. L’arrêté N° 2012-2746/ MSIPC-SG du 27 septembre a annulé l’arrêté N° 2012 2695/ MSIPC-SG du 20 septembre portant promotion de grade à titre exceptionnel de fonctionnaires dans le corps des inspecteurs et de sous officiers de police. Soulignons que ces promotions à titre exceptionnel, pour primer le coup d’Etat du 22 mars 2012, ont suscité de vives réactions au sein de la police nationale.
Rappelons que le 26 septembre 2012, les promus sur la base de la magouille et les frustrés se sont violemment affrontés au Groupement Mobile de Sécurité (Gms) faisant des blessés. Ce spectacle a été suivi par des déclarations du Syndicat national des commissaires de police qui a laissé entendre qu’il usera de tous les moyens légaux pour annuler cette série de promotions honteuses. Faute de quoi, d’autres mesures seraient envisagées pour se faire entendre. L’affrontement entre policiers et les propos dudit Syndicat, accentués par la menace de démission du ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile au cas où les promotions ne seraient pas rapportées, auraient contraint le président de la République par intérim à contredire la volonté du capitaine de Kati. Quelques heures après l’annonce de la suspension desdites promotions par Amadou Haya Sanogo, nous ne savons pas à quel titre, le Président Dioncounda est finalement sorti de sa peur pour rapporter le décret et Tiéfing de lui emboîter le pas.
La question qui taraude tous les esprits est le retournement de veste du Ministre Tiéfing qui a apposé sa signature sur l’arrêté de nomination, le 21 septembre, avant de brandir une menace de démission par la suite. Est-ce à dire qu’il s’est senti frustré de la médiation menée par le capitaine Sanogo dans l’affrontement intervenu le 26 septembre ? Ou parce qu’il est revenu sur terre se rendant compte des erreurs commises après le tollé provoqué par ces mesures?
Faut-il le rappeler, le décret de promotion impertinente concernait (8) commissaires entre le 1er et 4ème échelon, montés au grade de commissaire principal. Il y a eu aussi 4 inspecteurs, 1 major, 1 adjudant chef, 6 adjudants, 3 sergents-chefs et 7 sergents qui ont été parachutés au grade de commissaire de police. S’agissant des arrêtés, ils concernaient un adjudant devenu Major, huit (8) sergents-chefs bombardés adjudants et 46 sergents entre les 1er et 3ème échelons nommés sergents-chefs. Sans compter aussi 3 adjudants, 14 sergents-chefs et 12 sergents qui ont été tous promus au grade d’inspecteur de police.
Malheureusement pour nos désormais ex hauts gradés, la joie n’a été que de très courte durée. Si certains avaient déjà commencé à arborer fièrement leurs nouveaux galons, d’autres n’ont même pas eu le temps de parader avec, même pour une journée. Finalement, ils sont tous restés sur leur faim car leurs nominations à titre exceptionnel n’ont pas été suspendues comme l’annonçait le capitaine Sanogo, mais plutôt purement et simplement annulées par le président de la République et leur ministre de tutelle.
Oumar KONATE

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