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Occupation des villes du nord du Mali: Comment l’espoir a été brisé à Goundam !
Publié le jeudi 4 octobre 2012  |  Le challenger




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L’occupation actuelle de la ville de Goundam par les groupes terroristes a tué l’espoir de développement amorcé par la maire Mme Seck Oumou Sall. Les femmes et leurs enfants sont les principales victimes.

Il y a quelques mois, Goundam gardait un visage d’une commune résolument tournée vers le développement dans l’espoir suscité par les populations qui ont placé leur confiance en une équipe communale dirigée par Mme Seck Oumou Sall. L’un des symboles de ce Goundam émergent était le Centre multifonctionnel des femmes, un joyau architectural qui devait permettre à la gent féminine de contribuer à son autonomisation.

Financé par les partenaires de la commune urbaine de Goundam, notamment le Danemark, le centre faisait la fierté de ce cercle dans la région de Tombouctou. Aujourd’hui, le constat est alarmant. La salle de couture du centre a été vidée de ses 10 machines à coudre. La grande salle de formation avec toutes les commodités (sonorisation, climatisation, fauteuils ministériels etc.) est à la limite méconnaissable car il n’y a plus rien. Les prédateurs ont cassé les vitres pour emporter les aluminiums. Les blocs de fabrique de savon et de teinture garderaient pour longtemps les stigmates du passage des forces obscurantistes.

Ils ont tous pris !

Les lits et autres berceaux de la garderie là où les femmes gardaient leurs enfants pendant leur travail, ont été emportés de même que tous les objets de la chambre des formateurs. Avec la disparition des ventilateurs, des chaises et des ordinateurs, la deuxième salle de formation, la bibliothèque, la salle informatique n’ont pas été épargnés. Au début de la crise, les femmes aidées par des personnes de bonne volonté avaient l’ingénieuse idée d’enterrer les moulins quelque part dans le centre. Comme ce sont les enfants de Goundam, des vrais bandits déguisés en islamistes à travers leur allégeance sont des ressortissants du cercle de Goundam, ils ont pu les déterrer.

« La maison nous appartient ainsi que tout ce qui est là. Vous n’avez rien ici. Retournez vite chez vous », s’est adressé le chef de village de Koïgoma, Ahmedou Ag Abba, un élu de la commune de Gargando qui fait régner la terreur à Goundam aux femmes qui étaient venues chercher leurs motos-pompes. « Ils ont tous pris. Et ils se sont installés », nous a confié la maire de la commune urbaine de Goundam qui voit anéantir tous ses efforts de développement. Aussi, le terrain de basket-ball et l’espace de loisir construits par les soins de Mme Seck sont interdits aux enfants par les forces occupantes.

Le 30 septembre dernier, le domicile du comptable de l’Office pour la mise en valeur du système Faguibine a été pillé. A la Mairie, Jiguiyasoba et Africare, tout ce qui restait, ont été emportés par les hommes d’Abou Bachir. Ils continuent avec leur folie destructive et de pillage.

Après la destruction du Mausolée d’Amirou Mahamane Assidiki, les islamistes s’en sont pris à la bibliothèque de lecture publique. « C’est en avril 2007 que j’ai créé le club des amis de cette bibliothèque en vue de susciter le goût de la lecture aux élèves, d’entretenir les livres, d’assainir les bibliothèques et d’organiser des séances de lectures sur la vie et œuvres des auteurs. », nous a confié le responsable de ce club sous le couvert de l’anonymat. « Nous avons perdu notre héritage capital de merveille laissé par de grands savants. », a-t-il précisé.

Actuellement, il nous revient des sources sûres que tous les matériels volés sont magasinés à Koîgoma où le chef de fraction s’est transformé un seigneur islamiste pour faire subir à la population les pires atrocités dignes du moyen âge. Son dernier acte de provocation : il a amené ses troupeaux dans les locaux de l’office pour la mise en valeur du Faguibine. Maintenant, il exige de la population de s’organiser afin de garder ses troupeaux. Pis, il ne trouve du plaisir qu’à laisser ses animaux dans les pâturages des paysans. C’est ça, l’application de leur charia. « Il n’y a pas de service qui n’a pas été pillé. On ne peut pas estimer les dégâts », a souligné la Maire Seck Oumou Sall.

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