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FDR, COPAM et alliés : Basta !!!
Publié le vendredi 5 octobre 2012  |  L'enquêteur


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Partis politiques : Le FDR


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Le jeu trouble du FDR et de la Copam, l’heure des choix a sonné. Ça suffit !

Que chacun choisisse son destin : héros ou traitres.

Aujourd’hui, on assiste aux agissements incontrôlés des organisations spontanées, nées au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012, qui se battent

pour elles-mêmes, pour des intérêts particuliers et pour des positions de pouvoir et non pour le Mali qui est le cadet de leurs soucis. Insensibles aux souffrances de nos frères et sœurs assiégés au Nord Mali, déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés dans les pays voisins et survivant dans des conditions extrêmement pénibles, ils s’épient, se mettent sous écoute et se guettent comme des chats affamés, prêts à bondir à la vue de la première et insignifiante proie. Au moment où le pays est en guerre et a besoin de leurs intelligences, de leurs sciences, de leur générosité et de leur esprit de solidarité, pour bouter les terroristes envahisseurs hors du pays, ils rivalisent d’imagination, d’ardeur et de créativité en mettant en scène des combats puérils et rétrogrades entre pro-ATT anti-putschistes et anti-ATT pro-putschistes qui rendent médusés et désespèrés des maliens désarmés, tout en faisant la risée des pays étrangers qui considèrent désormais leurs chamailleries juste comme des complaintes d’enfants capricieux, boudant un cadeau non désiré.

Ces querelles de chapelles au sein de la classe politique, dans et entre les syndicats, sont honteuses et n’honorent pas notre pays en situation de guerre. Les marches de la COPAM par ci, les contremarches du FDR par là, les communiqués et réunions télécommandés des uns et des autres, les conférences et les meetings aussi inutiles que coûteux, au moment où des compatriotes sont mutilés, tués, humiliés, sont inopportuns, incongrus et irresponsables. C’est ce moment que ces opportunistes ont choisi pour avancer leurs tristes pions. C’est simplement lamentable !

Depuis l’éclatement de la crise malienne à nos jours, les citoyens ont l’impression d’assister à un règlement de compte personnel entre des rivaux de la classe politico-syndicale en mal de combat. Comme si celui pour la libération de nos territoires occupés ne les préoccupait point.

Au lendemain du coup d’Etat du 22 mars qui a poussé le président ATT à

la démission? Des alliances contre nature sont aussitôt formées entre hommes

politiques de différents bords, syndicat et société civile, que tout différencie, si ce n’est le commun vouloir de traquer des «mangeoires». Ainsi, naquit

le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république, pour ne pas dire Front uni des Détourneurs insatiables et de la Revanche (FDR) et

la Coordination des organisations Patriotiques du Mali, pour ne pas dire la Coordination des Opportunistes Passifs du Mali (COPAM) . La première alliance défendant la continuité du système (pro ATT) et l’autre la rupture avec ce système (Pro junte). Ces deux organisations ont à leurs têtes, non pas des adversaires ou des rivaux, mais des ennemis jurés, en les personnes de Siaka Diakité, secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) pour le FDR et Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) pour la Copam (débarqué il y a quelques semaines pour haute trahison politique). Le combat titanesque que mènent ces deux leaders n’est ni idéologique ni même principiel, mais plutôt crypto-personnel et d’intérêt pécuniaire. Il s’agit pour eux, chacun dans son camp, de profiter le maximum possible de cette crise pour se remplir les poches et négocier des postes politiques et administratifs pour eux et leurs inconditionnels. Par conséquent, leur combat ne concerne en rien les intérêts du Mali, mais en vieux routiers, ils savent surfer entre l’ignorance et la patience du peuple malien et la faiblesse institutionnelle de l’Etat qu’ils cherchent à maintenir tout le temps en déséquilibre ; c’est pour cette raison que ces organisations nébuleuses cherchent toujours à susciter des conflits entre d’une part, les deux têtes de l’Exécutif et entre l’Exécutif et KATI, d’autre part. Sachant que la fin de la crise au nord risque de sonner la fin de leurs nouvelles activités spéculatives de harcèlement et de chantage des pouvoirs publics, ces organisations cherchent par tous les moyens à retarder l’heureuse échéance. La fin de la crise est imminente et enverra à la retraite anticipée beaucoup de prébendiers et mettra fin à beaucoup de carrières circonstancielles. La plupart des activités de ces organisations (marches, sit-in, conférences de presse…) plombent les actions de la Transition en favorisant des tensions virtuelles dont la gestion par les autorités étatiques les détourne de l’essentiel de leurs missions et prolonge la souffrance de nos compatriotes du nord.

Quand le FDR se met à critiquer le PM Cheick Modibo et le menace de ses foudres incandescentes fictives, la Copam, comme les effets d’une piqûre de rappel, entre dans la danse et réclame, sans y croire, le départ du Président Dioncounda de la présidence. Un honteux jeu de ping-pong de la part de «grands responsables» qui prennent les maliens en otage et les détournent de la seule et incontournable priorité qui est la libération de nos territoires occupés. Ces organisations offrent par conséquent des arguments aux adversaires du Mali qui cherchent à faire durer le statuquo pour après, faire entériner la partition du pays. Ce n’est que peine perdue, car le processus est déclenché et il est irréversible. Bientôt le Mali entrera en guerre, et demain il fera jour pour que chacun sache qui est qui. Demain, il n’y aura que le groupe des héros qui auront laissé un excellent héritage d’honneur et de fierté à leur descendance et leur communauté, et le groupe des traîtres qui auront sacrifié, peut-être pour des siècles encore, leur descendance et leur communauté, pour leur avoir laissé un héritage de honte et de déshonneur.

Donc, il est temps pour le nouveau président de la Copam et ses alliés de mettre de l’eau dans leur vin déjà bien sucré d’ailleurs et d’arrêter d’être contre pour la simple raison que le FDR est pour et vice versa. La seule opposition acceptable aujourd’hui est celle contre les terroristes qui occupent le territoire du Mali. Il ya un temps pour tout, après la libération des zones nord vous pourrez revenir à vos habitudes si toutefois il reste des maliens qui continuent à vous écouter.

Avec l’avènement des nouvelles technologies de la communication et les prouesses de diffusion que permet Internet, les impacts risquent d’être effroyables parce que tous les éléments recueillis pendant la crise seront publiés et largement diffusés pour la postérité.

Dans un pays normal, en situation d’occupation de son territoire, vous seriez, sinon exécutés pour traitrise et collision avec l’ennemi, du moins arrêtés et vos organisations dissoutes. Malheureusement, ici au Mali, tout est encore permis. Mais pour combien de temps encore?!

A.B.D

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