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Pour une augmentation indiciaire de 35% : Le Snesup et le Snec en grève illimitée
Publié le lundi 8 octobre 2012  |  Le Prétoire




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Au moment où tous les fils du pays sont appelés à se sacrifier pour libérer le septentrion, certains fils et non les moindres sont dans une autre logique. Il s’agit du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) et le Syndicat national de l’éducation et de la culture qui ont déclenché une grève illimitée pour réclamer une augmentation indiciaire de 35%.

Depuis l’année académique 2010-2011, l’enseignement supérieur est fortement marqué par des grèves du personnel enseignant. Pour trouver une solution consensuelle à la crise universitaire, le Gouvernement a consenti des efforts pour l’amélioration des conditions d’enseignement et de travail du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs, par l’octroi et l’amélioration des taux de certaines primes, indemnités et heures supplémentaires.
Les négociations entre le gouvernement et les deux syndicats de l’Enseignement supérieur ont abouti à la signature de protocoles d’accord le 17 août 2010. Lesdits protocoles ont consacré entre autres, à partir du 1er juillet 2010, la revalorisation de 10% de la grille salariale; l’octroi et l’amélioration des taux de certaines primes (prime de fonction spéciale, prime académique, prime de documentation), indemnités (indemnité d’encadrement, indemnité de résidence). Ainsi, la prime de fonction spéciale a été fixée à 40 000 FCFA; la prime académique à 43 333 FCFA, pour les assistants et attachés de recherche; 56 667 FCFA pour les Maîtres assistants et chargés de Recherche; 50 000 FCFA pour les Maîtres de conférences, Maîtres de recherche, Professeurs et directeurs de recherche. La prime de documentation a été établie à 17 000 FCFA. En ce qui concerne l’indemnité d’encadrement, elle a été révisée à la hausse: 20 000 FCFA pour les Assistants et attachés de recherche; 30 000 FCFA pour les Maîtres assistants et Chargés de Recherche; 40 000 FCFA pour les Maîtres de Conférence et Maîtres de Recherche; 50 000 FCFA pour les Professeurs et directeurs de Recherche.
A compter du 1er mars 2011, ces taux ont évolué ainsi qu’il suit: 30 000 FCFA pour les Assistants et attachés de recherche; 40 000 FCFA pour les Maîtres assistants et Chargés de Recherche; 50 000 FCFA pour les Maîtres de Conférence, Maîtres de Recherche et 60 000 FCFA pour les Professeurs et directeurs de recherche.
En 2011, le front social a, à nouveau, été perturbé par la poursuite de la grève illimitée du Cen-Snesup. En effet, le rapport du Panel n’a pu être déposé qu’au mois de janvier 2011. Le Snesup a considéré le non respect de l’échéancier (octobre 2010) comme subterfuge du Gouvernement pour ne pas honorer ses engagements. Le Département s’est évertué à trouver les solutions aux doléances des syndicats. C’est ainsi qu’un protocole d’accord a été signé le 9 mai 2011 entre le Cen-Snesup et le Gouvernement mettant fin à son préavis de poursuite de grève illimitée. Il a concerné la signature des arrêtés d’heures supplémentaires, le remboursement des retenues sur salaire au titre de la détaxation, l’arrêt des prélèvements sur salaire au titre de l’Assurance maladie obligatoire (Amo), l’intégration des contractuels conformément aux termes des protocoles d’accord, le paiement d’un mois de compensation aux enseignants de l’Ipr-Ifra pour le sauvetage de l’année universitaire 2010).
A l’issue des travaux, une proposition de revalorisation de la grille indiciaire a été faite. Il s’agit de 120 000 FCFA pour un professeur, 110 00FCFA pour le Maître de conférences, 95 000 FCFA pour le Maître–Assistant, 85 000 FCFA pour l’assistant Doctorat et 75 000 FCFA pour assistant DEA. Pour matérialiser les augmentations indiquées, un projet de protocole d’accord a été élaboré et soumis aux départements membres de la Commission Interministérielle, le lundi 18 mars 2012, pour leurs observations au plus tard le jeudi 21 mars 2012.
Après la mise en place du gouvernement d’après coup d’Etat, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Harouna Kanté, a eu des séances de travail avec les syndicats. Les débats ont été marqués par la question de la signature du protocole d’accord. Mais il leur a rappelé les difficultés budgétaires liées à la crise politique et sécuritaire que transverse notre pays, accentuées par la suspension des aides des partenaires.
Malgré ces efforts consentis et la plaidoirie du Ministre Kanté, les syndicats n’ont pas fléchi leur position. En effet, suite à une Assemblée générale unitaire, le Snesup et la section enseignement supérieur du Snec ont déclenché une grève illimitée des activités pédagogiques. Ils exigent la signature d’un protocole qu’ils estiment avoir été acquis auprès de l’ancien gouvernement au moment où la nation doit faire face à la priorité qu’est la reconquête du nord.
Selon nos informations, les enseignants et certains enseignants-chercheurs, à travers le Snesup et la section enseignement supérieur du Snec, demandent une augmentation indiciaire de 35% et disent qu’ils ne reculeront pas d’un centime. Ils argumentent qu’ils veulent être alignés aux mêmes taux que les pays voisins de l’Uemoa. Alors que le niveau de vie, les capacités des Etats, et les coûts de la vie ne sont point identiques. Cependant, le dialogue se poursuit entre le gouvernement et les syndicats, a-t-on appris.
Oumar KONATE

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