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Le phénix écologie : Le dossier noir des OGM
Publié le lundi 8 octobre 2012  |  Autre presse




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Un nouveau débat sur les OGM refait surface dans les medias internationaux. Dans notre pays ou les essais sont en cours depuis 2009, les risques liés aux retombées néfastes de son utilisation sont vraiment à prendre au sérieux.

« Tous cobayes OGM, pesticides, produits chimiques ».Tel est le titre du très récent ouvrage publié par Gilles Eric Séralini , professeur de biologie moléculaire et son équipe de l’université de Caen ( France) sur les dangers et la toxicité d’un mais transgénique mis au point par le semencier américain Monsanto pour résister aux herbicides. L’expérience a été secrètement menée durant deux ans sur 200 rats scindés en plusieurs groupes .Au bout d’un peu plus d’un an, les rongeurs ayant été nourris avec ce mais qui répond au nom presque saugrenu de NK603 sont affectés de tumeurs cancéreuses de la taille d’une balle de ping pong ainsi que d’autres pathologies lourdes .Plus inquiétant pour les consommateurs, l’OGM utilisé pour l’alimentation du bétail ou des volailles se retrouverait ensuite dans la viande , les œufs , le lait .

Le NK603 est cultivé dans douze Etats dans le monde parmi lesquels l’Afrique du Sud , premier producteur d’OGM( mais , soja et coton) sur le continent .Comme nous le rapporte l’hebdomadaire Jeune Afrique dernier ce pays a consacré 2,3 millions d’hectares à ces cultures soit 100.000ha de plus qu’en 2010.En 2008 , l’Egypte a fait des essais sur un autre mais transgénique du même semencier. Le Burkina deuxième producteur de coton en Afrique subsaharienne a décidé après sept ans d’expérimentations d’autoriser la culture commerciale du coton Bt génétiquement modifié par Monsanto, pour résister aux insectes .De quoi donner des idées au Mali ou des essais sont en cours depuis 2009.Si la fibre est plutôt destinée à l’industrie textile, les graines de coton sont par contre utilisées dans la fabrication d’aliments pour bétail.

La période 2013-2017 devrait marquer un tournant décisif pour le continent .Quatre pays d’Afrique de l’Est ( Kenya, Mozambique , Tanzanie et Ouganda)vont introduire un mais génétiquement modifié pour résister à la sécheresse et accroitre la productivité de 20%à 35% via le programme international Water Efficient Maize for Africa (Wema)financé par la fondation de Bill Gate , actionnaire de Monsanto .A moins que les résultats des recherches françaises ne remettent en cause ces projets. Comme on pouvait s’en douter, c’est un vrai tir de barrage qui a accueilli l’étude de Séralini, selon laquelle les rats nourris avec le mais transgénique Monsanto NK603 développent beaucoup plus de tumeurs que les autres et meurent de façon nettement plus précoce.

De toute façon écrit un contestataire de cette étude-via le canard enchainé-, il n’a pas choisi les bons rats .Deux ans de travail, mais en se trompant de cobayes ! Ce professeur Séralini est décidément bien niais. Il n’y connait rien .D’ailleurs c’est un mi-li-tant, puisqu’il se revendique anti-OGM .Donc il est de parti pris. Alors que tous les autres, les pro-OGM font preuve d’une impartialité qui les honore. Non seulement ce Séralini a choisi la mauvaise souche de rats, mais il n’en a pas pris assez : 200 rats, ça ne suffit pas pour faire de bonnes statistiques .En plus il prétend que son étude est une première et que jamais on n’avait testé aussi longtemps les effets d’un OGM sur les rats : ce n’est pas vrai. De toute façon, tranche un professeur australien, si cette étude est vraiment pertinente « pourquoi, les américains ne tombent-ils pas comme des mouches ?

Pourquoi Séralini s’est-il adressé à deux fondations privées, dont celle de Gérard Mulliez, le patron d’Auchan, pour décrocher les 3,2 millions qu’à couté son étude ?.Pourquoi ce genre de recherche n’est-il pas mené par des organismes d’Etat impartiaux et hors de toute influence ? Parce que l’Etat n’est pas impartial, parce que le ministère de la recherche incite les directeurs de laboratoire à collaborer avec les industriels de façon à financer leurs activités .Et puis, Parce que Etat et industriels marchent main dans la main et gare aux emmerdeurs. Dernier exemple en date : la rude et longue bataille qu’à du mener Irène Frachon contre experts et autorités en tout genre, pour faire éclater le scandale du Médiator.

Au long de sa carrière, Séralini en a vu des vertes et pas des mûres , autorités de l’INRA et du CNRS qui se désolidarisent de ses études , crédits de recherche supprimés , violentes attaques personnelles , notamment quand rapporte toujours le palmipède , Marc Fellous, président de la commission du génie biomoléculaire l’a traité de « chercheur qui se prétend indépendant alors que ses études sont financées par Greenpeace »de « marchand de peur »dont « les déclarations médiatiques sont systématiquement contestées par la communauté scientifique »(fellous a été condamné pour diffamation) .

Tout cela évidemment ne prouve pas que Séralini a raison .Son étude , comme bien d’autres avant elle, peut être entachée d’erreurs , rectifiés , si ce n’est contredite par des recherches ultérieures .Que la science avance à coups de controverse , c’est normal .Mais cette affaire montre l’existence d’un climat détestable .Que des chercheurs qui se veulent à contre-courant en soient réduits à utiliser des méthodes marketing pour se faire entendre , cela prouve, s’il en était besoin , que la recherche publique n’est pas toujours ce qu’elle prétend être : indépendante au dessus des jeux d’intérêt , guidée par le seul souci de la vérité .De plus en plus , elle penche du coté des lobbys industriels et néglige les simples citoyens.

Synthèse réalisée par Fakoly Doumbia

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